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Les Chansons des rues et des bois " Une étoile ne

Publié le 12/04/2014

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Les Chansons des rues et des bois " Une étoile ne s'accroche " À quelque angle de la nuit, " Pour que jamais les effluves " Les forces, le gaz, l'aimant, " Ne manquent aux vastes cuves " De l'éternel mouvement, " Pour régler ce jeu sublime, " Cet équilibre béni, " Ces balancements d'abîme, " Ces écluses d'infini, " Pour que, courbée ou grandie, " L'oeuvre marche sans un pli, " Je crois peu qu'il étudie " La machine de Marly ! " Ton ironie est amère, Mais elle se trompe, ami. Dieu compte avec l'éphémère, Et s'appuie à la fourmi. Dieu n'a rien fait d'inutile. La terre, hymne où rien n'est vain, Chante, et l'homme est le dactyle De l'hexamètre divin. L'homme et Dieu sont parallèles : Dieu créant, l'homme inventant. Dieu donne à l'homme ses ailes. L'éternité fait l'instant. L'homme est son auxiliaire Pour le bien et la vertu. L'arbre est Dieu, l'homme est le lierre ; Dieu de l'homme s'est vêtu. Dieu s'en sert, donc il s'en aide. L'astre apparaît dans l'éclair ; Zeus est dans Archimède, Et Jéhovah dans Képler. Jusqu'à ce que l'homme meure, Il va toujours en avant. Sa pensée a pour demeure L'immense idéal vivant. Dans tout génie il s'incarne ; Le monde est sous son orteil ; Et s'il n'a qu'une lucarne, III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ 127 Les Chansons des rues et des bois Il y pose le soleil. Aux terreurs inabordable, Coupant tous les fatals noeuds, L'homme marche formidable, Tranquille et vertigineux. De limon il se fait lave, Et colosse d'embryon ; Epictète était esclave, Molière était histrion, Ésope était saltimbanque, Qu'importe !il n'est arrêté Que lorsque le pied lui manque Au bord de l'éternité. L'homme n'est pas autre chose Que le prête-nom de Dieu. Quoi qu'il fasse, il sent la cause Impénétrable, au milieu. Phidias cisèle Athènes ; Michel-Ange est surhumain ; Cyrus, Rhamsès, capitaines, Ont une flamme à la main ; Euclide trouve le mètre, Le rythme sort d'Amphion ; Jésus-Christ vient tout soumettre, Même le glaive, au rayon ; Brutus fait la délivrance ; Platon fait la liberté ; Jeanne d'Arc sacre la France Avec sa virginité ; Dans le bloc des erreurs noires Voltaire ses coins ; Luther brise les mâchoires De Rome entre ses deux poings ; Dante ouvre l'ombre et l'anime ; Colomb fend l'océan bleu... C'est Dieu sous un pseudonyme, C'est Dieu masqué, mais c'est Dieu. L'homme est le fanal du monde. Ce puissant esprit banni Jette une lueur profonde Jusqu'au seuil de l'infini. III. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ 128

« Il y pose le soleil.

Aux terreurs inabordable, Coupant tous les fatals noeuds, L'homme marche formidable, Tranquille et vertigineux.

De limon il se fait lave, Et colosse d'embryon ; Epictète était esclave, Molière était histrion, Ésope était saltimbanque, Qu'importe !\24il n'est arrêté Que lorsque le pied lui manque Au bord de l'éternité.

L'homme n'est pas autre chose Que le prête-nom de Dieu.

Quoi qu'il fasse, il sent la cause Impénétrable, au milieu.

Phidias cisèle Athènes ; Michel-Ange est surhumain ; Cyrus, Rhamsès, capitaines, Ont une flamme à la main ; Euclide trouve le mètre, Le rythme sort d'Amphion ; Jésus-Christ vient tout soumettre, Même le glaive, au rayon ; Brutus fait la délivrance ; Platon fait la liberté ; Jeanne d'Arc sacre la France Avec sa virginité ; Dans le bloc des erreurs noires Voltaire ses coins ; Luther brise les mâchoires De Rome entre ses deux poings ; Dante ouvre l'ombre et l'anime ; Colomb fend l'océan bleu...\24 C'est Dieu sous un pseudonyme, C'est Dieu masqué, mais c'est Dieu.

L'homme est le fanal du monde.

Ce puissant esprit banni Jette une lueur profonde Jusqu'au seuil de l'infini.

Les Chansons des rues et des bois III.

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ 128. »

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