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Leconte de Lisle juge de Lamartine.

Publié le 20/03/2011

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lamartine

   Leconte de Lisle n'aimait pas Lamartine. Il lui reprochait d'être « un amateur poétique «. Comment entendez-vous ce reproche ?    Conseils. — Voici le texte de Leconte de Lisle : « Qu'est-ce donc que l'auteur des Harmonies et de la Chute d'un Ange ? Que lui a-t-il manqué pour être un très grand poète, l'égal des plus grands ? Il lui a manqué l'amour et le respect de l'art. C'est le plus fécond, le plus éloquent, le plus lyrique, le plus extraordinaire des amateurs poétiques du XIXe siècle, mais le goût ardent, le désir puissant du beau, n'en valent point la passion absolue et satisfaite, et nul ne possède la poésie s'il n'est exclusivement possédé par elle. « (Les poètes contemporains : Lamartine, à la suite des Derniers Poèmes, édit. Lemerre, p. 251.)    N'oubliez pas que Lamartine lui-même disait : « En poésie, je ne suis qu'un amateur très distingué. « Il se jugeait donc plus sévèrement encore que Leconte de Lisle.    Théophile Gautier dira : « Lamartine n'est pas un de ces poètes, merveilleux artistes, qui martèlent le vers comme une lame d'or sur une enclume d'acier, resserrant le grain du métal, lui imprimant des carres nettes et précises. Il ignore ou dédaigne toutes ces questions de forme... avec une négligence de gentilhomme qui rime à ses heures, sans s'astreindre plus qu'il ne faut à ces choses de métier. «    Vous pouvez aussi lire : A. Vinet, Etudes sur la littérature française au XIXe siècle, t. II, Lamartine, Jocelijn, p. 173.    Pensez aussi au mot de Faguet : « Lamartine est comme un génie qui a dédaigné d'avoir du talent. « (Faguet, XIXe siècle : Lamartine, p. 128.)

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