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Pandore ACTE TROISIEME.

Publié le 12/04/2014

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Pandore ACTE TROISIEME. (Le théâtre représente le palais de Jupiter, brillant d'or et de lumière.) JUPITER, MERCURE. JUPITER. J'ai vu cet objet sur la terre animé ; Je l'ai vu, j'ai senti des transports qui m'étonnent : Le ciel est dans ses yeux, les grâces qui l'environnent ; Je sens que l'amour l'a formé. MERCURE. Vous régnez, vous plairez, vous la rendrez sensible. Vous allez éblouir ses yeux à peine ouverts. JUPITER. Non, je ne fus jamais que puissant et terrible : Je commande à l'Olympe, à la terre, aux enfers ; Les coeurs sont à l'Amour. Ah ! que le sort m'outrage ! Quand il donna les cieux, quand il donna les mers, Quand il divisa l'univers, L'Amour eut le plus beau partage. MERCURE. Que craignez-vous ? Pandore à peine a vu le jour, Et d'elle-même encore à peine a connaissance : Aurait-elle senti l'amour Dès le moment de sa naissance ? JUPITER. L'Amour instruit trop aisément. Que ne peut point Pandore ? elle est femme, elle est belle. La voilà : jouissons de son étonnement. Retirons-nous pour un moment Sous les arcs lumineux de la voûte éternelle. Cieux, enchantez ses yeux, et parlez à son coeur ; Vous déploierez en vain ma gloire et ma splendeur : Vous n'avez rien de si beau qu'elle. (Il se retire.) PANDORE. A peine j'ai goûté l'aurore de la vie ; Mes yeux s'ouvraient au jour, mon coeur à mon amant ; Je n'ai respiré qu'un moment. Douce félicité, pourquoi m'es-tu ravie ? On m'avait fait craindre la mort ; Je l'ai connue, hélas ! cette mort menaçante : N'est-ce pas mourir, quand le sort Nous ravit ce qui nous enchante ? Dieux, rendez-moi la terre et mon obscurité, ACTE TROISIEME. 9 Pandore Ce bocage où j'ai vu l'amant qui m'a fait naître : Il m'avait deux fois donné l'être : Je respirais, j'aimais : quelle félicité ! A peine j'ai goûté l'aurore de la vie, etc. (Tous les dieux avec tous leurs attributs entrent sur la scène.) CHOEUR DES DIEUX. Que les astres se réjouissent ! Que tous les dieux applaudissent Au dieu de l'univers ! Devant lui les soleils pâlissent. NEPTUNE. Que le sein des mers, PLUTON. Le fond des enfers, CHOEUR DES DIEUX. Les mondes divers, Retentissent D'éternels concerts. Que les astres, etc. PANDORE. Que tout ce que j'entends conspire à m'effrayer ! Je crains, je hais, je fuis cette grandeur suprême. Qu'il est dur d'entendre louer Un autre dieu que ce que j'aime ! LES TROIS GRACES. Filles du charmant Amour, Régnez dans son empire ; La terre vous désire, Le ciel est votre cour. ACTE TROISIEME. 10
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« Ce bocage où j'ai vu l'amant qui m'a fait naître : Il m'avait deux fois donné l'être : Je respirais, j'aimais : quelle félicité ! A peine j'ai goûté l'aurore de la vie, etc. (Tous les dieux avec tous leurs attributs entrent sur la scène.) CHOEUR DES DIEUX. Que les astres se réjouissent ! Que tous les dieux applaudissent Au dieu de l'univers ! Devant lui les soleils pâlissent. NEPTUNE. Que le sein des mers, PLUTON. Le fond des enfers, CHOEUR DES DIEUX. Les mondes divers, Retentissent D'éternels concerts.

Que les astres, etc. PANDORE. Que tout ce que j'entends conspire à m'effrayer ! Je crains, je hais, je fuis cette grandeur suprême.

Qu'il est dur d'entendre louer Un autre dieu que ce que j'aime ! LES TROIS GRACES. Filles du charmant Amour, Régnez dans son empire ; La terre vous désire, Le ciel est votre cour.

Pandore ACTE TROISIEME.

10. »

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