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Retour à l'usine

Publié le 15/02/2012

Extrait du document

 

J'étais de nouveau dans le monde du métal, beaucoup de fumée, peu d'air, avec cette impression pénible aux gens habitués à vivre au grand air. Les poumons souffrent, le regard cherche du ciel et bute aux carreaux bleus des toitures en lames de scie. Mais dès qu'on a touché la main d'un copain, qu'un inconnu se manifeste comme homme, on se dit : Je peux être là comme eux, comme lui, comme tous ceux qui sont à l'étau ou aux machines.

Dans le monde de l'usine, ce qui reste de la nature, c'est l'homme, c'est le compagnon, le reflet, le semblable. Tout seul on y crèverait. Plus d'arbres, plus de plantes, plus de chiens, un monde entièrement artificiel que l'effort humain a fabriqué. Rien que des matières dures, denses. La pâte des mains est bien fragile à côté. Dans le monde froid du métal, on se rassure à rencontrer un camarade. (... )

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