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XXIX Sur les navires de la flotte immigrante, on mourait beaucoup, mais pas tellement plus, si l'on y songe, que dans les villages u Gange décimés par les guerres, les épidémies, les famines et les inondations.

Publié le 30/10/2013

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XXIX Sur les navires de la flotte immigrante, on mourait beaucoup, mais pas tellement plus, si l'on y songe, que dans les villages u Gange décimés par les guerres, les épidémies, les famines et les inondations. L'armada de la dernière chance avait mporté avec elle, de façon toute naturelle, le taux de mortalité du sous-continent indien. Comme le combustible avait très ôt manqué pour incinérer les corps, on se souvient que la flotte, Petit Poucet tragique, semait des cadavres sur sa route epuis le détroit de Ceylan. À la pointe de Gata, vingt corps seulement, tous étrangers, car passé Gibraltar la flotte conserva es morts. Et cependant, ils furent très nombreux. Durant les trois derniers jours de l'invraisemblable épopée, on mourut normément à bord des navires, surtout les plus grands, les plus peuplés, comme l'India Star ou le Calcutta Star. La malnutrition, l'épuisement physique et moral au terme d'une si longue traversée... On peut estimer que tous les malades qui ne s'étaient maintenus en vie que soutenus par l'espérance rendirent l'âme durant ces trois jours parce qu'ils avaient enfin u les côtes d'Europe et que leur espoir s'en trouva comblé. D'autres moururent tout simplement de faim et de soif, les plus aibles, des vieillards surtout, des infirmes, des enfants anormaux, monstres et nains exceptés en raison de la protection péciale dont ils jouissaient à bord. On peut supposer, en effet, qu'à la fin du voyage, le riz et l'eau douce manquèrent de elle façon qu'il y eut un choix délibéré dans leur répartition. Soit que certains aient été volontaires pour mourir, soit qu'on es eût condamnés dans l'intérêt général. Pour cruel qu'il était, ce fut un bon calcul. On dit que les races les plus vivaces ont celles où fauche toujours librement, comme jadis, la sélection naturelle. Le moment venu, tout proche, débarqueront ur le sol de France des individus à la fois maigres, affamés et bien-portants, toutes forces intactes pour bondir. Les autres, es morts des derniers jours, jetés par milliers sur la côte française après que la flotte se fut échouée, des vagues les onduiront doucement jusqu'à la terre, jusqu'au paradis. Aux yeux de leurs compagnons vivants ceux-là n'auront rien erdu d'essentiel. Puisque l'idée fait vivre l'homme, peu importe de mourir dès lors que tout est accompli. bord de la flotte, il ne restait plus qu'un Blanc, un seul, probablement épargné en raison de sa folie et aussi de son passé, oute une vie de charité au service d'une population qui avait appris à lui faire confiance, sinon à l'aimer. Sur le pont du Calcutta Star, où il passait le plus clair de son temps étendu à l'ombre d'une cheminée, tout le monde le connaissait. Folie t déchéance, parce qu'elles furent progressives, n'avaient pu effacer son identité aux yeux de ceux qui embarquèrent avec lui. Mais qui d'autre eût pu reconnaître dans cette espèce de sadhou égaré, à demi nu sous des haillons maculés, celui qui était encore, deux mois plus tôt, monseigneur l'évêque catholique, préfet apostolique du Gange. Lui-même avait peine à s'en souvenir, mais à de rares moments il se dressait de son grabat et bénissait la foule autour de lui. La foule riait. Quelques-uns de ses anciens fidèles riaient aussi, mais répondaient par un signe de croix, pour lui faire plaisir. Alors il se recouchait, poursuivant parmi les lambeaux de sa raison ces syllabes latines étranges qu'il avait cru lire sur le quai du Gange, dans une flaque de sang. Il ne manquait de rien. On lui portait à manger et à boire. Des enfants aimables assistaient à son repas, l'encourageaient à se nourrir de peur qu'il se laissât glisser dans la mort, ou bien lui