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Le Jardin d'Epicure s'enchanter soi-même.

Publié le 11/04/2014

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Le Jardin d'Epicure s'enchanter soi-même. VICTOR COUSIN. Cher Socrate, l'immortalité de l'âme, que j'ai démontrée avec éloquence, est principalement une nécessité morale. Car la vertu est un beau sujet de rhétorique et si l'âme n'est pas immortelle la vertu ne sera pas récompensée. Et Dieu ne serait pas Dieu s'il ne prenait pas soin de mes sujets de discours français. SÉNÈQUE. Sont-ce là les maximes d'un sage? Considère, philosophe des Gaules, que la récompense des bonnes actions, c'est de les avoir faites, et qu'aucun prix digne de la vertu ne se trouve hors d'elle-même. PLATON. Il est pourtant des peines et des récompenses divines. À la mort, l'âme du méchant va habiter le corps d'un animal inférieur, cheval, hippopotame ou femme. L'âme du sage se mêle au choeur des dieux. PAPINIEN. Platon prétend que dans la vie future la justice des dieux corrige la justice humaine. Il est bon, au contraire, que les individus qui furent frappés sur la terre de châtiment qu'ils ne méritaient pas et qui leur furent infligés par des magistrats sujets à l'erreur, mais réguliers et prononçant en toute compétence, continuent de subir leurs peines dans les Enfers; la justice humaine y est intéressée et ce serait l'affaiblir que de proclamer que ses arrêts peuvent être cassés par la sagesse divine. UN ESQUIMAU. Dieu est très bon pour les riches et très méchant pour les pauvres, C'est donc qu'il aime les riches et qu'il n'aime pas les pauvres. Et puisqu'il aime les riches il les recevra dans le paradis, et puisqu'il n'aime pas les pauvres il les mettra en enfer. UN BOUDDHISTE CHINOIS. Sachez que tout homme a deux âmes, l'une bonne qui se réunira Dieu, l'autre mauvaise, qui sera tourmentée. LE VIEILLARD DE TARENTE. 0 sages, répondez à un vieillard ami des jardins: Les animaux ont-ils une âme? DESCARTES ET MALEBRANCHE. Non pas. Ce sont des machines. ARISTOTE. Ils sont des animaux et ont une âme comme nous. Cette âme est en rapport avec leurs organes. ÉPICURE. 0 Aristote, pour leur bonheur, cette âme est comme la nôtre, périssable et sujette à la mort. Chères ombres, Le Jardin d'Épicure 41 Le Jardin d'Epicure attendez patiemment dans ces jardins le temps où vous perdrez tout à fait, avec la volonté cruelle de vivre, la vie elle-même et ses misères. Reposez-vous par avance dans la paix que rien ne trouble. PYRRHON. Qu'est-ce que la vie? CLAUDE BERNARD. La vie, c'est la mort. Qu'est-ce que la mort? demanda encore Pyrrhon. Personne ne lui répondit, et la troupe des ombres s'éloigna sans bruit comme une nuée chassée par le vent. Je me croyais seul dans la prairie d'asphodèles, quand je reconnus Ménippe à son air de gaieté cynique. Comment, lui dis-je, ces morts, ô Ménippe, parlent-ils de la mort comme s'ils ne la connaissaient pas, et pourquoi se montrent-ils aussi incertains des destinées humaines que s'ils étaient encore sur la terre? C'est sans doute, me répondit Ménippe, qu'ils demeurent encore humains et mortels en quelque manière. Quand ils seront entrés dans l'immortalité, ils ne parleront ni ne penseront plus. Il seront semblables aux dieux. * ** A Monsieur Horace de Landau, ARISTE ET POLYPHILE OU LE LANGAGE MÉTAPHYSIQUE ARISTE. Bonjour, Polyphile. Quel est ce livre où vous semblez plong tout entier? POLYPHILE. C'est un manuel de philosophie, cher Ariste, un de ces petits ouvrages qui vous mettent dans la main la sagesse universelle. Il fait le tour des systèmes à partir des vieux Eléates jusques aux derniers éclectiques, et il aboutit à M. Lachelier. J'en lus d'abord la table des matières; puis, l'ayant ouvert au milieu, ou environ, je tombai sur la phrase que voici: L'âme possède Dieu dans la mesure où elle participe de l'absolu. ARISTE. Tout donne à croire que cette pensée fait partie d'une argumentation solide. Il n'y aurait pas de bon sens à la considérer isolément. POLYPHILE. Aussi ne pris-je point garde à ce qu'elle pouvait signifier. Je ne cherchai pas à découvrir ce qu'elle contenait Le Jardin d'Épicure 42
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« attendez patiemment dans ces jardins le temps où vous perdrez tout à fait, avec la volonté cruelle de vivre, la vie elle-même et ses misères.

Reposez-vous par avance dans la paix que rien ne trouble. PYRRHON. Qu'est-ce que la vie? CLAUDE BERNARD. La vie, c'est la mort. \24Qu'est-ce que la mort? demanda encore Pyrrhon. Personne ne lui répondit, et la troupe des ombres s'éloigna sans bruit comme une nuée chassée par le vent. Je me croyais seul dans la prairie d'asphodèles, quand je reconnus Ménippe à son air de gaieté cynique. \24Comment, lui dis-je, ces morts, ô Ménippe, parlent-ils de la mort comme s'ils ne la connaissaient pas, et pourquoi se montrent-ils aussi incertains des destinées humaines que s'ils étaient encore sur la terre? \24C'est sans doute, me répondit Ménippe, qu'ils demeurent encore humains et mortels en quelque manière. Quand ils seront entrés dans l'immortalité, ils ne parleront ni ne penseront plus.

Il seront semblables aux dieux. * * * A Monsieur Horace de Landau, ARISTE ET POLYPHILE OU LE LANGAGE MÉTAPHYSIQUE ARISTE. Bonjour, Polyphile.

Quel est ce livre où vous semblez plong tout entier? POLYPHILE. C'est un manuel de philosophie, cher Ariste, un de ces petits ouvrages qui vous mettent dans la main la sagesse universelle.

Il fait le tour des systèmes à partir des vieux Eléates jusques aux derniers éclectiques, et il aboutit à M.

Lachelier.

J'en lus d'abord la table des matières; puis, l'ayant ouvert au milieu, ou environ, je tombai sur la phrase que voici: L'âme possède Dieu dans la mesure où elle participe de l'absolu. ARISTE. Tout donne à croire que cette pensée fait partie d'une argumentation solide.

Il n'y aurait pas de bon sens à la considérer isolément. POLYPHILE. Aussi ne pris-je point garde à ce qu'elle pouvait signifier.

Je ne cherchai pas à découvrir ce qu'elle contenait Le Jardin d'Epicure Le Jardin d'Épicure 42. »

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