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XX Angel était étendu auprès de Clémentine.

Publié le 15/12/2013

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XX Angel était étendu auprès de Clémentine. Dans le lit triple, les trois enfants dormaient sans rêves avec de etits reniflements inquiets. Elle ne dormait pas. Il le savait. Depuis une heure, ils étaient là, l'un près de l'autre, ans l'obscurité. Il changea de place, cherchant un coin frais. Dans ce geste, sa jambe vint au contact de celle de Clémentine. lle eut un sursaut et alluma brusquement la lumière. Angel, un peu somnolent, s'accouda sur l'oreiller pour la egarder. - Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il. Tu n'es pas bien ? Elle s'assit et secoua la tête. - Je ne peux plus, dit-elle. - Tu ne peux plus quoi ? - Je ne peux plus te supporter. Je ne peux plus dormir près de toi. Jamais je ne pourrai plus dormir si j'ai l'idée qu'à chaque instant tu vas me toucher. M'approcher. Quand je sens les poils de tes jambes effleurer eulement les miennes, je deviens folle. Je hurlerais. Elle avait une voix tendue, frémissante, pleine de cris rentrés. - Va dormir ailleurs, dit-elle. Aie pitié de moi. Laisse-moi. - Tu ne m'aimes plus ? demanda Angel bêtement. Elle le regarda. - Je ne peux plus te toucher, dit-elle, et encore. Je pourrais. Mais je ne peux pas imaginer que tu me touches, ût-ce un instant. C'est horrible. - Tu es folle ? proposa Angel. - Je ne suis pas folle. Tout contact physique avec toi me fait horreur. Je t'aime bien... C'est-à-dire, je voudrais ue tu sois heureux... mais pas comme ça... Ça me coûte trop. Pas à ce prix-là. - Mais, dit Angel, je ne voulais rien te faire. Je changeais de position et je t'ai effleurée. Ne te mets pas dans cet état-là. - Je ne suis dans aucun état, dit-elle. C'est mon état normal, maintenant. Couche dans ta chambre !... Je t'en rie Angel. Aie pitié de moi. - Tu n'es pas bien, murmura-t-il en hochant la tête. Il lui passa la main sur l'épaule. Elle frémit mais le laissa faire. Il l'embrassa doucement sur la tempe et se eva. - Je vais chez moi, mon chou, dit-il. Ne t'inquiète pas... - Écoute, dit-elle encore, je... je ne veux pas... je ne sais pas comment te le dire... je ne veux plus... et ne crois as que je voudrai jamais de nouveau... Tâche de te trouver une autre femme. Je ne suis pas jalouse. - Tu ne m'aimes plus..., dit tristement Angel. - Plus comme ça, dit-elle. Il sortit. Elle restait assise à sa place et regardait à côté d'elle le creux qu'avait fait Angel en bas de son oreiller. Il dormait toujours tout en bas de l'oreiller. Un des enfants s'agita dans son sommeil. Attentive elle écouta. Le bébé se rendormit. Levant la main, elle éteignit la lumière. Maintenant, elle avait tout le lit pour elle et jamais plus un homme ne la toucherait. XXI Dans sa chambre, Jacquemort venait d'éteindre à son tour. Lointains s'apaisèrent les petits grincements du sommier de la nurse qui se couchait, pleine. Quelques instants, il demeura sur le dos immobile. Les choses de ces derniers jours dansaient jusqu'au vertige et son coeur battait violemment. Peu à peu, il se détendit et glissa dans l'inconscience, fermant ses paupières lasses sur des rétines lacérées par les lanières rêches de visions insolites. DEUXIÈME PARTIE

« XXI Dans sachambre, Jacquemort venaitd’éteindre àson tour.

Lointains s’apaisèrent lespetits grincements du sommier delanurse quisecouchait, pleine.Quelques instants,ildemeura surledos immobile.

Leschoses de ces derniers joursdansaient jusqu’auvertigeetson cœur battait violemment.

Peuàpeu, ilse détendit etglissa dans l’inconscience, fermantsespaupières lassessurdes rétines lacérées parleslanières rêchesdevisions insolites.. »

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