LA PSYCHOLOGIE EXPÉRIMENTALE

Le positivisme, né du développement des sciences, a eu en retour une grosse influence sur ce développement, particulièrement pour ce qui est des sciences morales. En particulier, la psychologie s'est constituée en science positive et indépendante. Du point de vue philosophique on peut y distinguer deux courants : 1° Selon le courant mécaniste, issu de l'associationnisme, les phénomènes mentaux peuvent se décomposer en éléments qui se groupent selon des lois mécaniques. Cette tendance aboutit en Allemagne à une psychologie de laboratoire avec recherche de lois de type mathématique. Citons WEBER (1795 - 1878), FECHNER (1801-1887), WUNDT (1832-1920) 2° Selon le courant dynamiste, le tout l'emporte, dans la vie mentale, sur les éléments, la cause finale sur la cause efficiente. C'est la tendance de W. JAMES (1840-1910) et, en France, de Théodule RIBOT (1839-1916), Alfred BINET (1857-1911), Pierre JANET (1859-1947), Henri BERGSON (1859-1941). On peut y rattacher le Viennois Sigmund FREUD (1856-1940). Au début, la psychologie expérimentale, même selon sa seconde tendance, par exemple avec RIBOT, n'a pas su éviter l'épiphénoménisme, théorie d'après laquelle la conscience n'est qu'un reflet de l'activité organique, seule efficiente. Mais la science nouvelle a de plus en plus mis en lumière l'irréductibilité de la vie psychique et le dynamisme de l'esprit. Le chapitre qui semble avoir pris le plus de développement est celui de l'inconscient, surtout avec FREUD et les psychanalystes.