offraient quelques restes lorsqu'on l'avait oublié. Au fil des jours, fou tranquille, il devint heureux, comme si un accord mystérieux s'établissait en lui et l'apaisait. Parfois, le matin, il bredouillait longuement. Bribes de bréviaire ou versets des Veda, car c'était un saint homme tolérant qui avait toujours professé que la Vérité ne peut pas être une dans ses révélations. Et la nuit, alors que tout dormait sur le pont écrasé d'une chaleur moite, des vieilles femmes rampaient jusqu'à lui. Par un pli ouvert du haillon, une main s'emparait doucement de son sexe et le caressait lentement, gonflé jusqu'à l'éjaculation entre les doigts d'une ombre, bonheur donné, bonheur reçu, l'Inde est prodigue de ces bonheurs-là et les vieilles femmes jugeaient sans doute qu'il était bien naturel que le pauvre homme en eût enfin sa part. Une vieille s'en allait. Une autre venait plus tard, dans le silence et l'obscurité. Si bien qu'au fil des crépuscules, dès que la nuit tombait, l'évêque fou entrait en érection comme d'autres en religion. Le lingam de l'évêque devint à bord sujet de conversation, puis de curiosité, à la fin presque d'adoration. On s'approchait en cortège pour l'examiner de près, sous les étoiles, comme dans ces temples secrets où les lingams de pierre s'offrent depuis des siècles à la vénération des foules. Lorsque la flotte franchit le détroit de Gibraltar, l'évêque du Gange était devenu saint homme. Deux fois au cours d'une seule vie. Que la volonté de Dieu s'accomplisse... ! XXX Le Vendredi saint, en fin d'après-midi, M. Jean Perret, secrétaire d'État aux Affaires étrangères et conseiller privé du président de la République, se présenta au palais de l'Élysée et fut immédiatement introduit auprès du Président. Le résident était seul dans son bureau. Apparemment, il ne faisait rien, que fumer le cigare en buvant un whisky léger à etites gorgées gourmandes. Près de lui, sur une table basse, s'entassaient les dépêches qu'un aide de camp lui apportait de uart d'heure en quart d'heure, certains passages soulignés de traits rouges. Posé sur la même table, un transistor diffusait n sourdine le Requiem de Mozart. -- Asseyez-vous, monsieur Perret, dit le Président. On pourrait imaginer que le temps presse et que les minutes nous sont comptées pour prendre des milliers de décisions. Si j'écoutais les affolés de mon cabinet et tous ces grands nerveux qui composent mon gouvernement, c'est exactement à cela que j'occuperais mon temps, sans même m'apercevoir qu'il s'enfuit irrémédiablement. Or, il n'en est rien. Une seule décision suffira et de nombreuses heures nous en séparent encore. Je suppose que dans l'histoire du monde, nombreux furent les chefs d'État qui vécurent des expériences semblables et ne se sentirent jamais aussi calmes et peu surmenés qu'avant de prononcer le mot fatidique de « guerre «. Cela englobe tant de choses et engage tant de destins que la portée en est au bout du compte plus philosophique que morale et matérielle. Il n'y a pas plus dépouillé que ce mot-là, si l'on a bien saisi l'essentiel. Vous voyez que nous avons le temps. Je vous propose d'écouter les informations ensemble. Elles ne nous apprendront rien, évidemment, à vous comme à moi. (D'une main négligente, il montrait le paquet de dépêches, près de lui.) Mais je voudrais me mettre dans la peau d'un compatriote moyen qui se rend compte brusquement, après six semaines de délire humanitaire, que son week-end de Pâques est complètement saboté, et qui commence même à soupçonner que ses autres week-ends sont menacés et que la vie ne ressemblera plus jamais à ce qu'elle était auparavant. Je veux recevoir le choc, moi aussi, comme le plus obscur de mes électeurs. Et comme il va devenir nécessaire que je m'adresse au peuple, probablement dimanche, au moins, après cela, peut-être trouverai-je le ton juste ? Vous remarquerez qu'on nage en plein Mozart, depuis ce matin. Cela signifie que Jean Orelle vient de comprendre. Une magnifique propriété dans le Midi, au bord