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La vie et l'activité psychique chez FREUD

Publié le 12/06/2011

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« Le développement psychique qui débute dès la naissance et prend fin à l'âge adulte est comparable à la croissance organique : comme cette dernière, il consiste essentiellement en une marche vers l'équilibre. De même, en effet, que le corps est en évolution jusqu'à un niveau relativement stable, caractérisé par l'achèvement de la croissance et par la maturité des organes, de même la vie mentale peut être conçue comme évoluant dans la direction d'une forme d'équilibre finale représentée par l'esprit adulte. [...] « C'est en un mécanisme continu et perpétuel de réajustement ou d'équilibration que consiste l'action humaine, et c'est pourquoi, en ses phases de construction initiale, on peut considérer les structures mentales successives qu'engendre le développement comme autant de formes d'équilibre dont chacune est en progrès sur les précédentes. [...] « À chacun de ces niveaux, l'esprit remplit donc la même fonction, qui est d'incorporer l'univers à lui, mais la structure de l'assimilation varie, c'est-à-dire les formes d'incorporation successives de la perception et du mouvement jusqu'aux opérations supérieures. « Or, en assimilant ainsi les objets, l'action et la pensée sont contraintes de s'accommoder à eux, c'est-à-dire de se réajuster lors de chaque variation extérieure. On peut appeler "adaptation" l'équilibre de ces assimilations et accommodations : telle est la forme générale de l'équilibre psychique et le développement mental apparaît donc sans plus, en son organisation progressive, comme une adaptation toujours plus précise à la réalité. « Jean PIAGET, Six Études de psychologie, Médiations, Denoël.

« La division du psychique en un psychique conscient et un psychique inconscient constitue la prémisse fondamentale de la psychanalyse, sans laquelle elle serait incapable de comprendre les processus pathologiques, aussi fréquents que graves, de la vie psychique et de les faire rentrer dans le cadre de la science. Encore une fois, en d'autres termes : la psychanalyse se refuse à considérer la conscience comme formant l'essence même de la vie psychique, mais voit dans la conscience une simple qualité de celle-ci, pouvant coexister avec d'autres qualités ou faire défaut. « Sigmund FREUD, Essais de psychanalyse, Payot. « Il devint possible de prouver que les rêves ont un sens, et de deviner ce sens. Les rêves, dans l'Antiquité classique, étaient encore estimés très haut comme prédictions de l'avenir ; la science moderne ne voulait pas entendre parler du rêve, elle le reléguait au domaine de la superstition, le déclarait être un simple acte corporel, une sorte de tressaillement de la vie psychique, par ailleurs endormie. [...] « Quand on scrute les pensées que l'on a appris à connaître par l'analyse du rêve, on en découvre une parmi elles qui se détache vivement des autres, compréhensibles et bien connues du dormeur. Ces autres pensées sont des restes de la vie éveillée (restes diurnes) ; dans la pensée isolée cependant se reconnaît un désir souvent très choquant, étranger à la vie éveillée du rêveur, et qu'il accueille en conséquence par des dénégations étonnées ou indignées. Cette aspiration est l'élément proprement formateur du rêve, elle a fourni l'énergie nécessaire à la production du rêve et s'est servie des restes diurnes comme d'un simple matériel ; le rêve ainsi constitué représente une situation où cette aspiration est satisfaite ; le rêve est la réalisation de ce désir. [...] « Ce qui justifie cette proposition : le rêve est la réalisation (déguisée) d'un désir (refoulé). Nous reconnaissons déjà que le rêve est construit comme un symptôme névrotique, qu'il est une formation de compromis entre l'exigence d'une aspiration instinctive refoulée et la résistance d'une puissance censurante dans le moi. En vertu d'une genèse semblable il est tout aussi incompréhensible que le symptôme et réclame comme lui une interprétation. « La fonction générale du rêve est aisée à découvrir. Il sert à nous protéger, pour ainsi dire en les flattant, contre des excitations externes ou internes, qui pourraient amener le réveil, et à assurer par là le sommeil contre ce qui pourrait le troubler. « Sigmund FREUD, Ma vie et la psychanalyse.

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