LE XVIIIE : LE SIÈCLE DE L'ESPRIT
Publié le 08/05/2011
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Le XVIIIe siècle finit par la guillotine, mais il commence par des mots d'esprit : Philosophes, Mondains, Financiers et Ministres rivalisent de verve légère. Rien ni personne n'est à l'abri de la satire. L'Antiquité, la tradition, l'Eglise et la Monarchie sont autant de jeux de massacre. On chansonne le Régent, le Pape, les Classiques et Homère. On se grise de plaisir. Law supprime la pauvreté en transmutant les louis d'or en papier. Les Persans découvrent le Paradis de Mahomet dans les salons parisiens. Manon sourit à Des Grieux. L'Esprit des Lois et l'Encyclopédie chassent les ténèbres de l'Europe tandis que Candide se met en quête de Cunégonde dans le meilleur des mondes possibles.
A. Les auteurs de transition. • Vers Voltaire : Bayle, M. d'Argens, Saint-Evremond, Fontenelle ou l'esprit d'examen et de critique. • Vers Rousseau : Fénelon, ou l'amour de la nature, du naturel et de la simplicité.
B. La vie mondaine. • Les salons : salon de Mme de Lambert, de Mme de Tencin, de Mme Geoffrin, de Mlle de Lespinasse, d'Helvétius, d'Holbach, de Mme Necker, de Mme d'Epinay, etc. • Le Club de l'Entresol et les réformes politiques et sociales; l'abbé de Saint-Pierre. • Les cafés : café de la Régence, du Procope, café Laurent.
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- Dans l'article "Philosophe" de l'Encyclopédie, DUMARSAIS propose cette définition: L'esprit philosophique est donc un esprit d'observation et de justesse, qui rapporte tout à ses véritables principes; mais ce n'est pas l'esprit seul que le philosophe cultive, il porte plus loin son attention et ses soins... C'est un honnête homme qui veut plaire et se rendre utile. Vous appliquerez cette définition aux grands philosophes du XVIIIe siècle.
- Loin d'être un initiateur, André Chénier est la dernière expression d'un art expirant. C'est à lui qu'aboutissent le goût, l'idéal, la pensée du XVIIIe siècle. Il résume le style Louis XVI et l'esprit encyclopédique. Il est la fin d'un monde. Ce jugement d'un critique contemporain vous , paraît-il définir exactement la poésie d'André Chénier ?
- Madame de Staël écrit on 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap. 11 ) : « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune: ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent a ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité: mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper
- Un critique contemporain définit l'esprit du XVIIIe siècle en ces termes: "Il fallait édifier une politique sans droit divin, une religion sans mystère, une morale sans dogme." Dans quelle mesure et avec quelles nuances ce jugement se trouve-t-il vérifié par les oeuvres du XVIIIe siècle que vous connaissez ?
- GENLIS, Stéphanie-Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de (1746-1830) Elevée dans l'esprit des philosophes du XVIIIe siècle, la célèbre gouvernante des enfants d'Orléans, éducatrice intelligente et hardie, commence à écrire pour ses élèves.