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Réfutation de l'éclectisme, Pierre Leroux

Publié le 05/04/2011

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leroux

« Réfutation de l'éclectisme « publié en 1839 a son importance dans l'histoire des idées de notre temps. Elle marque la première rencontre de deux grandes philosophies qui se sont disputées les esprits au dix-neuvième siècle. La philosophie rationaliste d'une part, véhiculée en France par l'école de Victor Cousin dans le domaine de l'histoire de la philosophie opposée à la métaphysique d'autre part. Le chapitre fait en réponse à Victor Cousin sur « Qu'est ce qu'un philosophe ? « tente de rétablir la vérité sur la définition du philosophe et de connaître les méthodes qui lui sont propre. Pierre Leroux, auteur de l'ouvrage, va donc expliquer la nécessité d'identifier les ‘'affinités'' entre savant et poète contribuant dès lors à situer la place de la philosophie. Précisément, il va distinguer la science qui résulte de l'observation et l'art qui découle de l'inspiration. En effet, quel est ici le problème posé: il s'agit de savoir quelles sont les dispositions d'un philosophe ? Il est utile de mettre en lumière toute la dimension de la philosophie et de ne pas la réduire à la psychologie, ce que fait Victor Cousin. La thèse de Pierre Leroux est la suivante : il est nécessaire de s'opposer à la méthode d'observation directe jugée impossible à appliquer en philosophie, et d'affirmer que la philosophie ne peut se réduire à la psychologie comme l'affirme M. Cousin. De façon plus positive, Leroux exprime ce qu'est à son sens la philosophie. Pour répondre à ce problème, il est nécessaire de procéder à un découpage de texte en quatre moments : dans un premier moment il semble indispensable de rappeler l'origine des facultés du savant, du poète et du philosophe. Puis Leroux argue une méthode qui serait commune entre le savant et le philosophe mais qui se trouve limitée. Dans un troisième moment, il résume l'erreur faite par Victor Cousin à savoir la confusion entre la psychologie et la philosophie. Enfin dans un quatrième et dernier moment, l'obligation d'étendre le champ d'actions de la philosophie comme il convient. Notre texte commence par la phrase suivante : « Les grand poètes et les grands philosophes ont toujours eu ensemble d'étroites affinités «. Ce postulat que fait Pierre Leroux affirme les affinités existantes entre le poète et le philosophe, qui expriment leurs idées à travers l'écriture. Cependant, il ne se contente pas de trouver des similarités avec le poète : « le philosophe sans doute a bien aussi des affinités avec le physicien et le géomètre. «, c'est-à-dire que le philosophe a sûrement des traits communs avec le physicien et le géomètre. Une petite mise en garde est énoncée à travers l'utilisation du « sans doute « laissant suggérer qu'il y aurait une limite à ces traits communs. A la ligne suivante, Leroux pose les clés du problème : «Il raisonne, il observe : qui le nie ? Est-ce que le poète aussi ne raisonne pas et n'observe pas ? Est-ce qu'il n'est pas de la nature de tout homme d'observer et de raisonner ? Tout homme est à différents degrés physicien, géomètre, poète. Mais vous dites que le philosophe est un savant ; moi, je vous dis que ce n'est pas seulement un savant, mais que c'est un artiste quant au fond des choses «. Plusieurs idées interviennent dans cette phrase : la première serait que l'on ne peut réduire le philosophe comme étant un être qui raisonne. En effet, il affirme que le fait de raisonner n'est pas une spécificité du philosophe mais qu'elle est propre à tous les hommes, c'est-à-dire, qu'il y a une universalité de cette faculté. Toujours dans la même idée, on remarque que le physicien et le géomètre partagent des bases communes : le fait de raisonner et d'observer. D'autre part, l'emploi du pronom personnel « vous « renvoi directement à Victor Cousin qui met en avant le côté scientifique du philosophe et restreint la philosophie à des facultés purement scientifiques. C'est alors que Pierre Leroux rectifie l'idée de Cousin en disant que le philosophe serait d'abord plus proche du poète « C'est un artiste quand au fond des choses «. Ce qui spécifie le philosophe serait une faculté partagée avec le poète et dès lors le raisonnement ne leur serait plus un trait distinctif. Une dernière remarque est à faire quant à l'emploi du « moi, je « qui creuse le désaccord à Victor Cousin. Ainsi, pour le moment, Pierre Leroux ne nous énonce pas clairement de quelle faculté il est question et n'en dit pas d'avantage. Dès le début de la deuxième partie, Leroux distingue l'observation « Vous dites qu'il n'a pour critérium de certitude que l'observation ; je vous dis, moi, que cette prétendue méthode est la destruction même de la vie, que l'observation directe est une pure folie, semblable à celle de l'anatomiste qui voudrait porter le scalpel sur son propre corps, et qui détruirait la vie pour l'étudier ; en sorte que Bacon a eu cent fois raison de dire : « l'âme ne peut s'observer directement elle-même « «. Si l'observation est le trait commun entre le philosophe et le savant, l'observation «directe« apparaît comme dangereuse. Il s'agit du principe selon lequel pour connaître toute chose, il faut l'observer afin d'en tirer un enseignement, à terme une expérience. Leroux remet en cause cette méthode que Victor Cousin souhaite appliquer à la philosophie