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Sur la côte d'Armor

Publié le 27/04/2011

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Sur la côte d'Armor — Un ancien vieux couvent, Les vents se croyaient là dans un moulin-à-vent, Et les ânes de la contrée, Au lierre râpé, venaient râper leurs dents. Contre un mur si troué que, pour entrer dedans, On n'aurait pu trouver l'entrée.    — Seul — mais toujours debout avec un rare aplomb, Crénelé comme la mâchoire d'une vieille,    Son toit à coups-de-poing sur le coin de l'oreille, Aux corneilles bayant, se tenait le donjon.    Fier toujours d'avoir eu, dans le temps, sa légende... Ce n'était plus qu'un nid à gens de contrebande, Vagabonds de nuit, amoureux buissonniers, Chiens errants, vieux rats, fraudeurs et douaniers.    — Aujourd'hui l'hôte était de la borgne tourelle, Un poète sauvage, avec un plomb dans l'aile,    Et tombé là parmi les antiques hiboux    Qui l'estimaient d'un haut. — II respectait leurs trous. — Lui, seul hibou payant, comme son bail le porte : Pour vingt-cinq écus l'an, dont : remettre une porte.   Tristan Corbiere (1845-1875), « Le poète contumace «, Les amours jaunes.    Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez étudier, par exemple, le jeu du pittoresque et la fantaisie dans révocation d'un thème conventionnel.

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