Devoir de Philosophie

Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Paris, le 9 nivose an 8 (30 décembre 1799).

Publié le 12/04/2014

Extrait du document

napoleon
Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Paris, le 9 nivose an 8 (30 décembre 1799). Aux Bourgmestre et sénat de la ville libre et impériale de Hambourg. Nous avons reçu votre lettre, messieurs; elle ne vous justifie pas.[6] Le courage et les vertus conservent les états; la lâcheté et les vices les ruinent. Vous avez violé l'hospitalité. Cela ne fût pas arrivé parmi les hordes les plus barbares du désert. Vos concitoyens vous le reprocheront éternellement. Les deux infortunés que vous avez livrés, meurent illustres: mais leur sang fera plus de mal à leurs persécuteurs, que n'aurait pu je faire une armée. Le premier consul, BONAPARTE. [Footnote 6: Le gouverpement de Hambourg avait livré à celui d'Angleterre deux individus, malgré leur titre de Français.] Paris, le 15 nivose an 8 (5 janvier 1800). A l'armée de l'Ouest. PROCLAMATION. Soldats! Le gouvernement a pris les mesures pour éclairer les habitans égarés des départemens de l'Ouest; avant de prononcer, il les a entendus. Il a fait droit à leurs griefs, parce qu'ils étaient raisonnables. La masse des bons habitans a posé les armes. Il ne reste plus que des brigands, des émigrés, des stipendiés de l'Angleterre. Des Français stipendiés de l'Angleterre! ce ne peut être que des hommes sans aveu, sans coeur et sans honneur. Marchez contre eux; vous ne serez pas appelés à déployer une grande valeur. L'armée est composée de plus de soixante mille braves: que j'apprenne bientôt que les chefs des rebelles ont vécu. Que Les généraux donnent l'exemple de l'activité! La gloire ne s'acquiert que par les fatigues, et si l'on pouvait l'acquérir en tenant son quartier-général dans les grandes villes, ou en restant dans de bonnes casernes, qui n'en aurait pas? Soldats, quel que soit le rang que vous occupiez dans l'armée, la reconnaissance de la nation vous attend. Pour en être dignes, il faut braver l'intempérie des saisons, les glaces, les neiges, le froid excessif des nuits, surprendre vos ennemis à la pointe du jour, et exterminer ces misérables, le déshonneur du nom français. Faites une campagne courte et bonne. Soyez inexorables pour les brigands; mais observez une discipline sévère. BONAPARTE. Paris, le 9 nivose an 8 (30 décembre 1799). 113 Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Paris, le 21 nivose an 8 (11 janvier 1800). Aux habitans des départemens de l'Ouest. Tout ce que la raison a pu conseiller, le gouvernement l'a fait pour ramener le calme et la paix au sein de vos foyers; après de longs délais, un nouveau délai a été donné pour le repentir. Un grand nombre de citoyens a reconnu ses erreurs et s'est rallié au gouvernement qui, sans haine et sans vengeance, sans crainte et sans soupçon, protége également tous les citoyens, et punit ceux qui eu méconnaissent les devoirs. Il ne peut plus rester armés contre la France que des hommes sans foi comme sans patrie, des perfides, instruments d'un ennemi étranger, ou des brigands noircis de crimes, que l'indulgence même ne saurait pardonner. La sûreté de l'état et la sécurité des citoyens veulent que de pareils hommes périssent par le fer, et tombent sous le glaive de la force nationale; une plus longue patience ferait le triomphe des ennemis de la république. Des forces redoutables n'attendent que le signal pour disperser et détruire ces brigands, que le signal soit donné. Gardes nationales, joignez les efforts de vos bras à celui des troupes de ligne. Si vous connaissez parmi vous des hommes partisans des brigands, arrêtez-les; que nulle part ils ne trouvent d'asile contre le soldat qui va les poursuivre; et s'il était des traîtres qui osassent les recevoir et les défendre, qu'ils périssent avec eux! Habitans de l'Ouest, de ce dernier effort dépend la tranquillité de votre pays, la sécurité de vos familles, la sûreté de vos propriétés; d'un même coup vous terrasserez et les scélérats qui vous dépouillent, et l'ennemi qui achète et paie leurs forfaits. Le premier consul, BONAPARTE. Paris, le 25 nivose an 8 (15 janvier 1800). Au brave Léon Aune, sergent des grenadiers de la trente-deuxième demi-brigade[7]. J'ai reçu votre lettre, mon brave camarade; vous n'aviez pas besoin de me parler de vos actions: je les connais toutes. Vous êtes le plus brave grenadier de l'armée, depuis la mort de Benezette. Vous avez eu un des cent sabres que j'ai distribués à l'armée. Tous les soldats étaient d'accord que c'était vous qui le méritiez davantage. Je désire beaucoup vous voir. Le ministre de la guerre vous envoie l'ordre de venir à Paris. BONAPARTE. [Footnote 7: Cette pièce est la réponse a une lettre que nous rapporterons à cause de son originalité, et parce qu'elle fait connaître l'un des plus dignes enfant de nos armées victorieuses. Léon Aune, sergent des grenadiers de la trente-deuxième demi-brigade, au citoyen Bonaparte, premier consul. Toulon, le 16 frimaire an 8 Paris, le 21 nivose an 8 (11 janvier 1800). 114
napoleon