de la mer, en plein dans la zone menacée, ce sont des choses qui donnent à réfléchir. Ne soyons pas injustes. Je l'ai reçu tout à l'heure. C'est un homme bouleversé. -- Je l'ai croisé dans le salon gris, monsieur le président. Nous avons parlé quelque temps. Je ne le reconnaissais plus. Des idées folles ! saugrenues ! La mobilisation générale sans armes, avec femmes et enfants ! Des bataillons pacifiques à diriger vers le Midi ! La guerre non violente ! Il délirait. -- Pauvre guérillero distingué ! dit le Président. Mettez-vous à sa place, combattant et esthète à la fois ! Dès qu'éclatait quelque part une guerre de libération, il s'y précipitait. Pendant cinquante ans, il s'est battu, souvent courageusement, bien qu'on lui évitât de plus en plus les postes trop exposés. Un Prix Nobel est plus utile à la liberté vivant que mort. Et puis il nous revenait, toujours plus célèbre. Il écrivait des livres magnifiques et se remettait à courir les salons, collectionner les oeuvres d'art et recevoir les privilégiés dans les châteaux de ses amies. Un équilibre rêvé où il s'épanouissait ! Mais voilà qu'il s'aperçoit que le monde a changé et que le jeu n'est plus possible. Le guérillero ne veut pas tordre le cou à l'esthète. À la fin de sa vie, il a jugé ce qui était essentiel. Contrairement à la plupart des gens, je crois que c'est dans la vieillesse, finalement, que l'homme s'accomplit, lorsqu'il découvre enfin, et tristement, la vérité. Pour Jean Orelle, c'est ce qui vient de se produire. J'ai quitté tout à l'heure un homme profondément triste et sincère, qui avait fait le tour de tout. D'où ce Requiem, sans doute. Maintenant qu'il s'est retrouvé pur Occidental après avoir empoisonné les ondes, on peut lui faire confiance : il soignera l'image de marque. Berlin s'était écroulé aux accents de Wagner. Avec Orelle, ce sera plus distingué... Dans le silence qui suivit, on entendit une voix faible :  « Dix-neuf heures, cinquante-neuf minutes, trente secondes... « Le Président se pencha et tourna l'un des boutons du transistor : -- Vingt heures, zéro minute. Voici nos informations. D'après les renseignements assez confus qui nous parviennent de différents pays du tiers monde, il semble que l'on assiste à la formation d'autres flottes d'émigrants. Les gouvernements de es pays se déclarent impuissants à contrôler des mouvements d'apparence spontanée. À Djakarta, notamment, capitale de 'Indonésie, une foule immense a pris possession du port et de nombreux navires étrangers ont été occupés pacifiquement. e gouvernement de l'Australie, nation occidentale la plus proche d'Indonésie, a publié une déclaration où la situation, je ite, est jugée dans son contexte comme excessivement grave. À Manille, aux Philippines, la police n'a pu empêcher 'envahissement par la foule de trois paquebots de croisière, dont le paquebot géant français Normandie, dont les assagers ont été recueillis dans les hôtels de la ville. À Alger, à Tunis et à Casablanca, des foules immenses se dirigent ers le port. À Conakry, en Afrique, Karachi, au Pakistan, et de nouveau à Calcutta, les quais sont monopolisés par des roupes de population évalués à plusieurs dizaines de milliers de personnes qui campent sur place sans but apparent. À ondres enfin, où les travailleurs en provenance du Commonwealth sont au nombre de huit cent mille, on apprenait à dixhuit heures qu'un comité dit « Non European Commonwealth Committee « appelle à manifester pacifiquement lundi matin pour réclamer, je cite, la citoyenneté britannique, le droit de vote et le droit à l'estime, l'égalité des salaires, de l'emploi, du ogement, des loisirs et des avantages sociaux. Le gouvernement britannique n'a encore publié, à cette heure, aucun commentaire... -- J'espère qu'on trouve aussi des Papous, à Londres, dit le Président, mezza voce. J'aimerais bien voir ça, un Papou itoyen britannique !  ... Ainsi que nous l'avions annoncé dans notre flash de quinze heures, l'armada de la dernière chance a franchi le détroit

