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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Menouf, le 2 fructidor an 7 (19 août 1799).

Publié le 12/04/2014

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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Menouf, le 2 fructidor an 7 (19 août 1799). Au général Dugua. Désirant m'assurer par moi-même des mouvemens de la côte, et être à même de combiner le rapport qu'il pourrait y avoir entre l'augmentation de voiles qui pourront paraître à Damiette avec celles qui disparaîtront d'Aboukir, je vais voir s'il m'est possible de descendre par les canaux jusqu'à Bourlos. J'enverrai prendre mes dépêches à Rosette, où vous pourrez m'adresser tout ce qu'il y aura de nouveau, et, s'il y avait quelque chose de très-urgent, envoyez-moi des duplicata à Rosette, Menouf et Damiette. BONAPARTE. Menouf, le 2 fructidor an 7 (19 août 1799). Au général Kléber. Je reçois, citoyen général, votre lettre du 27. Je suis à peu près certain qu'il n'y a dans la Méditerranée aucun armement considérable dirigé contre nous. Ainsi, les vingt-quatre bâtimens mouillés devant Damiette, ou sont les mêmes qui étaient à Aboukir, et ont quitté cette rade, ou c'est une arrière-garde que le pacha attendait et qui porte fort peu de monde. La division Reynier, réorganisée avec une bonne artillerie, se portera contre ce qui pourrait venir du côté de la Syrie. Je destine pour le même objet les mille ou douze cents hommes de cavalerie que j'ai au Caire prêts à marcher. Je me rends à Rosette, où je me trouverai bien au fait de tous les mouvemens de la côte, depuis la tour des Arabes, jusqu'à El-Arich. Si vous avez besoin de quelque secours, je vous ferai passer des troupes qui se trouvent dans le Bahhireh et à Alexandrie, désirant tenir intactes les divisions Reynier, Bon et Lannes pour s'opposer à ce qui pourrait venir par terre, quoique les derniers renseignement que j'ai, me tranquillisent entièrement. J'ai le quinzième de dragons et différens détachemens de cavalerie dans le Bahhireh. Vous recevrez cette lettre le 3 ou le 4; partez, je vous prie, sur-le-champ, pour vous rendre, de votre personne, à Rosette, si vous ne voyez aucun inconvénient à vous absenter de Damiette: sans quoi, envoyez moi un de vos aides-de-camp: je désirerais qu'il pût arriver à Rosette dans la journée du 7. J'ai à conférer avec vous sur des affaires extrêmement importantes. Vous devez avoir reçu l'effendi ou commissaire de l'armée, fait prisonnier à Aboukir, et que j'envoie à Constantinople. BONAPARTE. Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). Au divan du Caire. Ayant été instruit que mon escadre était prête, et qu'une armée formidable était embarquée dessus, convaincu, comme je vous l'ai dit plusieurs fois, que, tant que je ne frapperai pas un coup qui écrase à la fois tous mes ennemis, je ne pourrai jouir tranquillement et paisiblement de la possession de l'Egypte, la plus belle partie du monde; j'ai pris le parti d'aller me mettre moi-même à la tête de mon escadre, en laissant le commandement, pendant mon absence, au général Kléber, homme d'un mérite distingué et auquel j'ai recommandé d'avoir pour Menouf, le 2 fructidor an 7 (19 août 1799). 97 Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III les ulémas et les scheicks la même amitié que moi. Faites ce qui vous sera possible pour que le peuple de l'Egypte ait en lui la même confiance qu'en moi, et qu'à mon retour, qui sera dans deux ou trois mois, je sois content du peuple de l'Egypte, et que je n'aie que des louanges et des récompenses à donner aux scheicks. BONAPARTE. Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). A l'armée. Les nouvelles d'Europe m'ont décidé à partir pour la France. Je laisse le commandement de l'armée au général Kléber. L'armée aura bientôt de mes nouvelles, je ne puis pas en dire davantage. Il me coûte de quitter des soldats auxquels je suis le plus attaché; mais ce ne sera que momentanément, et le général que je leur laisse à la confiance du gouvernement et la mienne. BONAPARTE. Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). Au général Menou. Vous vous rendrez de suite à Alexandrie, citoyen général; vous prendrez le commandement d'Alexandrie, Rosette et Bahhireh. Je pars ce soir pour France, le général Kléber doit être rendu dans deux ou trois jours à Rosette; vous lui ferez passer le pli ci joint, dont je vous envoie un double, que vous lui ferez passer par une occasion très-sûre. Le général Marmont part avec moi. Je vous prie, pour empêcher les faux bruits, d'envoyer au général Kléber un bulletin de notre navigation, jusqu'à ce qu'on n'ait plus connaissance des frégates. Vous préviendrez le général Kléber que la djerme la Boulonnaise est à Rahmanieh. Je laisse ici quatre-vingts chevaux des guides à cheval sellés, que vous ferez passer au Caire pour monter le reste des guides et de la cavalerie. Vous ne ferez partir la lettre ci-jointe, pour le général Dugua et pour le Caire, que quarante-huit heures après que les frégates auront disparu. BONAPARTE. Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). Au général Kléber. Vous trouverez ci-joint, citoyen général, un ordre pour prendre le commandement en chef de l'armée. La crainte que la croisière anglaise ne reparaisse d'un moment à l'autre me fait précipiter mon voyage de deux ou trois jours. J'emmène avec moi les généraux Berthier, Andréossi, Murat, Lannes et Marmont, et les citoyens Monge et Berthollet. Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). 98
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« les ulémas et les scheicks la même amitié que moi.

