Retour à l'usine
Publié le 15/02/2012
Extrait du document
J'étais de nouveau dans le monde du métal, beaucoup de fumée, peu d'air, avec cette impression pénible aux gens habitués à vivre au grand air. Les poumons souffrent, le regard cherche du ciel et bute aux carreaux bleus des toitures en lames de scie. Mais dès qu'on a touché la main d'un copain, qu'un inconnu se manifeste comme homme, on se dit : Je peux être là comme eux, comme lui, comme tous ceux qui sont à l'étau ou aux machines.
Dans le monde de l'usine, ce qui reste de la nature, c'est l'homme, c'est le compagnon, le reflet, le semblable. Tout seul on y crèverait. Plus d'arbres, plus de plantes, plus de chiens, un monde entièrement artificiel que l'effort humain a fabriqué. Rien que des matières dures, denses. La pâte des mains est bien fragile à côté. Dans le monde froid du métal, on se rassure à rencontrer un camarade. (... )
Liens utiles
- A L’OMBRE DE L'USINE Toivo Pekkanen (résumé)
- ROZANOVA Olga: L'Usine et le pont.
- Comment les Etats Unis ont fait de Hollywood une usine à rêves
- UNE EUROPE EN PLEINE EXPANSION INDUSTRIELLE ET URBAINE, A LA RECHERCHE DE TERRITOIRES ET DE DEBOUCHES: LE TEMPS DE TRAVAIL EN USINE, DE L'EMIGRATION ET DES COLONIES: Fiche SELECTIONNEE par sylvain sylvain.
- usine.