Un aveu de Lamartine.

   Matière. — Expliquez et appréciez ce jugement porté par Lamartine sur lui-même :    « J'ai trop écrit, trop parlé, trop agi pour avoir pu concentrer dans une seule œuvre capitale et durable le peu de talent dont la nature m'avait plus ou moins doué. Gomme le grand oiseau du désert, qui n'est pas l'aigle, j'ai semé dans le sable çà et là les germes de ma postérité, et je n'ai pas assez couvé, pour les voir éclore, les œufs dispersés du génie. J'ai eu de l'âme, c'est vrai : voilà tout. J'ai jeté quelques cris justes du cœur. Mais si l'âme suffit pour sentir, elle ne suffit pas pour exprimer. Le temps m'a manqué pour une œuvre parfaite, parce que j'ai dilapidé le temps, ce capital du génie. «      Conseils. — On vous demande d'étudier, à travers l'œuvre de Lamartine, les rapports de l'inspiration et du travail, du génie et de la technique poétique.