Faites ce qui vous sera possible pour que le peuple de l'Egypte ait en lui la même confiance qu'en moi, et qu'à mon retour, qui sera dans deux ou trois mois, je sois content du peuple de l'Egypte, et que je n'aie que des louanges et des récompenses à donner aux scheicks. BONAPARTE. Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). A l'armée. Les nouvelles d'Europe m'ont décidé à partir pour la France.

Je laisse le commandement de l'armée au général Kléber.

L'armée aura bientôt de mes nouvelles, je ne puis pas en dire davantage.

Il me coûte de quitter des soldats auxquels je suis le plus attaché; mais ce ne sera que momentanément, et le général que je leur laisse à la confiance du gouvernement et la mienne. BONAPARTE. Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). Au général Menou. Vous vous rendrez de suite à Alexandrie, citoyen général; vous prendrez le commandement d'Alexandrie, Rosette et Bahhireh. Je pars ce soir pour France, le général Kléber doit être rendu dans deux ou trois jours à Rosette; vous lui ferez passer le pli ci joint, dont je vous envoie un double, que vous lui ferez passer par une occasion très-sûre. Le général Marmont part avec moi.

Je vous prie, pour empêcher les faux bruits, d'envoyer au général Kléber un bulletin de notre navigation, jusqu'à ce qu'on n'ait plus connaissance des frégates. Vous préviendrez le général Kléber que la djerme la Boulonnaise est à Rahmanieh. Je laisse ici quatre-vingts chevaux des guides à cheval sellés, que vous ferez passer au Caire pour monter le reste des guides et de la cavalerie. Vous ne ferez partir la lettre ci-jointe, pour le général Dugua et pour le Caire, que quarante-huit heures après que les frégates auront disparu. BONAPARTE. Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). Au général Kléber. Vous trouverez ci-joint, citoyen général, un ordre pour prendre le commandement en chef de l'armée.

La crainte que la croisière anglaise ne reparaisse d'un moment à l'autre me fait précipiter mon voyage de deux ou trois jours. J'emmène avec moi les généraux Berthier, Andréossi, Murat, Lannes et Marmont, et les citoyens Monge et Berthollet.

Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799).

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