« Paris, le 21 nivose an 8 (11 janvier 1800). Aux habitans des départemens de l'Ouest. Tout ce que la raison a pu conseiller, le gouvernement l'a fait pour ramener le calme et la paix au sein de vos foyers; après de longs délais, un nouveau délai a été donné pour le repentir.

Un grand nombre de citoyens a reconnu ses erreurs et s'est rallié au gouvernement qui, sans haine et sans vengeance, sans crainte et sans soupçon, protége également tous les citoyens, et punit ceux qui eu méconnaissent les devoirs. Il ne peut plus rester armés contre la France que des hommes sans foi comme sans patrie, des perfides, instruments d'un ennemi étranger, ou des brigands noircis de crimes, que l'indulgence même ne saurait pardonner. La sûreté de l'état et la sécurité des citoyens veulent que de pareils hommes périssent par le fer, et tombent sous le glaive de la force nationale; une plus longue patience ferait le triomphe des ennemis de la république. Des forces redoutables n'attendent que le signal pour disperser et détruire ces brigands, que le signal soit donné. Gardes nationales, joignez les efforts de vos bras à celui des troupes de ligne.

Si vous connaissez parmi vous des hommes partisans des brigands, arrêtez-les; que nulle part ils ne trouvent d'asile contre le soldat qui va les poursuivre; et s'il était des traîtres qui osassent les recevoir et les défendre, qu'ils périssent avec eux! Habitans de l'Ouest, de ce dernier effort dépend la tranquillité de votre pays, la sécurité de vos familles, la sûreté de vos propriétés; d'un même coup vous terrasserez et les scélérats qui vous dépouillent, et l'ennemi qui achète et paie leurs forfaits. Le premier consul, BONAPARTE. Paris, le 25 nivose an 8 (15 janvier 1800). Au brave Léon Aune, sergent des grenadiers de la trente-deuxième demi-brigade[7]. J'ai reçu votre lettre, mon brave camarade; vous n'aviez pas besoin de me parler de vos actions: je les connais toutes. Vous êtes le plus brave grenadier de l'armée, depuis la mort de Benezette.

Vous avez eu un des cent sabres que j'ai distribués à l'armée.

Tous les soldats étaient d'accord que c'était vous qui le méritiez davantage. Je désire beaucoup vous voir.

Le ministre de la guerre vous envoie l'ordre de venir à Paris. BONAPARTE. [Footnote 7: Cette pièce est la réponse a une lettre que nous rapporterons à cause de son originalité, et parce qu'elle fait connaître l'un des plus dignes enfant de nos armées victorieuses. Léon Aune, sergent des grenadiers de la trente-deuxième demi-brigade, au citoyen Bonaparte, premier consul. Toulon, le 16 frimaire an 8 Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Paris, le 21 nivose an 8 (11 janvier 1800).

114. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles