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Le prix Nobel de littérature à Saül Bellow

Publié le 30/11/2011

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Saül Bellow est venu ajouter un septième prix Nobel, celui de la littérature pour le Don d'Humboldt (1975 ; à paraître en français chez Flammarion); à ceux que l'Amérique a déjà obtenus en 1976. Cet écrivain, issu d'un milieu d'immigrants, est fortement enraciné dans la tradition juive. Mais les personnages qu'il met en scène dans ses romans sont devenus des prototypes de l'intellectuel américain d'aujourd'hui. Refusant d'ètre victimes du désespoir et de l'absurde quotidiens, ils luttent pour le respect de soi, le droit à l'existence et la valeur de la vie. Saül Bellow développe, au long de son oeuvre, un nouvel humanisme ou se mèle du mysticisme. Ce qu'il cherche c'est la pacification de l'homme : « nous luttons pour trouver de l'ordre et de l'équilibre «, et ce qu'il préconise, plutôt que l'opposition systématique, c'est une révolution intérieure et individuelle.

« Et c'est cela qui fait l'originalité et l'intérèt du Journal d'Anaïs Nin.

Il est le témoin de la recherche d'une femme en quète de sa propre iden­ tité, de la création d'elle-mème et qui se montre forte et désarmée, lucide, dans la découverte pro­ gressive de la complexité de sa nature, dans la reconnaissance de ses aspirations profondes et dans la tentative de' conciliation d'éléments dispa­ rates et parfois contradictoires en elle.

«Je dois parler au nom d' un grand nombre de femmes .

A mesure que je me découvre, je sens que je ne suis qu'une parmi tant d'autres, un symbole ...

Je com­ mence à comprendre les femmes d'hier et d' au­ jourd 'hui ...

Celles du passé, privées de la parole qui cherchaient refuge dans des instructions muettes, et celles d'aujourd 'hui, toutes livrées à l'action qui copient les hommes.

Et moi entre les deux ...

» L'œuvre romanesque n'est, pour reprendre les propres termes d'Anaïs Nin, que. »

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