« XXX Le Vendredi saint,enfin d’après-midi, M. JeanPerret,secrétaire d’ÉtatauxAffaires étrangères etconseiller privédu président delaRépublique, seprésenta aupalais del’Élysée etfut immédiatement introduitauprèsduPrésident.

Le Président étaitseuldans sonbureau.

Apparemment, ilne faisait rien,quefumer lecigare enbuvant unwhisky légerà petites gorgées gourmandes.

Prèsdelui, surune table basse, s’entassaient lesdépêches qu’unaidedecamp luiapportait de quart d’heure enquart d’heure, certainspassages soulignés detraits rouges.

Posésurlamême table,untransistor diffusait en sourdine le Requiem de Mozart. — Asseyez-vous, monsieurPerret,ditlePrésident.

Onpourrait imaginer queletemps presse etque lesminutes noussont comptées pourprendre desmilliers dedécisions.

Sij’écoutais lesaffolés demon cabinet ettous cesgrands nerveux qui composent mongouvernement, c’estexactement àcela quej’occuperais montemps, sansmême m’apercevoir qu’ils’enfuit irrémédiablement.

Or,iln’en estrien.

Uneseule décision suffiraetde nombreuses heuresnousenséparent encore.Je suppose quedans l’histoire dumonde, nombreux furentleschefs d’État quivécurent desexpériences semblablesetne se sentirent jamaisaussicalmes etpeu surmenés qu’avantdeprononcer lemot fatidique de« guerre ».

Celaenglobe tantde choses etengage tantdedestins quelaportée enest aubout ducompte plusphilosophique quemorale etmatérielle.

Iln’y a pas plus dépouillé quecemot-là, sil’on abien saisi l’essentiel.

Vousvoyez quenous avons letemps.

Jevous propose d’écouter lesinformations ensemble.Ellesnenous apprendront rien,évidemment, àvous comme àmoi.

(D’une main négligente, ilmontrait lepaquet dedépêches, prèsdelui.) Mais jevoudrais memettre danslapeau d’uncompatriote moyen qui serend compte brusquement, aprèssixsemaines dedélire humanitaire, quesonweek-end dePâques estcomplètement saboté, etqui commence mêmeàsoupçonner quesesautres week-ends sontmenacés etque lavie neressemblera plus jamais àce qu’elle étaitauparavant.

Jeveux recevoir lechoc, moiaussi, comme leplus obscur demes électeurs.

Etcomme il va devenir nécessaire quejem’adresse aupeuple, probablement dimanche,aumoins, aprèscela,peut-être trouverai-je le ton juste ? Vousremarquerez qu’onnageenplein Mozart, depuiscematin. Cela signifie queJean Orelle vientdecomprendre.

Unemagnifique propriétédansleMidi, aubord delamer, enplein dans la zone menacée, cesont deschoses quidonnent àréfléchir.

Nesoyons pasinjustes.

Jel’ai reçu toutàl’heure.

C’estun homme bouleversé. — Je l’aicroisé danslesalon gris,monsieur leprésident.

Nousavons parléquelque temps.Jene lereconnaissais plus.Des idées folles ! saugrenues ! Lamobilisation généralesansarmes, avecfemmes etenfants ! Desbataillons pacifiques àdiriger vers leMidi ! Laguerre nonviolente ! Ildélirait. — Pauvre guérillerodistingué ! ditlePrésident.

