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La télévision de demain se prépare

Publié le 23/12/2011

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Depuis un peu plus d'un an, des londoniens bénéficient d'un privilège inusuel : ils peuvent recevoir sur leurs téléviseurs, outre les émissions de télévision habituelles diffusées par les chaînes nationales (BBC) ou privées, des « magazines « : ceux-ci se présentent sous la forme de pages de textes qui viennent s'inscrire sur l'écran. Naturellement, leurs récepteurs ont été spécialement équipés par adjonction d'un module électronique spécial, un « décodeur «, dont le rôle est de permettre l'accès à ces magazines. Le décodeur est muni d'un clavier, assez semblable d'aspect à celui des petites calculatrices électroniques. En frappant sur les touches adéquates, le téléspectateur peut à volonté passer de l'image au texte ou inversement, et lorsqu'il est sur le texte, sélectionner celles des pages du magazine qu'il désire consulter (s'il ne connaît pas le contenu exacte du magazine, une page de sommaire le lui indiquera). La page ainsi sélectionnée viendra s'afficher, au bout de quelques secondes, sur l'écran. En quelques centaines de pages, il est possible d'obtenir les dernières informations sportives ou politiques, avoir des renseignements utiles tels que l'état des routes ou les dernières prévisions météorologiques, consulter les petites annonces : bref, bénéficier d'une sorte de journal qui, s'il est nécessairement de volume réduit, a l'énorme avantage de pouvoir contenir des informations de dernière minute.

« réception de magazines diffusés sur le réseau de télévision (qu'il soit hertzien ou éventuellement câ­ blé), mais aussi pour l'accès à des données transmi­ ses par le réseau téléphonique commuté.

Télétexte diffusé et télétexte interactif L'intérêt du télétexte diffusé par voie hertzienne est double : d'une part il permet de mieux utiliser l'infrastructure déjà existante (magazines simulta­ nés aux émissions, mais aussi utilisation des heures creuses et récupération du réseau noir et blanc); d'autre part, et c'est une caractéristique essentielle, un seul émetteur permet d'atteindre autant de desti­ nations que de récepteurs équipés, sans aucune augmentation des coûts de transmission : à la limi­ te, il coûte aussi cher d'émettre pour un seul utilisa­ teur que pour un million.

En contrepartie, comme il n'est pas possible de sélectionner un destinataire particulier, ou de savoir quelles sont les informa­ tions recherchées, à chaque instant, par chacun des utilisateurs, il est indispensable de diffuser en per­ manence la totalité des informations qui compo­ sent le magazine ; l'utilisateur se trouve alors exac­ tement dans la même situation qu'un lecteur de journal : il ne peut lire que ce qu'il y a dans le jour­ nal, et rien d'autre.

Cette nécessité de diffuser en permanence la totalité des pages des magazines en limite le nombre à quelques milliers.

A l'inverse, le télétexte interactif passe par une liaison qui met en relation directe le demandeur d'information et l'émetteur, et la relation est« con­ versationnelle >> ou « interactive » car le premier peut, par le même canal, indiquer quelle informa­ tion il désire.

Ainsi, plus il y a de récepteurs, plus l'infrastructure de transmissions doit être dévelop­ pée ; à la limite, elle peut se « saturer » s'il y a trop de demandeurs pour un même émetteur, qui ne peut plus faire face à toutes les demandes formu­ lées au même moment (c'est un problème de ce genre qui provoque la saturation des centraux télé­ phoniques aux heures de pointe).

Mais en contre­ partie, puisque chaque utilisateur peut spécifier sa demande, seule la réponse adéquate devra être transmise ; il est donc possible de disposer d'une banque de donnée aussi vaste qu'on veut (et que le permettront les mémoires des ordinateurs connec­ tés au réseau).

Ainsi, il est vraisemblable que le télétexte diffusé prendra en charge des informations assez peu nom­ breuses, mais intéressant à un moment donné un grand nombre d'individus, soit par leur nature, soit par leur nouveauté : flashes d'informations, arri­ vées des courses ou résultats sportifs, état des rou­ tes, etc.

; alors que le télétexte commuté se char­ gera d'informations plus stables, de toutes sortes et en très grand nombre, pour lesquelles les demandes seront plus. »

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