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Le Corricolo obtenir du bon Dieu qu'un reprouve comme moi puisse entrer dans le paradis.

Publié le 11/04/2014

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dieu
Le Corricolo obtenir du bon Dieu qu'un reprouve comme moi puisse entrer dans le paradis. Tout autre elu y perdrait son latin. Je ne compte donc que sur vous, o grand saint Joseph!" Voila la priere qu'il faisait tous les jours. --Eh bien? demanderent les lazzaroni. --Eh bien! repondit le predicateur, lorsqu'il fut dans les mains du bourreau, qu'il fut sur l'echelle, qu'il eut la corde au cou, il demanda la permission de dire deux lignes de prieres.--On la lui accorda. Il repeta alors son oraison habituelle, et, au dernier mot de son oraison, sans attendre que le bourreau le poussat, il sauta de l'echelle en l'air. Cinq minutes apres il etait pendu. --Je l'ai vu pendre, dit un des assistans. --Eh bien! ce que je dis est-il vrai? demanda le predicateur. --C'est la verite pure, repondit le lazzarone. --Apres? apres? crierent les lazzaroni, qui commencaient a prendre un vif interet a la narration de padre Rocco. --A peine Mastrilla fut-il mort qu'il vit deux routes ouvertes devant lui, une qui allait en montant, l'autre qui allait en descendant. Quand on vient d'etre pendu, il est permis de ne pas savoir ce qu'on fait. Mastrilla prit la route qui allait en descendant. Mastrilla descendit, descendit, descendit, pendant un jour, une nuit, et encore un jour; enfin, il trouva une porte. C'etait la porte de l'enfer. Mastrilla frappa a la porte. Pluton parut. --D'ou viens-tu? demanda Pluton. --Je viens de la terre, repondit Mastrilla. --Que veux-tu? --Je veux entrer. --Qui es-tu? --Je suis Mastrilla. --Il n'y a pas de place ici pour toi; tu as passe ta vie a prier saint Joseph; va-t'en trouver ton saint. --Ou est saint Joseph? --Il est au ciel. --Par ou va-t-on au ciel? --Retourne par ou tu es venu, tu trouveras un chemin qui monte; une fois que tu seras sur ce chemin, va toujours tout droit: le ciel est au bout. --Il n'y a pas a se tromper? XXV. Saint Joseph. 182 Le Corricolo --Non. --Bien oblige. --Il n'y a pas de quoi. Pluton ferma la porte, et Mastrilla prit le chemin du ciel. Il monta pendant un jour, une nuit et un jour; puis monta encore pendant une nuit, un jour et une nuit, et il trouva une porte. C'etait la porte du ciel. Mastrilla frappa a la porte. Saint Pierre parut. --D'ou viens-tu? demanda saint Pierre. --Je viens de l'enfer, repondit Mastrilla. --Que veux-tu? --Je veux entrer. --Qui es-tu? --Je suis Mastrilla. --Comment! s'ecria saint Pierre, tu es Mastrilla le bandit, Mastrilla le voleur, Mastrilia l'assassin, et tu demandes a entrer au ciel! --Dame! on ne veut pas de moi en enfer, dit Mastrilla; il faut bien que j'aille quelque part. --Et pourquoi ne veut-on pas de toi en enfer? --Parce que j'ai ete toute ma vie devot a saint Joseph. --En voila encore un! dit saint Pierre; cela ne finira donc pas! Mais tant pis, ma foi! Je suis las d'entendre toujours la meme chanson. Tu n'entreras pas! --Comment! je n'entrerai pas? --Non. --Et ou voulez-vous que j'aille? --Va-t'en au diable! --J'en viens. --Eh bien! retournes-y. --Ah! non, non! Merci! il y a trop loin; je suis fatigue. Me voila ici, j'y reste. --Comment, tu y restes? XXV. Saint Joseph. 183
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« —Non. —Bien oblige. —Il n'y a pas de quoi. Pluton ferma la porte, et Mastrilla prit le chemin du ciel. Il monta pendant un jour, une nuit et un jour; puis monta encore pendant une nuit, un jour et une nuit, et il trouva une porte.

C'etait la porte du ciel.

Mastrilla frappa a la porte.

Saint Pierre parut. —D'ou viens-tu? demanda saint Pierre. —Je viens de l'enfer, repondit Mastrilla. —Que veux-tu? —Je veux entrer. —Qui es-tu? —Je suis Mastrilla. —Comment! s'ecria saint Pierre, tu es Mastrilla le bandit, Mastrilla le voleur, Mastrilia l'assassin, et tu demandes a entrer au ciel! —Dame! on ne veut pas de moi en enfer, dit Mastrilla; il faut bien que j'aille quelque part. —Et pourquoi ne veut-on pas de toi en enfer? —Parce que j'ai ete toute ma vie devot a saint Joseph. —En voila encore un! dit saint Pierre; cela ne finira donc pas! Mais tant pis, ma foi! Je suis las d'entendre toujours la meme chanson.

Tu n'entreras pas! —Comment! je n'entrerai pas? —Non. —Et ou voulez-vous que j'aille? —Va-t'en au diable! —J'en viens. —Eh bien! retournes-y. —Ah! non, non! Merci! il y a trop loin; je suis fatigue.

Me voila ici, j'y reste. —Comment, tu y restes? Le Corricolo XXV.

Saint Joseph.

183. »

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