Mettez-vous àsa place, combattant etesthète àla fois ! Dèsqu’éclatait quelque partuneguerre delibération, ils’y précipitait.

Pendantcinquante ans,ils’est battu, souvent courageusement, bien qu’on luiévitât deplus enplus lespostes tropexposés.

UnPrix Nobel estplus utile àla liberté vivantquemort.

Etpuis il nous revenait, toujourspluscélèbre.

Ilécrivait deslivres magnifiques etse remettait àcourir lessalons, collectionner les oeuvres d’artetrecevoir lesprivilégiés dansleschâteaux deses amies.

Unéquilibre rêvéoùils’épanouissait ! Maisvoilà qu’il s’aperçoit quelemonde achangé etque lejeu n’est pluspossible.

Leguérillero neveut pastordre lecou àl’esthète.

À la fin desavie, ilajugé cequi était essentiel.

Contrairement àla plupart desgens, jecrois quec’est danslavieillesse, finalement, quel’homme s’accomplit, lorsqu’ildécouvre enfin,ettristement, lavérité.

PourJeanOrelle, c’estcequi vient de seproduire.

J’aiquitté toutàl’heure unhomme profondément tristeetsincère, quiavait faitletour detout.

D’où ce Requiem, sans doute.

Maintenant qu’ils’estretrouvé purOccidental aprèsavoirempoisonné lesondes, onpeut luifaire confiance : ilsoignera l’imagedemarque.

Berlins’étaitécroulé auxaccents deWagner.

AvecOrelle, cesera plus distingué... Dans lesilence quisuivit, onentendit unevoix faible :  « Dix-neuf heures,cinquante-neuf minutes,trentesecondes... » LePrésident sepencha ettourna l’undesboutons du transistor : — Vingt heures,zérominute.

Voicinosinformations.

D’aprèslesrenseignements assezconfus quinous parviennent de différents paysdutiers monde, ilsemble quel’on assiste àla formation d’autresflottesd’émigrants.

Lesgouvernements de ces pays sedéclarent impuissants àcontrôler desmouvements d’apparencespontanée.ÀDjakarta, notamment, capitalede l’Indonésie, unefoule immense apris possession duport etde nombreux naviresétrangers ontétéoccupés pacifiquement. Le gouvernement del’Australie, nationoccidentale laplus proche d’Indonésie, apublié unedéclaration oùlasituation, je cite, estjugée danssoncontexte commeexcessivement grave.ÀManille, auxPhilippines, lapolice n’apuempêcher l’envahissement parlafoule detrois paquebots decroisière, dontlepaquebot géantfrançais Normandie, dont les passagers ontétérecueillis dansleshôtels delaville.

ÀAlger, àTunis etàCasablanca, desfoules immenses sedirigent vers leport.

ÀConakry, enAfrique, Karachi, auPakistan, etde nouveau àCalcutta, lesquais sontmonopolisés pardes groupes depopulation évaluésàplusieurs dizainesdemilliers depersonnes quicampent surplace sansbutapparent.

À Londres enfin,oùles travailleurs enprovenance duCommonwealth sontaunombre dehuit cent mille, onapprenait àdix- huit heures qu’uncomité dit« Non European Commonwealth Committee »appelleàmanifester pacifiquement lundimatin pour réclamer, jecite, lacitoyenneté britannique, ledroit devote etledroit àl’estime, l’égalitédessalaires, del’emploi, du logement, desloisirs etdes avantages sociaux.Legouvernement britanniquen’aencore publié, àcette heure, aucun commentaire... — J’espère qu’ontrouve aussidesPapous, àLondres, ditlePrésident, mezzavoce.J’aimerais bienvoirça,unPapou citoyen britannique ! — ...

Ainsi quenous l’avions annoncé dansnotre flashdequinze heures, l’armada deladernière chanceafranchi ledétroit. »

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