Sainte-Beuve, le théâtre classique et le théâtre romantique
Publié le 25/03/2011
Extrait du document

Matière. — « Je suis classique, disait Sainte-Beuve, en ce sens qu'il y a un degré de déraison, de folie, de ridicule ou de mauvais goût qui suffit à me gâter à tout jamais un ouvrage et me le faire tomber des mains, eût-il d'ailleurs des parties très remarquables d'esprit et de talent. « Le théâtre du XVIIe siècle et le théâtre romantique ont-ils également évité les défauts que signale Sainte-Beuve ? Vous prendrez comme exemple une tragédie de Racine et un drame de V. Hugo.
Liens utiles
- Racine, au dire de son fils, avait soumis sa tragédie d'Alexandre au jugement de Corneille : celui-ci dit à l'auteur qu'il avait un grand talent pour la poésie, mais qu'il n'en avait pas pour le théâtre. Sainte-Beuve, dans son zèle romantique, formule un jugement semblable : « Si Racine fut dramatique de son temps, c'est que son temps n'était qu'à cette mesure du dramatique. Est-ce vouloir le renverser que de déclarer qu'on préfère chez lui la poésie pure au drame et qu'on est tenté de
- Au début du XIXème siècle, les dramaturges, fatigués des règles strictes du théâtre classique, suppriment ces dernières et inventent un nouveau genre, moins rigide et inspiré des pièces de Shakespeare, le drame romantique.
- Appréciez cette pensée pessimiste de Sainte Beuve : « Le théâtre, ce côté le plus invoqué de l'art moderne, est aussi, chez nous, celui qui a le moins produit et fait mentir toutes les espérances. »
- On a souvent défini le drame romantique comme un théâtre anti-classique. Qu'en pensez-vous ?
- Sainte-Beuve écrit : « Aimer Molière, c'est [..] avoir une garantie en soi contre bien des défauts, des travers, des vices d'esprit ». Vous montrerez, à travers tout ce que Molière combat dans son théâtre en général, et dans Dom Juan en particulier, quelle est la portée de son théâtre.