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L'ENCYCLOPÉDIE - Caractères généraux.

Publié le 13/12/2011

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Le monument scientifique et philosophique, qui s'affirme dans le groupe de l'Encyclopédie, a joué un trop grand rôle pour que nous ne le mettions pas en. valeur.

La création d'un Dictionnaire, qui donnerait des notions précises sur toutes les connaissances dont le xviiie siècle était si fier, eut pour conséquence la fondation d'un véritable parti philosophique, dont l'action fut capitale, dans la préparation du bouleversement révolutionnaire. L'Encyclopédie s'écarta donc de son but strictement scientifique, en devenant une arme de combat aux mains de ceux qui voulaient supprimer toutes. les traditions politiques, morales et religieuses. Elle réussit à paraître, grâce aux efforts de d'Alembert et de Diderot, qui en dirigeaient les successives éditions. La plupart des écrivains du xviiie siècle y collaborèrent, particulièrement Voltaire, Montesquieu, Buffon, Rousseau, Condorcet, Condillac. Les Salons, si développés à cette époque, en soutenaient le mouvement, par le fait qu'ils accueillaient et réunissaient les collaborateurs, surtout les Salons de Mme. du Deffand, de Mlle de Lespinasse, de Mme Geoffrin, de Mme d'Epinay, de Mme Helvétius. C'est là que les idées de l'Encyclopédie étaient discutées et défendues, et que leurs auteurs communiquaient. avec le public. C'est là que se créait une opinion favorable au courant nouveau.

« spontanés re flètent le caractère mêm~ de l'auteur.

Il est regret­ table que l'esprit de parti se glisse trop souvent dans ses écrits pleins d'int e lligence et de saveur.

Diderot s'est montré un pré­ curseur original dans le roman autobiographique, dans la cri­ tique d'art et dans le théâtre, où il donne la première esquisse du 11 dra~me bourgeois )), dont la formule triomphera du drame romantiqu e et subsistera même jusqu'à nos jours .

Les Salons.

COMMENT AIRE ET CRITIQUE DES ŒUVRES DES PEINTRES DU XVIII" SIÈCLE .

jUGEMENTS SUR V AN LOO ET GREUZE.

On remarqua surtout parmi les envois, C.

Vanloo , les Arts désolés s'adressant au Destin pour obtenir la conservation de Madame de Pompadour.

Cela est très beau, et partout les tons de couleurs les mieux confondus et les plus suaves.

C'est le morceau qu'un artiste emporterait du Salon par préférence; mais nous en aimerions mieux un autre, vous et moi, parce que le sujet est froid, et qu'il n'y a rien là qui s'adresse fortement à l'âme.

Cochin, prenez l 'allégorie de Van Loo, j'y consens; mais laissez-moi la Pleureuse de Greu ze.

tandis que vous resterez extasié sur la science de l'artiste et sur les effets de l'art, moi, je parlerai à ma petite affligée, je la consolerai, je baiserai ses mains, j'essuierai ses larmes, et quand je l'aurai quitté~, je méditerai quelques vers bien doux sur la perte de son oiseau.

Les Suppliants de Van Loo n'obtinrent rien du Destin, plus favorable à la France qu'aux Arts.

Mm• de Pompadour mourut au moment où on la croyait hors de péril: eh bien ! qu'est-il resté de cette femme, qui nous a épuisés d'hommes et d'argent, laissés sans honneur et sans énergie , et qui a bouleversé le système politique de l'Europe? Le traité de Versailles, qui durera ce qu'il pourra: !'Amour de Bouchardon , qu 'on admirera à jamais ; quel­ ques pierres gravées de Guay, qui étonneront les antiquaires à venir ; un bon petit tableau de Van Loo, qu'on regardera quel­ quefois, et une pincée de cendres.

L'ensemble.

- Diderot a écrit dans des genres bien divers, mais tandis que la plupart de ses œuvres reflètent les idées immorales de son temps, ses « Salons » ont inauguré la critique d'art et nous offrent des considérations très intéressantes en nous faisant connaître comment -les grands peintres du xvm• siècle ont été compris et appré­ ciés; Ici, à propos d'un tableau allégorique de Van, Loo, Diderot. »

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