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Remue ménage préhistorique en Périgord

Publié le 17/12/2011

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La fermeture de la grotte de Lascaux au pulblic, à la suite de la découverte d'un champignon qui en détruisait les inestimables fresques, avait donné l'idée, voilà que~ques années, à d'ingénieux promoteurs, de réaliser à proximité du site préhistorique, à Thonac, dans la vallée de la Vézère, un fac-similé du sanctuaire paléolithique. Ce qui avait occasionné aussitôt chez les archéologues comme dans le grand public, une vague de protestation : allait-on faire d'un des lieux les plus prestigieux de France, un de ceux où le sacré est présent, une sorte de luna-parck pour touristes incultes et gens pressés ? A quoi les tenants du site de Thonac, qui devait s'ap.peler le 'l'hot, répliquaient que toutes les garanties seraient prises et que le public y verrait un authentique faux Lascaux.

« réalisée par l'artiste, mais aussi, lorsque celui­ ci a repris son cuivre initial, plusieurs états pour .chacune d'elles.

Les épreuves ont pu être choisies parmi les plus fraîches et les plus contrastées.

Les plus connues étaient présentes, telles L'Ecce Homo, les Cemt florins, les Tro·is Croix, mais il y avait là aussi nombre de piè­ ces qui, pour être moins connues, n'en sont pas moins ·parmi 'les ,plus extraordinaires réalisa­ tions de Rembrandt, comme la Présentation au Temple, la Mort .de la Vierge, les Fuites en Egypte, les NativHés, les Cruczïixions, les Sama­ ritaines, la fantastilque Mise au Tombeau, la série des Saints en prière et en méditation, l'En­ fant prodigue, l'Annonce aux Bergers, etc.

Peu d'expositions ont •pu rassembler ainsi tant d'am­ vr.es du maître en un même moment.

Rembrandt a aussi laissé plusieurs centai­ nes de dessins sur des thèmes bibliques où son génie visionnaire s'est donné toute liberté.

Le romantisme dramatique du graveur a été parti­ culièrement recherché par les organisateurs de l'exposition qui ont pu réunir des œuvres très rares appartenant aux plus grands musées du monde, comme la Sainte Famille dans l'atelier du charpentier, où 'les jeux de la lumière don­ nent sa rare tonalité à l'ensemble (Louvre), Da­ vid prenant congé de Jonathan et Salomon pro­ clamé roi (Dresde), La Mise au Tombeau, Le Christ éveillant les Apôtres, etc.

En tout, vingt-sept dessins d'une extraordinaire maîtrise et d'une puissance d'inspiration toujours bou­ leversante.

En contrepoint, quelques tableaux servaient le peintre : Ie musée des Offices de Florence avait prêté un autoportrait de Rembrandt, un des plus 'beaux sans doute; six autoportraits à l'eau-forte et un autre dessiné l'accompa­ gnaient.

Le milieu dans lequel l'artiste vivait, représenté par la tête d'étude d'un vieillard juif (1647, Rotterdam), a certainement marqué profondément en lui la conscience de la Bible qui est devenue, intériorisée et dramatisée, un de ses thèmes constants d'inspiration.

Une œuvre curieuse, peu connue, est une pein­ ture sur bois représentant Anne accusée par Tobie du vol d'un chevreau (1626).

Le tableau est encore très fidèle à l'enseignement que le p.eintre avait reçu chez son maître Picter Last­ mann, mais on y découvre déjà une habileté sur­ prenante à traduire des attitudes véhémentes et à e1rprimer, sans fausse théâtralité, passions et déseS'poirs; la couleur reste dispersée en plans heurtés et multipies.

Au contraire, les fwmeux Pèlerins d'Emmaus, peints vers 1660, témoignent d'un véritable transfert religieux dans l'âme de Rembrandt.

Non seulement le peintre a atteint la plénitude de ses moyens artistiques, mais il a découvert la sérénité spi­ rituelle.

Versailles comme avant la Révolution Dans le cadre d'une politique intelligente 'de réaménagement et de remeublement du château de Versailles, entreprise depuis déjà de nom­ breuses années par le conservateur en chef, Gérald van der Kemp, de nouv.elles salles ont pu être présentées au public depuis le mois de juin dernier.

C'est ainsi qu'est évoqué l'appar­ tement de madame de Maintenon, av.ec le réta­ blissement d'une cloison marquant la première et la deuxième antichambre et la reconstitution du passage entre la chambre et le grand calbi­ net, selon le schéma indiqué par Louis XIV lui-même en 1685.

De nouvelles tentures ont été posées· dans les couleurs indiquées par l'in­ ventaire de 1708.

Les portraits du XVI" siècle, de Cranach et de Corneille de Lyon, qui apparte­ naient à un amateur du xv11• siècle, Caignières, sont placés dans les deux antichambres; les portraits du règne d'Henri IV, dus à Porbus, se trouvent dans la chambre, ainsi que 'les goua­ ches de Cotelle et de Wemer.

Les portraits des Beaubrun sont présentés dans le grand Cabinet avec le mobilier et les objets d'art récemment légués par le Docteur Roudinesco.

L'appartement intérieur du roi a pu être re­ meublé conformément aux anciens inventaires.

Le Grand ap.partement a, de son côté, été remis en état : le Salon de l'Abondance, le Salon de Vénus, le Sa'lon de Diane, le Salon de Mars, le Salon d'Apollon disposent ainsi d'œu­ vres qui en restituent soit l'ancienne atmos­ phère, soit les œuvres qui y étaient en effet présentées et que le temps avait dispersées.

Quatre statues antiques qui figuraient dans la Galerie des Glaces en 1682 ont été remises à leurs emplacements d'origine : ce sont la Pudicité, Uranie et Bacchus, la Vénus de Troas, tandis que quatre autres statues évoquent l'an­ cien décor, les quatre antiques originaux étant conservés ·par le Louvre, à savoir La Diane chasseresse, la Vénus d'Arles, le Germanicus et la Vestale.

Dans la Chambre de la Reine, on a fini de· reconstituer le décor de l'alcôve et du lit en utilisant des documents d'archives, tels qu'ils étaient en place le 6 octobre 1789, depuis les derniers remaniements de 1787.

Le serre-bijoux de Marie-Antoinette n'était jamais sorti des collections nationales.

Les soieries brochées ont été retissées grâce à l'intervention de la Cham­ bre syndicale de Soyeux de Lyon; celles du lit et des sièges ont été rebrodées grâce à la Fondation Kress et à M.

Mattisson.

Dans l'appartement de la Dauphine, la nou­ velle présentation des tableaux du xvin• siècle permet à la fois d'eXJposer un plus grand nom­ bre de .portraits et d'évoquer mieux le décor disparu av.ec sa répartition ancienne de lam­ bris, glaces et panneaux d'étoffes.

Un don spécial de 'l'actuel ·président de la Républi{!ue, alors ministre des Finances, a p.el'mis d'entreprendre la restauration du Petit Trianon où on a refait les deux portes de gla­ ces de la première antichambre, en même temps qu'étaient restaurées les boiseries de la Petite salle à manger et cel'les du Salon de compagnie.

Chacune de ces 1pièces a pu retrouver sa cou­ leur d'origine, vert d'eau rehaussé de blanc, et ·ses bordures de glaces ou dessus de portes sculpt. »

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