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1970 – 1979 : DANSE CONTEMPORAINE

Publié le 29/11/2018

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danse

PosT-MODERN DANCE

 

Née au début du siècle, la danse contemporaine s'enrichit, dans les années, soixante-dix, d'une troisième génération de danseurs chorégraphes. A cette période, ce qu'on appelle Post-Modern Dance reste, essentiellement, un privilège américain. Pourtant, un mouvement s'amorce , sensible et rapide, qui d'est en ouest apporte, via Paris, cette forme nouvelle de penser le corps, le mouvement et l'espace. Acquise à la rigueur technique d'un Merce Cunningham ou d'un George Balanchine, dégagée des conventions scéniques issues du théâtre à l'italienne (principe de frontalité notamment), la Post-Mo-dern Dance se place sous les auspices de quelques idées neuves. Vo lontiers << minimaliste >> , elle sera, à l'exemple des plasticiens Sol LeWitt, Donald Judd, Robert Morris ou Michael Snow, plus attentive à la fabrication d'une structure, à l'élaboration de processus montrés en transparence , qu'à un quelconque objet narratif, objet qu'à l'opposé de. la danse classique {le livret d'un ballet) elle récuse souvent. Ainsi, qu'il s'agisse d'Yvonne Rainer, de Simone Forti, Trisha Brown, Lucinda Childs ou de David Gordon, Steve Paxton, Douglas Dunn et Andy De Groat, la danse apparaît d'abord comme un mode d'exploration de l'espace, la création d'un espace abstrait et non narratif.

danse

« DANSE CONTEMPORAINE .

La danseuse et chor égraphe Carolyn Carlson dans Cipher, créé à Ar les en septembre 1976.

©D elahaye DANSE CONTEMPOR AINE.

Einstein on the Beach, opéra de Bob Wilson et Phil Glass, sur une chorégra phie d'Andy De Groat et une musique de Phil Glass, est créé au festival d'Avignon en 1976.

© Enguerrand LE LOFT EST SON LANGAGE Simultanément la danse investit de nouveaux lieux .

Au théât re conventionn el, qui conserve l'idée du spectacle et de la re­ présentation , la Post-Modern préfère les espaces L'in térêt pour les gestes ou les situations ordinaires, intro­ duit dès 1962 par Yvonne Rainer avec Ordinary Dance, puis Room Service (1964), combiné avec la conception d'une danse fondée sur l'é nergie corporelle et individue lle, amène naturellement l'idée que la danse n'est pas l'apanage d'une classe professionnelle restreinte .

Fi­ dèle aux principes et aux vœux que formulait naguère Isadora Duncan (>), la Post-Modern n'hésite pas à ouvrir ateliers et créations à des participants «non prof essionne ls>>.

Ainsi , on raconte à titre d'exemple qu'Yvonne Rainer enseigna son Trio A ou bien sous d'autres formes, se révèle un moye n efficace d'apprendre à libérer et à connaître l'énergie du corps.

En marge de la Judson Church et du Grand Union, des danseurs-choré­ graph es, dont Susan Buirge et Carolyn Carlson -issues de la branche Nikolaïs -, viennent propager en France les idées neuves de la danse contemporain e.

Avec un esprit pionnier et des métho des, pour ainsi dire , américa ines, ils défrichent les terrains vierges, princ ipalement préoccupés de créer, former et promouvoir la réflexion et le statut de la danse contemporaine en France .

Leur influence sera considérable durant les années soixante -dix.

Avec Empreintes (1977), Restes et Lapse (1978), Susan Buirge donnera l'exemple de chorégraphies à la fois conceptuelles et sensibles .

D'a utres chorégraphes empruntent aussi le chemin de la France : Lucinda Childs présentera Dance, sur une musique de Philip Glass et un décor de Sol Le Witt , en 1979 ; Alwin Nikolaïs et Merce Cunningham y viendront avec leurs compa­ gnies ; Andy De Groat s'y installera .

La France , quant à elle , esquisse déjà un mouv ement de retour.

Ainsi, on fonde à l'Opéra le Groupe de recherches théâtrales de l'Opéra de Paris (GRTOP), qui sera confié à Carolyn Carlson, et le Centre national de danse contemporaine d'Angers , qui recevra Alwin Nikolaïs , puis Viola Farber.

Enfin, Jacques Garnier et Brigitte Lefeb­ vre , tous deux danse urs de l'Opéra , quittent celui-ci pour fonder le Théâtre du Silence , en 1972 .

Dès 1976, il invitera Merce Cunningham en résidence à La Rochelle pour familiariser sa compagnie avec le répertoire contempor ain.

Bie ntôt , avec le Concours de Bagnolet, la première génération française des chorégraphes contemporains va se faire jour: Jean-Claude Galotta, Maguy Marin, Dominique Bagouet.

En France aussi, on aime Isadora Duncan !. »

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