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Le musée Guimet s'agrandit

Publié le 17/12/2011

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Le musée Guimet, 6, place d'Iéna, Paris-16e, où les travaux duraient depuis longtemps, s'est agrandi de deux mille mètres carrés. Les collections trouvent ainsi un nouvel espace plus à leur mesure et un grand nombre d'oeuvres qu'on ne pouvait pas voir sont enfin présentées au public. Si le fonds chinois n'a pas encore trouvé sa place dans cet ensemble, le visiteur a de quoi se rassasier les yeux et l'esprit avec ce qui est présenté. Les collections du rez-de-chaussée illustrent les arts anciens de l'Asie du Sud-Est : l'art khmer du Cambodge, l'art cham du Vietnam, les arts de Thaïlande, du Laos, de Birmanie et d'Indonésie, toutes productions qui reflètent vigoureusement l'apport religieux et culturel de l'Inde, tout en manifestant chacune une conception originale qui lui est propre. Le lien qui les a unis entre eux est constitué par les religions, bouddhisme et hindouisme, originaires de l'Inde.

« et à l'Empereur), des sujets religieux : scènes de la Passion, images de la Vierge et des saints répondant aux besoins du peuple.

Elles ser­ vaient de protection (saint Christophe, saint Roch et saint Sébastien), d'indulgences (Messe de saint Grégoire, Madone byzantine), d'images de confréries, de calendriers et de souhaits (L'Enfant Jésus avec des souhaits de bonne année).

Sauf pour les livres où elles ont été protégées, comme la Nativité et l'Annonciation aux bergers, encore collés sur un plat de reliu­ re, on comprend la rareté de ces estampes, détruites en grand nombre au cours des temps.

Rien ne semble antérieur à quelques belles images primitives, dont le Portement de croix, le saint Wolfgang et le saint Christophe du fonds.

L'aube du XV• siècle est marquée par le schisme de la papauté, la guerre de Cent ans, l'ébranlement de l'autorité impériale, la ten­ sion sociale due à la misère et la crise reli­ gieuse tendant à créer des églises nationales.

Les artistes et les œuvres voyagent et contri­ buent à répandre le style dit international.

La technique éphémère de la gravure en relief sur métal, ou manière criblée, dérive de l'art des orfèvres.

Se limitant aux régions du Rhin (Le Calvaire), des Pays-Bas (L'Homme de douleur), en passant par Cologne (Pietà, La Vierge à l'Enfant entourée de six saintes), Bâle et le lac de Constance, elle a été adoptée dans la seconde moitié du XV• siècle.

La plu­ part des criblés de l'exposition étaient inédits.

Ce sont des pièces exceptionnelles.

A côté des xylographies, les cartes a JOUer sont l'une des premières manifestations de ce qu'on appelle la «petite estampe».

Elles ne semblent guère antérieures au milieu du xv• siècle.

Ancêtres de presque tous les jeux, les Tarots italiens sont représentés par huit belles cartes gravées sur bois, enluminées, dorées et gaufrées.

Tandis que deux feuilles de cartes dites du Liechtenstein participent à la fois des jeux g,ermaniques et italiens, sont une curiosité rarissime.

On connaît une quarantaine de titres de livrets populaires, appelés xylographes, apparus dans le second quart du XV• siècle, mais dont le plein essor ne se manifestera que parallèle­ ment au développement de l'imprimerie.

L'Apo­ calypse, la Bible pauperum, dont le thème se retrouve dans les six dessins qu'on a vus à l'exposition (Haute-Autriche, vers 1310), le Canticum canticorum et le Defensorium invio­ latae virginitatis Mariae de Friedrich Wal­ ther (14 70) font partie des plus célèbres.

Rapi­ dement, les incunables typographiques furent illustrés.

A Augsbourg, Anton Sorg, dont l'acti­ vité d'imprimeur se situe entre 14 75 et 1493, publie le Spiegel menschlicher Behaltnis alors que Johann Schoensperger base sa production prolifique sur celle des autres imprimeurs ; sa Weltchronik fut éditée trois ans après celle de Nuremberg, parue en 1493.

Naples, Ferrare, Venise comptent parmi les principaux centres d'édition.

La plus importante réalisation, est l'Hypnerotomachia Poliphili, de Francesco Colonna, imprimé à Venise par Alde Manuce en 1499.

Les livres d'Heures sont un aspect particulier de la production française spéciale­ ment parisienne de la fin du siècle.

Il faut citer, par exemple, les Heures à l'usage de Rome de Philippe Pigouchet pour Simon Vostre.

Des milliers de pots de pharmacie au musée de la céramique de Sèvres On peut voir, jusqu'au 2 décembre prochain, au Musée national de la céramique, à Sèvres, une très curieuse exposition intitulée : Les pots de pharmacie des origines au XJXe siècle.

Il y a là environ six cent cinquante pièces, la gran­ de majorité provenant du fonds du Musée national de Céramique et de quelques collec­ tions publiques, le Musée de l'Assistance publi­ que et le Musée des Arts décoratifs.

Cette richesse s'explique aisément : l'histoire de la faïencerie française commence avec la fabu­ leuse commande de quatre mille cent cinquan­ te deux pots de pharmacie faite en 1545 au Rouennais Masseot Abaquesne.

La poterie islamique présente les premières pièces, de forme cylindrique, au nom d'origine sans doute arabe (albarello) qui ont pu servir à contenir des médicaments.

On sait l'avance que possédaient, au Moyen Age, les Orientaux dans le domaine médical.

L'Espagne, sous la domination maure, crée des pièces de même type qui doivent être à l'origine de la floraison des albarelli en Italie à partir du xv~ siècle.

La peinture italienne de l'époque prouve que ces vases servaient aussi à contenir des fleurs.

Avec les faïenciers italiens qui s'expatrient dans toute l'Europe, l'usage des pots de phar­ macie se répand.

Ils peuvent avoir une panse ovoïde, un bec, une anse : ce sont alors des chevrettes.

La chevrette, comme l'albarello, n'a pas de couvercle, mais souvent, au bord de l'orifice, un bourrelet destiné à faciliter la ligature d'une feuille de parchemin qui protège le médicament.

Les chevrettes devaient être d'un usage aussi décoratif que pratique.

On peut suivre l'essor des pots de pharmacie en France avec les centres majeurs de Mont­ pellier, Saint-Cloud, Paris, Nevers et Rouen surtout qui travaillaient en faïence de grand feu.

Niderviller ou Sceaux travaillaient la faïence de petit feu au cours de la seconde moitié du XVIII• siècle.

L'apothicairerie du XVIII• siècle· ne connaît guère la porcelaine tendre, trop coûteuse ; au XIXis siècle, elle sera envahie par la porcelaine dure fabriquée à Paris et à Limoges.

Les pots de pharmacie sont de précieux témoins de l'histoire médicale du Xliii• siècle oriental au XIX• siècle européén.. »

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