et à la psychologie, et la réfute. L'observation directe serait alors un critérium erroné, et cite Bacon, qui est à l'origine de ce principe : « L'âme ne peut s'observer directement elle-même «. Leroux prend alors l'exemple d'un anatomiste qui aurait à ouvrir son corps et se détruire pour l'étudier. Dès lors, il faudrait être extérieur à la chose observée, ce qui est impossible à appliquer à la philosophie car elle fait appel aux sens pour étudier les choses. Le critérium de vérité en philosophie comme en science c'est l'observation extérieure censée forger une connaissance des choses. Mais Pierre Leroux soulève alors la question de savoir ce que serait une méthode plus juste pouvant être appliqué à la philosophie et qui serait alors un critérium de certitude ? Selon Pierre Leroux la philosophie a un objet plus large que la psychologie : « Je vous dis de plus que l'objet de la philosophie est bien autrement large que la pure psychologie «, il poursuit en insistant sur le caractère incomplet de l'observation : « que lors même que la psychologie aurait pour méthode l'observation (j'entends l'observation indirecte, et non pas l'observation directe), il ne s'ensuivrait en aucune façon que la philosophie dût avoir pour méthode l'observation «. Quand bien même la psychologie se fonde sur l'observation, la philosophie garde ses distances car elle ne peut pas être réduite à la psychologie « car la psychologie n'est pas la philosophie, c'est seulement une toute petite partie de la philosophie «. En effet la psychologie se restreint à l'étude du « psyché « c'est-à-dire du « moi «, tandis que la philosophie est l'étude des propriétés générales de tout ce qui est. Victor Cousin restreint à travers la méthode d'observation, le champ philosophique à la psychologie. D'ailleurs, il souligne qu'elle ne peut elle-même pas fonctionner avec la méthode de l'observation directe. Celle-ci ne suffit pas à dire que ça reste la méthode privilégiée mais que cela devrait être du ressort de la psychologie comportementale, chargée d'étudier les comportements. C'est ce qu'il qualifie de ‘'méthode d'observation indirecte'' : « j'entends l'observation indirecte «. C'est alors qu'il semble nécessaire de redéfinir le champ d'actions de la philosophie. La quatrième et dernière partie souligne l'absurdité de considérer la philosophie comme une science de l'observation car son dessein est plus grand : « Je dis donc qu'il est absurde de considérer la philosophie comme une science d'observation ; je dis que la philosophie participe à la fois de l'art et de la science ; que renfermant son objet Dieu, l'homme, et la nature extérieure «. Pierre Leroux donne l'affirmation de la métaphysique (Dieu) ce qui tend à démontrer l'insuffisance de l'observation comme seule faculté de la philosophie. La philosophie participe alors à l'art, la science, la nature…Propos qu'il va appuyer avec le reste de la phrase : « elle remonte à Dieu par l'inspiration unie à l'observation, qui prend alors le nom d'histoire, et au raisonnement «. Cela souligne le fait qu'il y a une union entre l'inspiration qui serait la caractéristique de la démarche philosophique, liée à l'observation et au raisonnement qui sont aussi indispensables. Il s'agit donc bien de la méthode propre au philosophe. Un peu plus loin, on retrouve l'association de l'inspiration comme trait commun à l'artiste et au poète : « Mais supprimez l'inspiration, vous n'avez plus ni artiste, ni philosophe «. A la suite, on retrouve le rattachement à la scolastique, c'est-à-dire, à la tradition philosophique mais Pierre Leroux ne s'enferme pas : « Si donc il était permis d'accoupler ces deux mots science et inspiration, je définirais la philosophie une science d'inspiration comme l'art, et non pas une science d'observation comme la physique. « Néanmoins il propose une ouverture provocante sur ce qu'il appelle la "science d'inspiration". On peut ainsi redonner un sens plus large à la science dont la philosophie aurait sa place à part entière. Notre texte posait le problème suivant : quelles sont les dispositions d'un philosophe ? Le texte répond à ce problème en plusieurs moments : il commence par expliquer en quoi la doctrine sur la doctrine de Victor Cousin est fausse et dans quelle mesure elle est dangereuse. Au-delà de la réfutation de l'éclectisme, Pierre Leroux va mettre en place les éléments du sujet pour répondre à sa problématique : de quelles facultés doit disposer un philosophe ? A la fin de cette première partie il conclue que le philosophe serait plus proche du poète mais ne dévoile pas de quelle faculté il s'agit. Ainsi, dans la suite de sa réponse, Pierre Leroux émet l'observation comme une disposition du philosophe mais réfute l'exclusivité de l'observation pour la philosophie qui serait fausse et soulève alors l'idée d'une observation "indirecte" agissant comme "critérium de certitude". Il tente alors de clarifier son propos distinguant l'observation indirecte applicable aux sciences mais insuffisante en philosophie et souligne l'argument de Bacon qui avait posé lui-même la limite de cette faculté. Leroux conclue ainsi en disant que la philosophie réuni un ensemble infini de domaine qu'elle étudie et qu'il semble revendiquer le sérieux qu'elle mérite à savoir une "science d'inspiration" à part entière. 

leroux

« chose observée, ce qui est impossible à appliquer à la philosophie car elle fait appel aux sens pour étudier leschoses.

