somme, pour me souvenir encore d'Alcide.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
autres
renseignements engageants:« Le jour c’est la
chaleur, maislanuit, c’est lebruit quiestleplus difficile à
supporter...
C’estàpas ycroire...
C’estlesbestioles dubled quisecoursent pours’enfiler ousebouffer, j’ensaisrien,
mais c’estcequ’on m’adit...
toujours est-ilqu’alors vous Voyage
aubout delanuit
parlez
d’unboucan !...Etles plus bruyants parmi,c’estencore leshyènes !...Elles viennent làtout près delacase...
Alors
vous lesentendrez...
Vousvousytromperez pas...C’estpascomme pourlesbruits delaquinine...
Onpeut se
tromper quelquefois d’aveclesoiseaux, lesgrosses mouches etlaquinine...
Çaarrive...
Tandisqueleshyènes çarigole
énormément...
C’estvotre viande àvous qu’elles reniflent...
Çales fait rire !...C’est pressé devous voircrever cesbêteslà
!...
On peut même voirleurs yeuxbriller qu’ondit...Ellesl’aiment lacharogne...
Moijeles aipas regardées danslesyeux...
Je regrette dansunsens...
— C’est drôle ici!que jeréponds.
Mais c’était pastout pour l’agrément desnuits.
— Yaencore levillage, qu’ilajouta...
Yapas cent
nègres dedans, maisilsfont dubousin comme dixmille, cestantes !...Vous m’en direzdesnouvelles deceux-là aussi!
Ah !si vous êtesvenu pourletam-tam, vousvousêtespastrompé decolonie !...Parce queici,c’est tantôt parceque
c’est lalune qu’ils enjouent, etpuis, parce quec’est pluslalune...
Etpuis parce qu’on l’attend lalune...
Enfin,c’est
toujours pourquelque chose!On dirait qu’ils s’entendent aveclesbêtes pourvousemmerder lescharognes !À crever
que jevous dis!Moi, jeles bousillerais tousd’un boncoup sij’étais passifatigué...
Maisj’aime encore mieuxmemettre
du coton danslesoreilles...
Avant,quandilme restait encore delavaseline dansmapharmacie, j’enmettais dedans, sur
le coton, maintenant jemets delagraisse debanane àla place.
C’estbonaussi lagraisse debanane...
Avecça,ilspeuvent
toujours segargariser avecletonnerre deDieu siça les excite, lespeaux deboudin !Moi, jem’en foustoujours avecmon
coton àla graisse !J’entends plusrien!Les nègres, vousvousenrendrez toutdesuite compte, c’esttoutcrevés ettout
pourris !...Dans lajournée c’estaccroupi, oncroirait pasçacapable deselever seulement pourallerpisser lelong d’un
arbre etpuis aussitôt qu’ilfaitnuit, vatefaire voir!Ça devient toutvicieux !tout nerfs !tout hystérique !Des morceaux
de lanuit tournés hystériques !Voilà ceque c’est quelesnègres, moij’vous ledis !Enfin, desdégueulasses...
Des
dégénérés quoi!...
— Viennent-ils souventpourvousacheter ?
— Acheter ?Ah !rendez-vous compte!Faut lesvoler
avant qu’ilsvousvolent, c’estçalecommerce etvoilà tout!
Pendant lanuit avec moiailleurs, ilsne segênent pas,forcément, avecmon coton biengraissé danschaque oreillehein!
Ils auraient tortdefaire desmanières, pasvrai ?...Etpuis, comme vousvoyez, j’aipas deportes àma case nonplus alors
ils se servent, hein,vouspouvez ledire...
C’estlabonne vieicipour eux...
Voyage
aubout delanuit
—
Mais, etl’inventaire ?demandai-je, toutàfait
éberlué parcesprécisions.
LeDirecteur généralm’abien recommandé del’établir l’inventaire dèsmon arrivée, et
minutieusement !
— Pour cequi estdemoi, qu’ilmerépondit alors
parfaitement calme,leDirecteur général,jel’emmerde...
Commej’ail’honneur devous ledire...
— Mais, vousallezlevoir pourtant àFort-Gono, en
repassant ?
— Jene reverrai jamais,niFort-Gono, nileDirecteur...
Elleestgrande laforêt monpetit ami...
— Mais alors, oùirez-vous ?
— Sion vous ledemande, vousrépondrez quevous
n’en savez rien!Mais puisque vousavezl’aircurieux, laissez-moi, pendantqu’ilenest encore temps,vousdonner un
sacré conseil etun bon !Foutez-vous doncdesaffaires dela«Compagnie Pordurière»,comme ellesefout desvôtres et
si vous courez aussivitequ’elle vousemmerde, la
Compagnie, jepeux vousdiredèsaujourd’hui, quevous allezcertainement legagner le«Grand Prix»!...
Soyez donc
heureux quejevous laisse unpeu denuméraire etne m’en demandez pasdavantage !...Pour cequi estdes
marchandises sic’est vraiqu’il vous arecommandé deles prendre encharge...
Vousluirépondrez auDirecteur qu’iln’y
en avait plus,etpuis voilà tout!...S’il refuse devous croire, ehbien, çan’aura pasgrande importance nonplus !...On
nous considère déjàtous solidement commedesvoleurs, detoutes lesmanières !Ça ne changera doncrienàrien dans
l’opinion publique etpour unefoisque çanous
rapportera unpetit peu...
LeDirecteur, d’ailleurs,soyezsanscrainte, s’yconnaît encombines mieuxquepersonne etc’est
pas lapeine delecontredire !C’est monavis!Est-ce levôtre ?On sait bien quepour venir ici,n’est-ce pas,fautêtre prêt
à tuer père etmère !Alors ?...
Je n’étais pastrès sûrque cesoit réel, toutcequ’il meracontait là,mais toujours est-ilqueceprédécesseur mefitl’effet
instantané d’êtreunfameux chacal..
»
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