Anton Tchekhov
Publié le 14/03/2012
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Les Trois Soeurs, piece écrite 1900, portée à la scene en 1901, trace une image sympathique et vraisemblable de trois jeunes femmes qui usent leurs vies et leurs illusions dans la monotonie de la campagne russe. La Cerisaie fut presentee pour la premiere fois au public moscovite en 1904, le jour de l'anniversaire de son auteur. Elle décrit la vie d'une classe sociale en voie de disparition, celle des riches proprietaires terriens. Tchekhov y reussit des personnages qui demeurent comiques, meme dans les scenes...

«
excitent le plus notre commiseration.
Ces
deux pieces connurent un succes immediat et
sans nuages.
"Lors de la premiere, j'ai ete si
chaleureusement, si follement acclame, alors
que je ne m'y attendais pas, que je ne m'en suis pas encore remis." Quatre mois plus
tard, it mourut de la tuberculose qui le minait
déjà depuis des annees.
Tchekhov ne fut pas vraiment un homme de
theatre, contrairement a Shakespeare, Molie-
re et Ibsen.
Il &ail avant tout un ecrivain, et
ses incursions dans le theatre ne lui donne- A gauche: Elsa Lanchester (t) gau-
che) dans La Cerisaie montie par
l'Old Vic en 1933.
L'auteur in-
sista sur le fait que cette piece
"Wait une comedie, voire une far-
ce, du moins a certains mo-
ments".
Ci-dessous: Ralph Richardson
Robert Stephens et Dorothy Tu-
tin dans La Cerisaie, presentee au
Theatre national de Londres en
1978.
Cette piece est toujours ac-
cueillie avec le meme enthou-
siasme par les spectateurs du
monde entier.
rent jamais completement satisfaction avant
la triomphale premiere de La Cerisaie.
Ses
pieces sont des chefs-d'oeuvre de subtilite,
qui reussissent a etablir un equilibre entre la
tragedie et la comedie.
Il n'osa jamais mettre
lui-meme en scene une de ses oeuvres, mais
Stanislaysky comprit a merveille ses inten-
tions, et fit jouer ses pieces d'une maniere
tits naturelle, fondamentalement differente
du style declamatoire et guinde habituel au
theatre russe.
Malgre cette entente tacite en-
tre les deux hommes, Tchekhov estima parfois
que le metteur en scene n'avait pas vraiment
mis la fragilite de ses personnages en valeur.
Il ne trouva d'ailleurs jamais de metteur en
scene qui repondit vraiment a son attente.
Tchekhov &ail un grand dramaturge, mais
c'etait surtout un observateur attentif et in-
dulgent de l'humanite.
Il essayait de faire
comprendre a ses compatriotes qu'ils per- daient leur temps a des futilites et a des
contre-valeurs.
Il croyait pouvoir les faire
changer apres qu'ils se seraient vus sur scene.
Mais le public adorait se voir depeint d'une
maniere aussi vraie et aussi divertissante.
Ce n'est qu'apres la Revolution russe et la
Premiere Guerre mondiale que les premieres
traductions des oeuvres de Tchekhov passe-
rent les frontieres de la Russie.
Il trouva de
nombreux adeptes dans les pays occidentaux,
oil Ernest Hemingway et George Bernard
Shaw, par exemple, comptent parmi ses dis-
ciples.
Mais personne ne reussit a imiter par-
faitement l'art du moins dogmatique des
ecrivains, du plus humain des hommes.
excitent le plus notre commisération.
Ces
deux pièces
connurent un succès immédiat et
sans nuages.
"Lors de la première, j'ai été si
chaleureusement, si follement acclamé, alors
que
je ne m'y attendais pas, que je ne m'en
suis pas encore remis." Quatre mois plus
tard, il
mourut .de la tuberculose qui le minait
déjà depuis des
ann~es.
Tchekhov ne fut pas vraiment un homme de
théâtre, contrairement à Shakespeare, Moliè
re et Ibsen.
Il était
avant tout un écrivain, et
ses incursions dans le théâtre ne lui donnè-
A gauche: Elsa Lanches ter (à gau che) dans La Cerisaie montée par I'Oid Vic en 1933.
L'auteur in sista sur le fait que cette pièce "était une comédie, voire une far ce, du moins à certains mo
ments".
Ci-dessous : Ralph Richardson
Robert Stephens et Doroth y Tu tin dans La Cerisaie, présentée au
Théâtre national de Londres en 1978.
Cette pièce est toujours ac cueillie avec le même enthou siasme par les spectateurs du
monde entier.
rent jamais complètement satisfaction avant
la triomphale première de
La Cerisaie.
Ses
pièces sont des chefs-d'oeuvre de subtilité,
qui réussissent à établir
un équilibre entre la
tragédie
et la comédie.
Il n'osa jamais mettre
lui-même en scène
une de ses oeuvres, mais
Stanislavsky
comprit à merveille ses inten
tions,
et fit jouer ses pièces d'une manière
très naturelle, fondamentalement différente
du style déclamatoire et guindé habituel au
théâtre russe.
Malgré cette entente tacite en
tre les deux hommes, Tchekhov estima parfois
que le metteur en scène
n'avait pas vraiment
mis la fragilité de ses personnages en valeur.
Il ne trouva d'ailleurs jamais de metteur en
scène qui répondît vraiment à son attente.
Tchekhov était
un grand dramaturge, mais
c'était
surtout un observateur attentif et in
dulgent de l'humanité.
Il essayait de faire
comprendre à ses compatriotes qu'ils per
daient leur temps à des futilités
et à des
contre-valeurs.
Il croyait pouvoir les faire
changer après qu'ils se seraient vus sur scène.
Mais le public
adorait se voir dépeint d'une
manière aussi vraie et aussi divertissante.
Ce
n'est qu'après la Révolution russe et la
Première Guerre mondiale que les premières
traductions des oeuvres de Tchekhov passè
rent les frontières de la Russie.
Il trouva de
nombreux adeptes
dans les pays occidentaux,
où Ernest Hemingway et George Bernard
Shaw, par exemple, comptent parmi ses dis
ciples.
Mais personne ne réussit à imiter par
faitement
l'art du moins dogmatique des
écrivains,
du plus humain des hommes..
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