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Prix Nobel de littérature à l'écrivain australien Patrick White

Publié le 30/11/2011

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L'Académie suédoise a couronné, cette année, du Prix Nobel de littérature, l'Australien Patrick White « pour un art de conteur épique et psychologique qui a introduit une nouvelle partie du monde dans la littérature «. Premier Australien à recevoir le Prix Nobel, Patrick White est encore assez peu connu en France où quatre de ses livres ont pourtant été traduits. Né en 1912, dans une famille de propriétaires terriens installés dans la grande île depuis 1826, White, qui avait vu le jour en Angleterre, passa de nombreuses années ensuite dans les collèges britanniques, où, étudiant les langues, il ne devait pas oublier le lointain pays océanien et les troupeaux de moutons dont son père faisait l'élevage.

« l'Egypte une culture qui lui fût propre en même temps qu'il essayait de moderniser sa langue.

L'homme, en ce sens, n'est pas seulement un romancier qui, dans ses principaux livres : [.'arbre de misère ou L'appel du Karaouan, a voulu faire connaître la réalité de la vie des paysans de sa Haute-Egypte natale, avec la misère qui est leur lot; il n'est pas non seule­ ment l'essayiste qui a proposé tout une structure nouvelle dans le domaine culturel à ses conci­ toyens avec son étude sur L'avenir de la culture en Egypte; il n'est pas non plus seulement encore critique littéraire, comme le donnent à penser ses Causeries du mercredi; ce poète était essentiellement un homme d'action qui, par ses fonctions au gouvernement, mit tout en œuvre pour faire progresser l'Egypte et, malgré les attaques des passéistes, la mettre au rang des nations modernes.

A partir du passé arabe qu'il voulait réactiver, et dans le cadre d'une civili­ sation qu'il ne lui serait pas venu à l'esprit de renier, il a voulu redonner vie à tout ce qui était figé.

Ainsi a-t-il renouvelé l'étude des langues étrangères et a-t-il œuvré à la généralisation de l'enseignement obligatoire et à sa gratuité.

La littérature de l'Afrique noire Mais il ne faut pas oublier que le continent noir compte sept cents langues et que chacune d'entre elles possède sa propre littérature; que même des ethnies réputées attardées, comme les Hoshimans ou les Hottentots de l'Afrique aus­ trale maintiennent une vaste tradition mythique et é~ique dont l'ensemble mériterait d'êtr~ recensé et publié .

C'est un travail colossal qUI exigera, pour ceux qui l'entreprendront, de nom­ breuses années, mais il faut souhaiter qu'il voie le jour.

Peu de peuples en effet, autant que ceux de l'Afrique, ont le goût de ces manifestations collectives qui rassemblent, à la nuit, conteurs et auditeurs, tous interchangeables, autour du feu, où chacun peut réciter, improviser, donner la réplique, de sorte que, avec les ans, l'histoire sans cesse reprise prend une forme nouvelle.

L'Afrique n'a pas inventé la propriété littéraire.

L'art y est bien commun et personne n'y son­ gerait à réclamer la paternité d'une œuvre à laquelle tout le monde a pris part.

Art de masse, cette littérature a pourtant ses spécia­ listes, comme les « griots » de l'Afrique franco­ phone qui ont un peu le rôle, dans l'entourage des chefs qui se les attachent, qu'avaient les historiographes des souverains européens : ils chantent les origines de leurs maîtres et les hauts faits de leurs ancêtres.

Plus modestement, les conteurs ambulants qui parcourent la cam- .

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pagne ou la forêt avec leurs instruments de .

Dans la.

collectiC!n Théma-a~t~ologie, ~es ~d1- musique se font engager, pour quelques heures, tions Ha~Ie~ pubhen~ un p~ec~eux petit h~re dans un village où il y a la fête, dans une sur La_ l1tte_ra,ture neg!o-afncame d expr~sswn maison où il y a un mariage : ce sont les ~ra,nça!se, ~u.

a, Je~n~P1erre Gourd~!lu, ass1s~ant troubadours de l'Afrique.

C'est eux surtout qui a 1 Umversite d AbidJan.

Ouvrage d mtroduction, ont donné à la littérature orale africaine son où les citations, sont plus no~bre~ses que.

les aspect collectif et social.

Religieux aussi, puis- notes o~ les th~m.e~ d~ réflexwn, Il c~nst~tue, qu'il n'y a pas d'événement de quelque impor- pour qUI veut s miher a cet aspect de 1 Afnque .

tance, naissance ou mort, semailles ou moisson, ~m document dont on ne.

p~ut guè~e se passer, J'~pêche ou chasse, qui ne se passe sans qu'inter­ etant donné que la bibliographie, dans ce · viennent le chant la musique la danse et domaine, reste encore assez modeste.

aussi la parole.

L; vie africain~ apparaît, au La découverte de la littérature noire, et pré- c?urs.

des saisons de la vie, comme une longue cisément de celle de l'Afrique de l'Ouest, re- liturgie.

monte à 1828, date de la parution en France Le drame évidemment du système, c'est qu'il des Fables sénégalaises recueillies dans l'Ouolof risque de ne pas survivre longtemps aux trans- par le baron Roger ..

Mais il faut vraiment atten- formations de l'époque .

« Tout vieillard qui dre la vogue du cubisme, du jazz et de l'art meurt est une bibliothèque qui se consume », nègre, et surtout la publication de l'Anthologie a dit un sage malien.

Aussi, est-il urgent de nègre de Cendrars, en 1921, pour que l'Europe sauver cette prodigieuse quantité de récits, de considérât qu'il existe une tradition orale ou mythes, de comptines, de devinettes, d'épopées littéraire africaine digne de l'attention.

Les et de légendes historiques qui constituent le nouvelles générations issues de la décolonisation fonds de la parole africaine.

Faute de quoi, ont vu se multiplier les écrivains, romanciers avant une génération, la mort et l'oubli auront ou poètes, et c'est surtout à partir d'eux qu'un fait leur œuvre.

C'est à quoi s'emploient des ouvrage comme celui-ci peut tenter de cerner chercheurs.

A lire cette Littératur e négro-afri- les grands thèmes et les grandes modulations du caine, on voit bien qu'ils ne perdent pas leur langage africain quand il s'insère dans la tra- temps tant la matière est riche et plaisante, dition française.

multiple et savoureuse, généreuse et puissante.. »

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