Devoir de Philosophie

OBLIGATION OBSCUR OBSCURANTISME OBSERVATION OEUVRE D'ART ONTOLOGIE, ONTOLOGIQUE OPINION ORDRE ORGANE, ORGANISME PANTHÉISME PARADIGME PARADOXE PARALOGISME PARFAIT, PERFECTION

OBJET La notion d’objet n’a de sens que dans une relation sujet/objet Ob-jectum : ce qui est jeté, placé devant, en face (du sujet). On parle, par ex., d’objet de connaissance : ce que l’esprit (sujet) cherche à connaître. Dans la mesure où cette connaissance est conforme à la réalité de l’objet, c’est-à-dire dans la mesure où c’est réellement une connaissance, elle sera dite objective. On parle aussi d’objet d’une passion, d’un sentiment : l’objet amoureux (rien à voir avec la “femme-objet”, expression dans laquelle “objet” est plutôt à entendre au sens de chose) ; “Rome, l’unique objet de mon ressentiment ! ”. Chose, réalité, sujet.


OBLIGATION L’obligation est ce à quoi je suis tenu, sans y être contraint ni forcé. Qu’elle soit morale ou juridique, elle correspond à un devoir, auquel j’ai toujours la possibilité matérielle de ne pas me soumettre. Par ex. : si je suis obligé de m’arrêter au feu rouge, je peux matériellement n’en rien faire, et continuer ma route. Mais la force publique peut me contraindre à m’arrêter d’une manière ou d’une autre. Se soumettre à l’obligation est donc un acte volontaire ; on ne le fait que dans la mesure où l’on reconnaît la valeur de l’obligation. Je n’ai d’autres obligations que celles que je m’impose moi-même.


OBSCUR « Une notion est obscure, qui ne suffit pas à la reconnaissance de l’objet qu’elle représente » (Leibniz).


OBSCURANTISME Attitude, débouchant parfois sur une doctrine, qui consiste à valoriser et à favoriser l’ignorance.


OBSERVATION Examen attentif et détaillé d’un objet ou d’un phénomène, tel qu’il se présente. Regarder, a fortiori voir, n’est pas encore observer. L’observation vise toujours à la connaissance. Comme l’expérimentation (qui modifie son objet), l’observation scientifique n’a jamais lieu au hasard : elle choisit ses objets ainsi que ses méthodes. Expérimentation.


OEUVRE D'ART « Un objet créé de main d’homme qui sollicite une perception d’ordre esthétique » (Erwin Panofsky).


ONTOLOGIE, ONTOLOGIQUE L’ontologie est la discipline qui étudie l’être en tant qu’être, comme totalité ; par différence avec les autres disciplines théoriques - sciences en particulier - qui étudient des régions particulières de l’être. “Ontologique” se dit de ce qui concerne l’être en tant qu’être. Preuve (ou argument) ontologique : nom donné depuis Kant à la preuve a priori qu’on trouve chez Saint-Anselme (Proslogion) et Descartes (Cinquième Méditation métaphysique). La preuve ontologique prétend déduire l’existence de Dieu de la seule considération de son essence d’être absolument parfait. -► A priori, être.


OPINION Ont des opinions, dit Saint-Augustin, ceux « qui pensent savoir ce qu’ils ne savent pas ». Pensée non réfléchie, non critiquée, que l’on a acceptée sans l’avoir examinée. C’est l’idée reçue, c’est-à-dire imposée du dehors, par les influences et circonstances extérieures au sujet, qui croit par illusion être l’auteur de ses opinions : les “opinions personnelles” dont chacun fait état. L’opinion s’oppose au savoir (on dit aussi science, en un sens très général), comme le préjugé au jugement. Préjugé.


ORDRE S’entend en deux sens. « Il y a ordre lorsque les éléments ne sont pas sans lien, mais ont entre eux un principe d’unité qui les fait participer, du même coup, à un ensemble unique. Par principe d’unité, il faut entendre une façon quelconque de mettre les éléments divers en rapport » (Marcel Conche). Commandement, en tant qu’il vient d’une autorité particulière, et s’adresse à un exécutant particulier. Par ex. : du supérieur au subordonné. Cette particularité de l’ordre s’oppose à l’universalité de l’obligation (morale ou légale).


ORGANE, ORGANISME Un organisme est un tout dont les éléments sont en relation systématique les uns par rapport aux autres. Dans un organisme, l’existence et le fonctionnement des parties - les organes - déterminent l’existence et le fonctionnement du tout, et réciproquement. Alors que dans un mécanisme, par ex., les pièces continuent d’exister isolées de l’ensemble.


ORIGINE L’origine est, toujours en un certain point du temps, ce qui détermine le début d’un processus, d’un état de fait, d’une réalité quelconque. L’origine est à la fois commencement et cause productrice (origine de l’inégalité, des langues, de la société, etc.). La problématique de l’origine, tant qu’elle demeure une question de fait, est plus historique que philosophique. Est philosophique la question du fondement.

Fondement.


PACTE Convention, traité. Dans la philosophie politique (par ex. chez Rousseau), désigne le contrat social. -> Contrat.


PANTHÉISME Etym. : tout est dieu. Doctrine selon laquelle Dieu se trouve partout dans le monde, présent en chaque chose.


PARADIGME Type abstrait, idée au sens platonicien. Système de représentations, d’idées, servant à une époque donnée à penser un certain domaine de la réalité.


PARADOXE Enoncé qui heurte l’opinion vulgaire, le sens commun. Une affirmation peut n’être paradoxale que relativement à l’insuffisance du point de vue commun, prisonnier de ses préjugés et incapable de s’élever au niveau de rationalité requis. Un paradoxe peut aussi constituer une difficulté réelle, que la raison rencontre dans l’exercice de son activité (par ex. : certains paradoxes logiques, mathématiques ou physiques). Le paradoxe est alors une stimulation nouvelle pour la pensée. Ne pas conf. avec la contradiction.


PARALOGISME Raisonnement incorrect (spécieux), le plus souvent involontairement présenté. Exemple de paralogisme : tous les poissons vivent dans l’eau, le canari n’est pas un poisson, donc le canari ne vit pas dans l’eau. Ce raisonnement n’est pas valide (même si chacune des propositions est vraie).


PARFAIT, PERFECTION Etym. : achevé (en grammaire, le parfait est le temps de l’action accomplie). Est parfait ce à quoi il ne manque rien, ce qui réalise adéquatement son essence, accomplit au mieux sa fonction ou atteint intégralement sa fin. Contr. : imparfait.

Liens utiles