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Les bouddhas de Borobudur

Publié le 17/12/2011

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Borobudur est un des plus grands temples de l'Asie du sud-est, le plus grand de Java, le plus étonnant de l'univers bouddhique. Mais, est-ce un temple ? C'est une montagne architecturée, avec ses étages, ses escaliers, ses circulations, son décor. Le temple, inscrit dans la nature, structure cette nature, l'humanise en même temps qu'il la prend à son compte. L'union est complète entre l'homme et les dieux, entre la vie et le néant, entre le réel et son reflet, entre l'être et sa négation. Borobudur joue sur les signes comme on joue sur les mots. Voilà deux ans, l'UNESCO entreprenait la restauràtion de ce temple fameux, comme, en d'autres temps, l'organisation avait fait dans la haute vallée du Nil ; l'abandon séculaire, les eaux, les séismes et la végétation avaient eu raison d'un monument qui compte parmi les plus prestigieux qui soient. Les travaux vont durer jusqu'en 1982.

« Rubens Au moment où s'achève, au Grand Palais, à Paris, l'exposition consacrée au Siècle de Rubens, le Louvre propose un regroupement d'œuvres ap­ partenant à ses collections.

Ce sont cent soixante­ sept dessins.

La présentation, intitulée Rubens, ses maîtres, ses élèves, s'inscrit dans la suite des mani­ festations internationales destinées à commémorer le quatrième centenaire de la naissance de l'artiste.

Rubens a appris son métier avec Otto van Veen, dit Otto Venius, dans l'atelier duquel il travailla quatre anP~es, puis avec Tobias Verhaecht et· Adam va!t Noort.

D'Otto Venius, on peut voir no­ tamment quatre petites esquisses à l'huile récem­ ment acquises et exposées pour la première fois ; la complexité de leurs sujets et la virtuosité de leur style sont caractéristiques du maniérisme de ce peintre dont l'influence sur Rubens fut profonde.

La plupart des dessins de Rubens conservés au Louvre proviennent de la collection du banquier allemand Jabach, acquise en 1671 par Louis XIV.

Ce sont soit des copies que Rubens exécuta d'après l'Antique, soit surtout d'après différents mattres des écoles nordiques, comme Dürer, Goltzius, Seo­ rel, Stimmer ou Amman, ou des écoles italiennes.

Beaucoup de ces copies sont célèbres : les Prophè­ tes et les Sibylles du plafond de Michel-Ange à la Sixtine.

Le Combat pour l'étendard de Léonard de Vinci ou la figure d'Apôtre du Corrège mettent en valeur l'éclectisme des goûts de Rubens : Raphaël, Andrea del Sarto, Pordenone, Polidore de Carava­ ge, Mantegna, Primatice, etc.

Les dessins originaux de Rubens conservés par le Cabinet des dessins sont parmi les œuvres maîtresses de l'artiste.

Depuis le Baptême du Christ, grande étude pour le tableau de l'église SS.

Annunziata à Mantoue (maintenant à Anvers) jusqu'au bel Autoportrait en rapport avec· la peinture de Vienne, les dessins exposés couvrent presque toute la carrière du maître et reflètent les tendances fondamentales de son génie.

Ce sont des compositions religieuses (Baptême du Christ, Saint Georges tuant le dra­ gon), mythologiques (étude pour le Prométhée enchaîné de Philadelphie), des cycles décoratifs (la reine Marie de Médicis, dessin en rapport avec l'une des peintures de la galerie du Palais du Luxembourg), des scènes de genre (les deux figures de femmes pour le Jardin d'Amour) des portraits (le R.P.

Michel Ophovius), des paysages (étude d'arbres}, sans oublier les illustrations pour les livres édités par l'imprimerie Plantin (L'arbre de Jessé).

Le rôle important que Rubens joua dans le domaine diplomatique lui a inspiré une éblouissan­ te esquisse des années 1630, Minerve et Hercule repoussant Mars.

Quant à l'influence du peintre, elle apparaît dans l'œuvre de ceux qui lui furent le plus proches, van Dyck et Jordaens, les plus fameux, mais aussi Quellinus, Cornelis Schut, Theodor van Thulden.

L'arrestation du Christ, la Continence de Scipion, le portrait de van Thulden, celui de van Dyck, les deux dessins la Sainte Famille, le Repos pendant la fuite en Egypte, le Banquet d'Achéloüs et le grand carton du Saint Yves, patron des avocats, de Jor­ daens montrent l'ascendant exercé par Rubens sur ses élèves, mais on voit aussi que sa puissante per­ sonnalité n'a nullement étouffé les aspects origi­ naux de leur talent.

L'inventaire Les Etats-Unis ont inventé depuis longtemps ce qu'on appelle la dation, c'est-à-dire un don en natu­re permettant à des héritiers dè collections d'art, de ' se libérer de l'àcquittement des droits de mutation en cédant certaines de ces œuvres aux collections publiques.

Le système a été adopté en France par une loi datée du 31 décembre 1968.

L'autre intérêt de l'opération est d'empêcher ce patrimoine natio­ nal de quitter le sol français.

Le Louvre présente ainsi les œuvres et les objets d'art ou les documents historiques ou littéraires qui ont été récupérés par l'Etat au titre de dations, depuis six ans.

L'inventaire est assez impressionnant.

On trouve d'abord une magnifique série de peintures, de l'Evanouissement d'Esther devant Assuérus, œuvre de jeunesse et chef-d'œuvre de Filippino Lippi net­ tement imprégnée de l'influence de Botticelli, aux Compositions abstraites de Poliakoff, en passant par l'Hélène Fourment au carrosse, de Rubens, les Tricheurs de Mathieu Le Nain, trois Fragonard, un portrait de Diderot, un autre de la Guimard et le Taureau blanc à l'étable.

Qu'on y ajoute la Mar­ quise de Santa-Cruz de Goya, deux œuvres de Gérard, Napoléon 1er en costume de sacre et Caro­ line Murat, reine de Naples, entourée de ses erifants, une peinture de Gros, le Roi Joachin Murat à cheval, une autre de Manet, le Combat de taureaux, un Monet : la Débâcle et une toile de Marie Laurencin : Apollinaire et ses amis, et on aura une idée de l'intérêt d'un sauvetage comme celui-là.

Les objets d'art ont une place de choix : on y trouve la tenture de l'histoire de Diane destinée à la décoration du château d'Anet (milieu du XVI• siè­ cle}, une commode en bois de violette par Mathieu Criaerd (1748), le bâton de maréchal du marquis de Contades (1758), le secrétaire à cylindre dit du Roi de Sardaigne, de Mathieu-Guillaume Cramer (vers 1775), le bureau de Madame Victoire, par Martin Carlin (vers 1785),.vingt-trois pièces de ser­ vice de table, en argent, de George III d'Angleterre, par Robert-Joseph Auguste (1776-1785}, le sabre du général Bonaparte à la bataille des Pyramides (1798), un habit de colonel de chasseurs de la Gar­ de, porté par Napoléon t•r entre 1813 et 1821, et un lit de camp de l'Empereur ayant servi à Sainte- Hélène.

· Il faut ajouter à cet ensemble plusieurs pièces d'intérêt à la fois historique et littéraire provenant, les unes d'un lot de documents mallarméens et, les autres, d'un ensemble de manuscrits de Roger Mar­ tin du Gard.. »

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