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Tchekhov Anton Pavlovitch, 1860-1904, né à Taganrog, écrivain russe.

Publié le 10/12/2013

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Tchekhov Anton Pavlovitch, 1860-1904, né à Taganrog, écrivain russe. Il se destina d'abord à la médecine, qu'il exerça quelque temps. Mais, étudiant, il donnait déjà des textes à des journaux, à la fois pour aider sa famille et pour s'adonner à sa passion de l'écriture. Il choisit définitivement cette voie en 1886. Avec la pièce Ivanov (1887) et le récit la Steppe (1888), il se fit connaître à la fois comme écrivain de théâtre et comme auteur littéraire. Il voyagea alors beaucoup à travers l'Europe, par curiosité, pour les besoins des journaux qui l'employaient et pour soigner une tuberculose dont il ne devait jamais guérir. L'un de ses voyages les plus importants, cependant, fut celui qu'il effectua en 1890 à travers la Sibérie et à l'île de Sakhaline, dont il visita le bagne et qui lui inspira le récit l'Île de Sakhaline (1895). Son installation à Melikhovo, en Russie centrale, entre 1892 et 1898, correspondit à une grande période d'inspiration et de vie sociale intense : sa passion pour l'actrice Lydia Yavorskaïa nourrit alors son oeuvre et il participa à de nombreuses actions au profit des défavorisés. Élisant domicile à Yalta en 1899, il épousa l'actrice Olga Knipper en 1901. Peu après la création triomphale de la Cerisaie, il se rendit, dans l'espoir d'améliorer sa santé, dans une ville d'eaux allemande, Badenweiler ; c'est là qu'il mourut. Malgré la brièveté de sa vie, il publia une oeuvre considérable. Ses récits (Salle no 6 , 1892 ; le Moine noir, 1894 ; la Dame au petit chien, 1899, etc.) sont au nombre de deux cent cinquante environ. Peints par petites touches, sans intrigue longuement développée, ils échappent au genre romanesque pour transcrire la réalité quotidienne de la vie dans la Russie de son époque. La première forme de théâtre moderne. Parfois, les sujets des récits écrits par Tchekhov se retrouvent dans son théâtre, mais celui-ci, moins photographique, construit d'une manière encore plus lancinante, retient par ses personnages, eux aussi « antihéros », mais dessinés avec force et complexité. Ses oeuvres dramatiques sont peu nombreuses : on compte six grandes pièces et huit pièces en un acte. Incompris à ses débuts, le théâtre de Tchekhov fut rapidement apprécié, surtout lorsqu'il fut joué par le Théâtre d'art de Stanislavski à Moscou. Platonov (vers 1880, pièce retrouvée après la mort de l'auteur), Ivanov (1887), la Mouette (1896), Oncle Vania (1897), les Trois Soeurs (1901) et la Cerisaie (1904) traduisent toutes le mal de vivre d'une société russe désenchantée, accablée par l'ennui, la désillusion et le sentiment du temps qui passe sans que les rêves aient été réalisés. Certains personnages vont jusqu'au suicide, tels Ivanov, ou Treplev dans la Mouette. Les autres se résignent : Vania, les trois soeurs, les habitués de la Cerisaie, qui la quittent après son rachat par un ancien serf enrichi... Cependant, ce désenchantement va de pair avec l'espérance d'une révolution sociale. Pour nombre d'acteurs, de metteurs en scène et de commentateurs, le théâtre de Tchekhov fut, par son refus de l'histoire, son sens de l'inutilité de la vie et ses dialogues proches du silence, la première forme de théâtre moderne. Mais ce point de vue, presque universellement partagé, est partiellement en contradiction avec les affirmations de l'auteur qui soulignait le sens comique de ses grandes pièces. Aujourd'hui, la drôlerie de Tchekhov est surtout perçue dans certains de ses récits et ses pièces en un acte (l'Ours, 1888). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats théâtre - Le XXe siècle : les remises en cause Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Russie - Arts - Littérature - L'épanouissement de la littérature au XIXe siècle Stanislavski (Konstantine Sergueïevitch Alekseïev, dit) théâtre - Le XXe siècle : les remises en cause Les livres Tchekhov - séance de travail avec les acteurs du Théâtre d'art, page 5057, volume 9 théâtre - la Cerisaie, d'Anton Tchekhov, page 5171, volume 9 Russie - Tolstoï et Tchekhov à Gaspra, en Crimée, page 4547, volume 8

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