Le critérium de vérité en philosophie comme en science c'est l'observation extérieure censée forger uneconnaissance des choses.

Mais Pierre Leroux soulève alors la question de savoir ce que serait une méthode plusjuste pouvant être appliqué à la philosophie et qui serait alors un critérium de certitude ? Selon Pierre Leroux la philosophie a un objet plus large que la psychologie : « Je vous dis de plus que l'objet de laphilosophie est bien autrement large que la pure psychologie », il poursuit en insistant sur le caractère incomplet del'observation : « que lors même que la psychologie aurait pour méthode l'observation (j'entends l'observationindirecte, et non pas l'observation directe), il ne s'ensuivrait en aucune façon que la philosophie dût avoir pourméthode l'observation ».Quand bien même la psychologie se fonde sur l'observation, la philosophie garde ses distances car elle ne peut pasêtre réduite à la psychologie « car la psychologie n'est pas la philosophie, c'est seulement une toute petite partie dela philosophie ».

En effet la psychologie se restreint à l'étude du « psyché » c'est-à-dire du « moi », tandis que laphilosophie est l'étude des propriétés générales de tout ce qui est.

Victor Cousin restreint à travers la méthoded'observation, le champ philosophique à la psychologie.

D'ailleurs, il souligne qu'elle ne peut elle-même pasfonctionner avec la méthode de l'observation directe.

Celle-ci ne suffit pas à dire que ça reste la méthode privilégiéemais que cela devrait être du ressort de la psychologie comportementale, chargée d'étudier les comportements.C'est ce qu'il qualifie de ‘'méthode d'observation indirecte'' : « j'entends l'observation indirecte ».

C'est alorsqu'il semble nécessaire de redéfinir le champ d'actions de la philosophie. La quatrième et dernière partie souligne l'absurdité de considérer la philosophie comme une science de l'observationcar son dessein est plus grand : « Je dis donc qu'il est absurde de considérer la philosophie comme une scienced'observation ; je dis que la philosophie participe à la fois de l'art et de la science ; que renfermant son objet Dieu,l'homme, et la nature extérieure ».Pierre Leroux donne l'affirmation de la métaphysique (Dieu) ce qui tend à démontrer l'insuffisance de l'observationcomme seule faculté de la philosophie.

La philosophie participe alors à l'art, la science, la nature…Propos qu'ilva appuyer avec le reste de la phrase : « elle remonte à Dieu par l'inspiration unie à l'observation, qui prend alors lenom d'histoire, et au raisonnement ».

Cela souligne le fait qu'il y a une union entre l'inspiration qui serait lacaractéristique de la démarche philosophique, liée à l'observation et au raisonnement qui sont aussi indispensables.Il s'agit donc bien de la méthode propre au philosophe.

Un peu plus loin, on retrouve l'association de l'inspirationcomme trait commun à l'artiste et au poète : « Mais supprimez l'inspiration, vous n'avez plus ni artiste, ni philosophe».A la suite, on retrouve le rattachement à la scolastique, c'est-à-dire, à la tradition philosophique mais Pierre Lerouxne s'enferme pas : « Si donc il était permis d'accoupler ces deux mots science et inspiration, je définirais laphilosophie une science d'inspiration comme l'art, et non pas une science d'observation comme la physique.

»Néanmoins il propose une ouverture provocante sur ce qu'il appelle la "science d'inspiration".

On peut ainsi redonnerun sens plus large à la science dont la philosophie aurait sa place à part entière. Notre texte posait le problème suivant : quelles sont les dispositions d'un philosophe ? Le texte répond à ceproblème en plusieurs moments : il commence par expliquer en quoi la doctrine sur la doctrine de Victor Cousin estfausse et dans quelle mesure elle est dangereuse.

Au-delà de la réfutation de l'éclectisme, Pierre Leroux va mettreen place les éléments du sujet pour répondre à sa problématique : de quelles facultés doit disposer un philosophe ?A la fin de cette première partie il conclue que le philosophe serait plus proche du poète mais ne dévoile pas dequelle faculté il s'agit.

Ainsi, dans la suite de sa réponse, Pierre Leroux émet l'observation comme une disposition duphilosophe mais réfute l'exclusivité de l'observation pour la philosophie qui serait fausse et soulève alors l'idée d'uneobservation "indirecte" agissant comme "critérium de certitude".

Il tente alors de clarifier son propos distinguantl'observation indirecte applicable aux sciences mais insuffisante en philosophie et souligne l'argument de Bacon quiavait posé lui-même la limite de cette faculté.

Leroux conclue ainsi en disant que la philosophie réuni un ensembleinfini de domaine qu'elle étudie et qu'il semble revendiquer le sérieux qu'elle mérite à savoir une "science d'inspiration"à part entière. Sujet désiré en échange :le trouble de l'amour passion dans la princesse de clèves. »

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