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Premiers aéroplanes.

Publié le 26/04/2011

Extrait du document

Les roses de l'été — couleur, parfum et miel —

Peuplent l'air diaphane; Mais la guerre parsème effrayamment le ciel

De grands aéroplanes. Ils s'envolent si haut qu'on ne les entend pas

Vrombir dans la lumière Et que l'ombre qu'ils allongent de haut en bas

S'arrête avant la terre. L'aile courbe et rigide et le châssis tendu,

Ils vont, passent et rôdent, Et promènent partout le danger suspendu

De leur brusque maraude. Ceux des villes les regardant virer et fuir

Ne distinguent pas même Sur leur avant d'acier ou sur leur flanc de cuir

Leur marque ou leur emblème. On crie — et nul ne sait quelle âme habite en eux,

Ni vers quel but de guerre Leur vol tout à la fois sinistre et lumineux Dirige son mystère.

Ils s'éloignent soudain dans la pleine clarté. Dieu sait par quelle voie.

En emportant l'affre et la peur de la cité

Pour butin et pour proie. Verhaeren, Les Ailes rouges de la guerre. Rédigez un commentaire composé de ce poème. Par une analyse des images, des mouvements, de la syntaxe négative et interrogative, du vocabulaire, des oppositions, etc., vous pourrez en particulier vous interroger sur les constantes et les variations du ton adopté par le spectateur-poète.

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