Devoir de Philosophie

Antonello de Messine

Publié le 11/03/2010

Extrait du document

(Messine, vers 1430 - Venise, 1479) La formation initiale d'Antonello de Messine se déroule à Naples vers 1450, dans l'atelier de Colantonio, et en contact avec une culture ouverte aux expériences flamandes, espagnoles et provençales. Ses premiers ouvrages, comme la Madone Salting (Londres, National Gallery) et la Crucifixion (Bucarest, Musée), sont caractérisés par un solide agencement de l'espace, qui est le fruit d'un intérêt précoce pour l'art de l'Italie Centrale. C'est ainsi que s'opère dans son oeuvre une synthèse entre le sens de l'espace des Italiens et l'acuité de la vision des Flamands, qui la situe au même plan que les expériences de Piero della Francesca et de Jean Fouquet; de cette conjonction naissent les oeuvres des années soixante, comme le Portrait d'homme de Cefalù et deux petits tableaux du Musée de Reggio de Calabria, tandis que l'Annonciation de Munich vient peu de temps après. A part d'autres voyages que la critique lui attribue, Antonello a sans aucun doute séjourné à Venise entre 1474 et 1476. Il y a exécuté certains chefs-d'oeuvre comme le retable de San Cassiano, le Saint Sébastien de Dresde ou le Saint Jérôme (Londres, National Gallery): la splendeur lumineuse de la couleur s'y enrichit d'une douceur chromatique empruntée à Giovanni Bellini.

« ANTONELLO DE· MESSINE 1414? - 1479? Sx les quelques œuvres connues d'Antonello de Messine font de lui un des grands peintres du XVe siècle italien, sa réputation pourtant est encore plus grande pour une autre raison.

C'est lui qui a introduit en Italie la peinture à l'huile selon le procédé qu'il tenait de van Eyck lui­ même.

Attribuer cet artiste à une école plus qu'à une autre est assez difficile.

Messine, Naples, Venise le revendiquent.

Mais' c'est bien à l'école de Venise qu'il faut le rattacher, puisque c'est dans cette ville qu'il vécut le plus longtemps, qu'il peignit le meilleur de son œuvre et qu'il trans­ mit à des disciples et à des amis le secret du nouveau procédé.

La biographie de ce peintre est assez mal connue et, comme pour beaucoup de ses contem­ porains, une grande partie de légende est venue s'ajouter aux quelques rares faits certains de sa vie.

Antonello, de son vrai nom Antonio di Salvatore d'Antonello ou Antonello di Giovanni degli An toni, est le fils du peintre Salvatore d'Antonio Antonello.

Il naquit à Messine à une date encore fort controversée.

Pour les uns, il aurait vu le jour vers 1414, pour d'autres vers 1430.

La seconde date paraît être moins certaine que la première: elle ne peut, en effet, concorder ni avec le séjour d'Antonello chez jean van Eyck, mort en 1441, ni avec certaines de ses œuvres maîtresses.

Sa jeunesse se passa en Sicile où il apprit de son père les premiers rudiments du dessin, avant de se rendre à Rome pour y poursuivre et y achever ses études.

De retour dans son île natale, il travaille à Palerme et à Messine pendant une assez courte durée, semble-t-il, pour venir ensuite se fixer à Naples, où régnait le roi-peintre René d'Anjou.

Disciple de Colantonio del Fiore, il abandonna rapidement l'art du dessin à l'antique, dans lequel il excellait, pour s'adonner avec passion à l'étude de la couleur sous l'influence de son maître et de son condisciple Antonio Solario dit le Zingaro.

Il avait alors un peu plus de vingt-cinq ans.

Les premières œuvres flamandes peintes à l'hmle venaient de parvenir en Italie méridio­ nale et faisaient l'admiration de tous, et plus particulièrement de Colantonio et de ses deux dis­ ciples.

Tous trois essayèrent non seulement d'imiter le style des maîtres du Nord, mais également leur procédé.

Leurs tentatives ne furent pas couronnées d'un plein succès et malgré tous les mélanges et tous les vernis, ils n'arrivaient pas à donner à leurs œuvres l'éclat de celles qu'ils essayaient d'imiter.

C'est alors que, poussé par son désir d'arriver surtout, mais probablement aussi par son maître et par René d'Anjou, Antonello décide de se rendre à Bruges chez Jean van Eyck, alors au faîte de la gloire.

Ce n'est pas sans peine que le fougueux Italien réussit à se faire admettre à l'atelier de van Eyck qui, d'abord distant, fit bientôt du nouvel arrivant son élève favori, dans lequel il reconnut rapidement un homme magnifiquement doué.

Du séjour du Messinien à Bruges, nous ne savons presque rien.

Cependant, il est certain qu'il apprit de son maître lui-même le nouveau procédé.

Jean van Eyck mourut en 1441, quel­ ques années après l'arrivée d'Antonello qui regagna alors la Sicile.

Mais Venise l'attirait et c'est de cette ville qu'il fit son lieu de séjour habituel, ne s'éloignant que pour passer quelques années. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles