Devoir de Philosophie

Les baux prennent le large

Publié le 16/12/2011

Extrait du document

 

Les grandes sociétés immobilières ont fait connaître a leurs locataires, au 1er octobre, que les baux allaient être révisés au 1er janvier. Le blocage  des loyers avait été institué en 1976. Il y eut partout un peu de panique ; cette panique fut d'autant

plus grande que, à ce qu'il paraît, l'augmentation des loyers, à partir de la nouvelle année, aurait atteint trente· ou quarante pour cent, cela afin de permettre de rattraper le retard enregistré depuis trois ans. Les promoteurs, avertis depuis longtemps, mettaient en demeure les locataires incapables de faire face régulièrement à leurs engagements, de déguerpir au plus tôt. Ce fut un grand remue-ménage, mais qui n'aboutit, dans l'immédiat, à rien.

« d'enfants, la France en particulier, ce n'est pas le cas des pays du Tiers Monde où les naissances, malgré les possibilités de préservation des naissan­ ces offertes à chacun, voient leurs populations aug­ menter de faÇon spectaculaire.

Les rapports à éta­ blir entre les moyens de production et la procréa­ tion sont un des thèmes que l'Unicef, organisme dépendant de l'Unesco, qui a charge de la réalisa­ tion de cette « année » doit mettre en évidence.

Il faut que le couple devienne conscient de ce qu'il fait en mettant un enfant au monde.

On sait que le problème n'est pas simple puisqu'il touche à une foule de domaines, celui de l'amour humain comme de la sexualité, celui de la sociologie comme de la politique.

La socialisation de l'amour, ou si on préfère, de la régulation des naissances, est assez dramatique.

Il atteint les hom­ mes d'Etat comme les hommes d'Eglise.« Y-a-t-il, comme on l'a lu dans la presse, à propos des réfle­ xions du pape Jean Paul II sur ·l'avortement, un droit des hommes différent du droit des femmes ? » La question vaut en effet d'être posée, mais le nou­ veau pape a parlé, plus tard, de la liberté de la vie que peuvent réclamer les enfants dès leur concep­ tion.

C'est un problème qui reste largement ouvert.

Il en est d'autres auxquels les organisateurs de l'Année de l'Enfance n'ont pas pensé, volontaire­ ment ou non : par exemple ces millions de petits enfants, en particulier dans le sud-est asiatique qui sont astreints au travail comme les petits Anglais du temps de Dickens ; ou bien ceux qui se livrent, dans le monde entier, dans les deux sexes, à la prostitution, à l'aide des adultes et malgré une pOli­ ce qui reste impuissante contre un fait que la mora­ lité déplore naturellement sans savoir y porter remède.

Les belles demeures La revue Architecture d'aujourd'hui publie son deux-centième numéro, le deux-centième depuis la guerre puisque, créée en 1930, par André Bloc (mort en 1966) elle cessa de paraître pendant l'Oc­ cupation.

Ce fut d'abord, et c'est toujours une importante revue internationale d'architecture, une de celles qui, à travers le monde, font état, sans parti-pris, de ce· qui se crée, sur tous les continents.

Bloc avait même publié, en 1939, un numéro spé- cial sur l'architecture nazie ; un autre avait été consacré à celle de l'Union soviétique.

La revue a gardé cette ouverture d'esprit et accepte, sans le moindre jugement, de publier des articles et des documents sur un art dont l'esprit, pour le moins qu'on puisse dire, lui est totalement étranger.

L'Architecture d'aujourd'hui, c'est d'abord, pour ses auteurs, un Le Corbusier, un Mies van Der Rohe, un Lloyd Franck Wright, et d'autres créateurs aussi importants qui font partie de ce qu'on ;tppelle le style international ; ceux qui ont bâti le décor de notre vie quotidienne et sont copiés depuis trente ans par des gens qui n'ont sans doute ni leur talent ni leur imagination.

Dans le premier numéro d'Architecture d'au­ jourd'hui, en 1930, André Bloc publia un éditorial qui traduisait non seulement l'esprit dans lequel il voulait orienter sa revue, mais qui était aussi un acte de foi dans une forme architecturale encore peu généralisée puisque, à de rares exceptions près, les constructeurs sortis des Beaux-Arts, se sen­ taient plus près de leurs ancêtres du temps de Napoléon III que des inventions du Bauhaus, par exemple.

Les immeubles de la première après-guerre en sont de bons exemples,.

même s'ils ne s~nt pas !OU;S méprisables.

« Notre programme est stmple, ecn­ vait André Bloc : il consiste à lutter contre toutes les routines, contre les règlements défectueux, contre les matériaux néfastes, contre la vague de laideur qui a permis l'édification en plein Paris, dans les plus beaux quartiers, de monstrueuses constructions élevées à coup de millions, mais au mépris de toute considération d'art >>.

A un demi­ siècle de distance, la revue d'André Bloc reste fidè­ le à elle-même.

Son dernier numéro, consacré aux « grandes demeures », peut énerver le lecteur en des temps difficiles, parce que, en 1979, tout le monde ne peut pas s'offrir, sur la Riviera française ou ita­ lienne, en Sardaigne ou dans les îles grecques, u~e villa de plusieurs millions de francs.

Il n'en trrute pas moins dè la grande tradition architecturale, celle des villas palladiennes de la région de Venise, celle de la grande architecture classique des xvn• et xvm• siècles dont la leçon reste toujours vala­ ble : la beauté de l'architecture a un critère sûr :.

sa simplicité.

Quelques architectes contemporams l'ont compris.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles