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Les trois philosophes de Milet Le premier philosophe dont nous ayons entendu parler est Thalès, originaire de Milet qui était une colonie grecque en Asie Mineure.

Publié le 30/10/2013

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Les trois philosophes de Milet Le premier philosophe dont nous ayons entendu parler est Thalès, originaire de Milet qui était une colonie grecque en Asie Mineure. Il voyagea beaucoup. On raconte entre autres qu'il calcula la hauteur d'une pyramide en Egypte en mesurant l'ombre de celle-ci au moment précis où l'ombre de son propre corps coïncida avec sa taille réelle. Il aurait également prédit une éclipse de Soleil en 585 avant Jésus-Christ. Thalès pensait que l'eau était à l'origine de toute chose. Nous ne savons pas au juste ce qu'il entendait par là. Peuttre voulait-il dire que toute vie naît dans l'eau et que tout retourne à l'eau en se désagrégeant. e trouvant en Egypte, il a dû voir que la décrue du Nil laissait les plaines du Delta fertiles. Peut-être a-t-il également constaté que les grenouilles et les vers de terre sortaient dès qu'il avait plu. 31 Il est en outre probable que Thalès ait observé l'eau se transformer en glace ou en vapeur avant de redevenir de l'eau. On prête à Thalès l'affirmation que « tout est rempli de dieux «. Là encore on ne pourra jamais savoir au juste ce qu'il entendait par là. Était-ce d'avoir vu cette terre de couleur noire être à l'origine de tout, de la fleur aux champs de blé en passant par les insectes et les cafards ? Il pensait en tout cas que la terre était remplie de minuscules « germes de vie « invisibles. Rien à voir en tout cas avec les dieux de Homère. Le deuxième philosophe que nous connaissons est Anaximandre qui, lui aussi, vécut à Milet. Notre monde n'était, elon lui, qu'un monde parmi beaucoup d'autres et, comme eux, avait son origine et sa fin dans ce qu'il appelait l'« nfini «, c'est-dire l'illimité. Difficile de dire ce qu'il entendait clairement par là, mais il ne s'agissait en aucun cas d'un élément onnu comme chez Thalès. Il voulait sans doute exprimer l'idée que ce qui est à l'origine de tout est différent de ce qui e crée. Le principe premier ne pouvait donc pas être tout bonnement de l'eau, mais bien quelque chose d'« infini «. e troisième philosophe de Milet s'appelait Anaximène (environ 570-526 avant Jésus-Christ). Lui prétendait que l'air ou le brouillard était à l'origine de toute chose. Anaximène connaissait évidemment la doctrine de Thalès à propos de l'eau. Mais l'eau, d'où venait-elle ? Selon Anaximène, l'eau devait être de l'air concentré. Nous observons l'eau sortir de l'air quand il pleut. Quand l'eau est encore plus concentrée, cela devient de la terre. Sans doute avait-il vu la glace fondre et se décomposer en terre et sable. Dans le même ordre d'idées, le feu n'était pour lui que de l'air raréfié. Tout, la terre, l'eau et le feu, avait pour eule origine l'air. l n'y a pas loin de la terre et de l'eau aux plantes qui poussent dans les champs. Seule l'union de la terre, de l'air, du eu et de l'eau permettait de créer la vie, devait-il penser tout en restant convaincu que l'« air « ou le « brouillard « tait à l'origine de la chaîne. Il rejoint la doctrine de Thalès en affirmant qu'une substance unique était à la base de outes les formes dans la nature. ien ne naît de rien es trois philosophes de Milet pensaient qu'il existait seulement une substance unique à l'origine du monde. Mais omment une seule matière pouvait-elle prendre autant de 32 formes différentes ? Nous appellerons cette question le problème du changement. Vers 500 avant Jésus-Christ vivaient quelques philosophes dans la colonie grecque d'Élée en Italie du Sud et ces « léates « ébattaient ce genre de questions. Le plus connu d'entre eux était un certain Parménide (environ 515-450 avant Jésus-Christ). Selon lui, tout ce qui existe a toujours existé. Cette pensée était fort répandue chez les Grecs. Pour eux, rien de plus normal que ce qui existe au monde soit éternel. Rien ne naît de rien, estimait Parménide. Ce qui n'est pas ne peut pas on plus devenir quelque chose. ais Parménide alla plus loin que les autres. Pour lui il n'y avait pas de réelle transformation. Rien ne pouvait devenir utre chose que ce qu'il est. Il était bien conscient que la nature offrait des formes en changement perpétuel. Ses sens percevaient comment les choses se modifiaient. Mais sa raison lui tenait un autre discours. Et quitte à choisir entre les sens et la raison, il préférait se fier à sa raison. u connais l'expression : « Ne pas y croire avant de l'avoir vu de ses propres yeux « ? Eh bien, pour Parménide, tout ça, 'est du vent. Les sens, selon lui, nous donnent une fausse image du monde, une image qui ne correspond pas à ce ue dit la raison. on travail de philosophe consista à mettre en évidence la trahison des sens sous toutes ses formes. ette foi inébranlable dans la raison de l'homme, cela s'appelle le rationalisme. Un rationaliste est celui pour qui la aison est la source de toute connaissance au monde. out s'écoule la même époque que Parménide vivait Héraclite (environ 540-480 avant Jésus-Christ) qui, lui, était originaire 'Ephèse en Asie Mineure. Que tout change constamment de forme, tel était, selon lui, le trait caractéristique de la nature. Nous pouvons peut-être avancer que Héraclite faisait plus confiance aux sens que Parménide. « Tout s'écoule «, dit Héraclite. Tout est en mouvement et rien n'est éternel. C'est pourquoi nous ne pouvons pas « descendre deux fois dans le même fleuve «. Car quand je me baigne la deuxième fois, le fleuve a changé et moi aussi. Héraclite mit aussi l'accent sur les oppositions inhérentes au monde. Si nous n'étions jamais malades, nous ne saurions pas ce qu'est la santé. Si nous ne souffrions jamais de la faim, nous ne 33 connaîtrions pas la joie d'avoir assez à manger. S'il n'y avait pas la guerre, nous n'apprécierions pas la paix à sa juste aleur et si l'hiver n'existait pas, nous ne pourrions pas assister à l'éclosion du printemps. e bien comme le mal ont leur place nécessaire dans l'ordre des choses selon Héraclite. Sans le jeu constant entre ces ontraires, le monde n'existerait plus. Dieu est le jour et la nuit, l'hiver et l'été, la guerre et la paix, la faim et la satiété «, déclarait-il. Il employait le terme Dieu «, mais il va sans dire qu'il ne faisait aucunement référence aux dieux des mythes. Pour Héraclite, Dieu ou le ivin est quelque chose qui englobe le monde entier. Dieu se manifeste justement dans les transformations et les ontrastes de la nature. la place du mot « Dieu «, il emploie souvent le terme grec ?o?o? (logos). Cela signifie raison. Bien que nous autres ommes ne pensions pas la même chose ni n'ayons la même faculté de raisonner, il doit toutefois exister, selon éraclite, une sorte de raison universelle « qui gouverne tout ce qui se passe dans la nature. Cette « raison universelle « ou cette « loi niverselle « est commune à tous et chacun doit s'y référer. Cependant, d'après Héraclite, chacun n'en fait qu'à sa tête. Comme tu vois, il ne tenait pas les autres hommes en très haute estime. « L'opinion de la plupart des gens peut se comparer à des jeux d'enfant «, disait-il. Derrière toutes ces transformations et oppositions dans la nature, Héraclite voyait donc une unité ou un tout. Ce « quelque chose « à l'origine de tout, il l'appelait « Dieu « ou « logos «. Les quatre éléments primitifs Parménide et Héraclite soutenaient
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« « Tout s’écoule »,dit Héraclite.

Toutestenmouvement etrien n’est éternel.

C’estpourquoi nousnepouvons pas « descendre deuxfoisdans lemême fleuve».Car quand jeme baigne ladeuxième fois,lefleuve achangé etmoi aussi. Héraclite mitaussi l’accent surlesoppositions inhérentesaumonde.

Sinous n’étions jamaismalades, nousnesaurions pas cequ’est lasanté.

Sinous nesouffrions jamaisdelafaim, nousne 33 connaîtrions paslajoie d’avoir assezàmanger.

S’iln’y avait paslaguerre, nousn’apprécierions paslapaix àsa juste valeur etsi l’hiver n’existait pas,nous nepourrions pasassister àl’éclosion duprintemps. Le bien comme lemal ontleur place nécessaire dansl’ordre deschoses selonHéraclite.

Sanslejeu constant entreces contraires, lemonde n’existerait plus. « Dieu estlejour etlanuit, l’hiver etl’été, laguerre etla paix, lafaim etlasatiété »,déclarait-il.

Ilemployait leterme « Dieu »,mais ilva sans direqu’il nefaisait aucunement référenceauxdieux desmythes.

PourHéraclite, Dieuoule divin estquelque chosequienglobe lemonde entier.Dieusemanifeste justement danslestransformations etles contrastes delanature. A la place dumot «Dieu »,ilemploie souventleterme grec λoγoς (logos).

Cela signifie raison.Bienquenous autres hommes nepensions paslamême chosenin’ayons lamême faculté deraisonner, ildoit toutefois exister,selon Héraclite, unesorte de « raison universelle »qui gouverne toutcequi sepasse danslanature.

Cette«raison universelle »ou cette «loi universelle »est commune àtous etchacun doits’yréférer.

Cependant, d’aprèsHéraclite, chacunn’enfaitqu’à sa tête.

Comme tuvois, ilne tenait paslesautres hommes entrès haute estime.

«L’opinion delaplupart desgens peut se comparer àdes jeux d’enfant »,disait-il. Derrière toutescestransformations etoppositions danslanature, Héraclite voyaitdoncuneunité ouuntout.

Ce« quelque chose»àl’origine detout, ill’appelait «Dieu »ou «logos ». Les quatre éléments primitifs Parménide. »

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