la cohésion et persiste dans la durée.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
La
sérénité dégénère enpassivité, laconfiance devientunefoiillusoire enl’harmonie universelle, l’artde
mourir setransforme enune fuite devant lesréalités, lasagesse secorrompt jusqu’àn’êtreplusqu’un laisser-
faire indifférent.
Lemeilleur sepervertit etdevient lepire.
La volonté decommunication seleurre ensedérobant derrièredesexigences contradictoires.
Ondemande à
être épargné toutencontinuant àprétendre qu’onestabsolument sûrdesoi parce qu’on voitparfaitement clair
en soi.
Ondonne sesnerfs pourexcuse, toutenrevendiquant sadignité desujet libre.
Onuse deprécautions et
de moyens dedéfense cachés,toutensedéclarant disposéàune communication sansréserve.
Onpense àsoi,
tout encroyant parlerdequelque chosed’objectif.
Un homme quiveut vivre philosophiquement, quiveut voirclair dans cesdéviations eten triompher, sait
qu’il nepeut jamais êtresûrdelui.
Aussi recherche-t-il sanscesse lacritique, l’adversaire ; ilabesoin quel’on
conteste lavaleur desaconduite ; ilveut écouter autrui,nonpour sesoumettre, maispourtrouver làune aide
dans l’effort qu’ilfaitpour voirclair enlui-même.
Ilrencontre alorslavérité, etune confirmation qu’iln’apas
cherchée, dansl’accord quis’établit parfoisaveclesautres lorsque lacommunication aété réelle, grâceàune
ouverture d’esprittotaleetàune totale absence d’égards.
La philosophie nepermet mêmepasd’affirmer qu’unecommunication pleineetentière soitpossible, et
pourtant c’estcette foiqui lafait vivre etqui luifait affronter touslesrisques.
Lacommunication estunobjet de
foi, non desavoir.
Onl’adéjà perdue quandoncroit enavoir lapossession.
C’est qu’ilya en effet cesterribles limitesquelaphilosophie nepeut pourtant jamaistenirpourdéfinitives : il
y a tout ceque nous laissons sombrer dansl’oubli, toutceque nous admettons sansyvoir vraiment clair.Nous
prononçons tantettant deparoles, alorsquecequ’il importe d’exprimer pourraitl’êtretoutsimplement, non
certes parquelque phrasegénérale ettoute faite,maisenfaisant unsigne efficace, adaptéàla situation donnée.
Au milieu desdéviations, lorsquetouts’embrouille etque règne laconfusion, l’hommed’aujourd’hui recourt
au psychiatre.
Ilest eneffet desmaladies physiques etdes névroses enrelation avecnotre étatpsychologique.
Les comprendre, lesconnaître, savoirsecomporter àleur égard, toutcelafaitpartie d’unsavoir-vivre réaliste.Il
ne faut paséviter l’intervention dumédecin, danslescas oùcelui-ci, fortdeson expérience etde son sens
critique, connaîtlemal etleremède.
Maisaujourd’hui, surlapsychothérapie, quelquechoses’estgreffé quin’est
plus àproprement parlerscience etmédecine, maisphilosophie.
Ilimporte doncdesoumettre cetterecherche à
un examen éthiqueetmétaphysique analogueàcelui quedoit subir toute tentative philosophique.
*
* *
Le but auquel tenduneconduite philosophique nesaurait sedéfinir comme unétat réalisable unefoispour
toutes etdès lors parfait.
Nosétats nefont quemanifester constamment notreexistence ouson échec.
Nous
sommes essentiellement en
route .
Nous voudrions traverseretdépasser lacondition temporelle.
Celan’est
possible quepardes termes polairement opposés :
Ce n’est qu’en existant entièrement danslemoment concretoùnous situenotre condition d’êtres
historiquement conditionnésquenous percevons quelquechosed’uneprésence éternelle.
Ce n’est qu’en tantqu’homme particulier, ayanttellephysionomie particulière,quenous approfondissons la
condition humaineengénéral.
C’est seulement sinous vivons notreépoque particulière commeétantlaréalité quinous englobe qu’ilnous
devient possible decomprendre lesens decette époque dansl’unité del’histoire etde trouver encelle-ci
l’éternité.
En prenant notreélan,nous parvenons àtoucher, audelà denos états deconscience, lasource originelle qui
s’éclaire deplus enplus, maisquimenace toujours des’obscurcir.
L’élan quisoulève lavie philosophique esttoujours particulier etappartient àun homme particulier.
Chacun
doit leprendre isolément, danslacommunication oùilest impossible desedécharger derien surautrui.
Cet élan nenous soulève quedans lesmoments oùnotre vienous impose unchoix concret, etnon lorsqu’il
s’agit dechoisir telleoutelle conception del’univers, enfermée dansdesformules définitives.
Essayons pourfinird’illustrer lasituation duphilosophe danslesiècle.
Imaginons qu’ilacherché às’orienter
sur leterrain solidedel’expérimentation, desdiverses disciplines scientifiques, descatégories, dela
méthodologie.
Auxlimites dumonde desfaits, ilatrouvé celuidesidées, etill’a parcouru entoute sécurité.
Le
voici enfin aubord del’Océan.
Telunpapillon quibatdes ailes enserisquant àpeine au-dessus del’eau, ilse
tient là,guettant lenavire quiluipermettra departir àla découverte delaréalité unique, decette transcendance
qui sefait présente àson existence.
Ilguette cenavire – ilguette laméthode quidonnera accèsàune pensée età
une conduite philosophiques.
Or,cenavire, ill’entrevoit sanspouvoir jamaisvraiment l’atteindre ; alorsilse
donne beaucoup demal, etillui arrive, aucours deses efforts, defaire d’étranges mouvements désordonnés.
Pauvres insectes quenous sommes, nousvoilàperdus sinous renonçons ànous orienter surlaterre ferme.
Mais.
»
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