Les Index Noires Années ?
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
disques électriques; mais, dans l'obscurité, son regard possédait une extraordinaire acuité, et sa pupille,
largement dilatée, lui permettait de voir au milieu des plus profondes ténèbres.
Il fut aussi constant que son
cerveau n'avait jamais reçu les impressions du monde extérieur, que nul autre horizon que celui de la
houillère ne s'était développé à ses yeux, que l'humanité tout entière avait tenu pour elle dans cette sombre
crypte.
Savait-elle, cette pauvre fille, qu'il y eût un soleil et des étoiles, des villes et des campagnes, un
univers dans lequel fourmillaient les mondes ? On devait en douter jusqu'au moment où certains mots qu'elle
ignorait encore prendraient dans son esprit une signification précise.
Quant à la question de savoir si Nell vivait seule dans les profondeurs de la Nouvelle-Aberfoyle, James Starr
dut renoncer à la résoudre.
En effet, toute allusion à ce sujet jetait l'épouvante dans cette étrange nature.
Ou
bien Nell ne pouvait, ou elle ne voulait pas répondre; mais, certainement, il existait là quelque secret qu'elle
eût pu dévoiler.
« Veux-tu rester avec nous ? veux-tu retourner là où tu étais ? » lui avait demandé James Starr.
A la première de ces deux questions : « Oh oui ! » avait dit la jeune fille.
A la seconde, elle n'avait répondu
que par un cri de terreur, mais rien de plus.
Devant ce silence obstiné, James Starr, et avec lui Simon et Harry Ford, ne laissaient pas d'éprouver une
certaine appréhension.
Ils ne pouvaient oublier les faits inexplicables qui avaient accompagné la découverte
de la houillère.
Or, bien que depuis trois ans aucun nouvel incident ne se fût produit, ils s'attendaient toujours
à quelque nouvelle agression de la part de leur invisible ennemi.
Aussi voulurent-ils explorer le puits
mystérieux.
Ils le firent donc, bien armés et bien accompagnés.
Mais ils n'y trouvèrent aucune trace suspecte.
Le puits communiquait avec les étages inférieurs de la crypte, creusés dans la couche carbonifère.
James Starr, Simon et Harry causaient souvent de ces choses.
Si un ou plusieurs êtres malfaisants étaient
cachés dans la houillère, s'ils préparaient quelques embûches, Nell aurait pu le dire peut-être, mais elle ne
parlait pas.
La moindre allusion au passé de la jeune fille provoquait des crises, et il parut bon de ne point
insister.
Avec le temps, son secret lui échapperait sans doute.
Quinze jours après son arrivée au cottage, Nell était l'aide la plus intelligente et la plus zélée de la vieille
Madge.
Évidemment, ne plus jamais quitter cette maison où elle avait été si charitablement accueillie, cela lui
semblait tout naturel, et peut-être même ne s'imaginait-elle pas que désormais elle pût vivre ailleurs.
La
famille Ford lui suffisait, et il va sans dire que, dans la pensée de ces braves gens, du moment que Nell était
entrée au cottage, elle était devenue leur enfant d'adoption.
Nell était charmante, en vérité.
Sa nouvelle existence l'embellissait.
C'étaient sans doute les premiers jours
heureux de sa vie.
Elle se sentait pleine de reconnaissance pour ceux auxquels elle les devait.
Madge s'était
pris pour Nell d'une sympathie toute maternelle.
Le vieil overman en raffola bientôt à son tour.
Tous
l'aimaient, d'ailleurs.
L'ami Jack Ryan ne regrettait qu'une chose : c'était de ne pas l'avoir sauvée lui-même.
Il
venait souvent au cottage.
Il chantait, et Nell, qui n'avait jamais entendu chanter, trouvait cela fort beau; mais
on eût pu voir que la jeune fille préférait aux chansons de Jack Ryan les entretiens plus sérieux d'Harry, qui,
peu à peu, lui apprit ce qu'elle ignorait encore des choses du monde extérieur.
Il faut dire que, depuis que Nell avait apparu sous sa forme naturelle, Jack Ryan s'était vu forcé de convenir
que sa croyance aux lutins faiblissait dans une certaine mesure.
En outre, deux mois après, sa crédulité reçut
un nouveau coup.
En effet, vers cette époque, Harry fit une découverte assez inattendue, mais qui expliquait en partie
l'apparition des Dames de feu dans les ruines du château de Dundonald, à Irvine.
Les Index Noires
XV.
Nell au cottage 68.
»
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