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Le premier pithécanthrope éthiopien

Publié le 07/12/2011

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Les recherches systématiques entreprises sur différents sites préhistoriques de l'Afrique orientale, en Tanzanie et en Ethiopie, continuent à enrichir régu1ièrement la connaissance des origines humaines. Une équipe française a trouvé, en décembre 1973, dans la haute vallée de l' Aouache, à quelque cinquante kilomètres d' Addis-Abeba, sur le site de Melka-Con touré, un pariétal (un des deux os qui forment les côtés de la voûte du crâne) d'une épaisseur assez remarquable qui a été attribué à un pithécanthrope à peu près contemporain de celui de Tautavel trouvé il y a environ quatre ans dans les Pyrénées-Orientales. Ce pithécanthrope aurait environ deux cent mille ans, ce qui le situe à la fin de l'évolution de ce groupe hominien dont le plus ancien représentant actuellement connu est celui de Java, daté de quelque deux millions d'années. Celui d'Olduvai aurait un million d'années. Les fouilles du site de Melka-Contouré, commencées voilà neuf ans, ont fait apparaître une occupation du site par les hominiens remontant à au moins un million et demi d'années. Au niveau où se trouvait le pariétal, on a ramassé les témoins d'une industrie acheuléenne contemporaine : des bifaces et des éclats. Une faune disparue y est également représentée.

« nante enquête viennent d'être publiés à Copen­ hague (Histocompatibility testing).

Ils révèlent que la distribution des antigènes est loin d'être identique dans les différents groupes humains et qu'elle peut connaître des variations allant de deux à quatre-vingts pour cent.

On s'est ainsi rendu compte que le paludisme était pra­ tiquement inconnu des Sardes de l'intérieur alors qu'il était constant chez les habitants de la côte.

Il est probable que l'on n'a pas à faire à des populations de même origine.

Japo­ nilis, Papous, Indiens d'Amérique, Basques, Pas­ cuans, etc., selon les curiosités et les moyens des laboratoires qui ont accepté de participer à l'établissement de cette carte de l'humanité, ont confirmé ce qu'on soupçonnait parfois déjà, ou révélé ce qu'on ignorait sur les gran­ des migrations humaines de l'histoire, les iso­ lements durables de certaines populations, les possibilités de transfert d'une zone à une autre.

L'invasion de l'Europe par des peuples en provenance de l'est ·a abouti, entre autres, à l'isolement des Lapons, des Basques et des Sardes qui ont conservé jusqu'à nous leurs caractéristiques biologiques.

Boshimans et Pyg­ mées ont été, de la même manière, victimes des invasions bantoues.

Les groupes tissulaires cau­ casoides, c'est-à-dire ceux des populations blan_ ches, sont à peu près inexistants chez les habi­ tants de l'Australie ou de la Nouvelle-Calédonie où apparaissent en revanche des caractère~ mongoloïdes et australoides.

C'est le cas aussi des Polynésiens.

Les derniers habitants de l'ile de Pâques sont, en ce sens, des Polynésiens.

Il n'y a aucun doute là-dessus et on ne peut pas les rattacher à une quelconque navigation en provenance du continent américain.

L'étude des antigènes des chimpanzés a révélé chez ceux­ ci l'existence d'un système génétique très com­ parable à celui de l'homme, ce qui prouve une origine commune, même si elle est très an­ cienne.

Les bénédictions du dieu blanc viennent par la mer C'est un livre surprenant et qui, sous quelque humour apparent, cache une grande tristesse que publie l'anthropologue Peter Lawrence, sous un titre d'abord étrange : Le culte du cargo (Editions Fayard, collection « Anthropo­ logie critique ».

Surprenant, parce qu'on pénè­ tre ici dans ce qu'il est convenu d'appeler la mentalité prélogique, alors qu'on voit bien, à la lecture, que la logique la plus rigide est justement le propre de cette mentalité exoti­ que; triste parce qu'on y découvre, si on n'en avait pas encore conscience, les graves effets de la rencontre de la civilisation technicienne de l'Occident avec une société traditionnelle.

Il s'agit ici des Papous de la région de Madang, en Nouvelle-Guinée.

Depuis un peu plus d'un siècle qu'ils voient pa!)ser au large de leur côte des cargos européens, ils se sont mis dans la tête que ces cargos sont frêtés par Dieu dans les magasins du ciel et chargés d'outils, d'armes, de viande ou de riz, de toutes sortes d'instruments ou de denrées ·qui, pour une raL son inconnue, sont réservés aux Blancs.

Tout le problème qui se pose dès lors à ces Papous est d'essayer, non de détourner des biens auxquels leur sens de la justice leur donne aussi bien droit, mais de faire en sorte que les fameux cargos abordent de temps en temps sur leur côte.

De là, depuis 1871, date de la venue d'un Russe qui fut le premier Blanc jamais vu sur leur rivage, débuta la mise au point d'un grand nombre de rituels qui n'ont jamais fonctionné d'une façon satisfaisante, même quand ils étaient directement inspirés de la Bible et des évangiles, après la venue des missionnaires anglais.

Il y a quelques années, un prophète local a inspiré une nouvelle phi­ losophie à l'égard du fameux cargo.

Autant, selon lui, faire retour aux anciens rites, puis­ qu'aussi bien le christianisme lui-même n'a pas apporté de solution.

Ainsi naît un totémisme revu et corrigé avec lequel, une fois encore, les Papous espèrent bien atteindre leur rêve : avoir eux-aussi entre les mains les outils et les ali­ ments des hommes blancs.

Paysans et bergers des pays de Savoie Le musée national des Arts et traditions populaires de Paris a présenté sous le titre : « Paysans et bergers des pays de Savoie » ulle exposition peut-être un peu sévère au goût du grand public, mais d'un intérêt et d'une beauté formelle exceptionnels.

Les objets ras­ semblés à cette occasion ne sont pas seulement de curieux matériels de culture, de récolte ou de façonnage, tels qu'on peut en voir aujour­ d'hui dans les magasins d'antiquités où ils retiennent l'attention des curieux, mais vrai­ ment l'expression vivante d'un peuple qui a eu, au cours des siècles, à se battre, souvent durement, contre un univers hostile pour le domestiquer et s'y installer.

Fourches, araires (charrues ne possédant pas d'avant-train), her­ ses, barattes, ce sont autant de témoins de la vie quotidienne de villages alpestres où les hommes ont voulu, d'amélioration en amélio­ ration, atteindre pour leur propre compte un équilibre toujours menacé, rarement parfait, avec la nature.

A une époque qui est hantée par l'environnement et sa sauvegarde, il est bon de rappeler ce qu'est la véritable harmonie avec le milieu.

Une lutte incessante.

Il n'est pas inutile non plus de rappeler que cette lutte a été, jusqu'à maintenant, créatrice de beauté.

Quoi de plus beau que ces objets usuels, des­ tinés à être manipulés, et qui sont donc « fonc­ tionnels » par essence; quoi de plus pur que leurs formes ? Le temps est aux « designers ».

Les paysans et les bergers du pays de Savoie, comme ceux d'ailleurs, pourraient donner des 'leçons aux vedettes du genre.. »

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