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Antonio Tabucchi, maître de l'intranquillité

Publié le 04/12/2018

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tabucchi

Une malle pleine de gens, il entreprend la rédaction d’un roman, Requiem, qu’il se découvre incapable d’écrire autrement qu’en portugais - et qu’il échouera à traduire en italien. Ces déambulations et ces nonchalances conduisent rarement au succès. Pourtant, en Italie et surtout en France où l’éditeur Christian Bourgois fait traduire tous ses ouvrages, en Allemagne enfin, le cercle des admirateurs de Tabucchi s’élargit. Jusqu’à ce que le cinéma -Nocturne indien, puis Pereira prétend que réalise Roberto Faenza, avec Marcello Mastroianni dans le rôle-titre - transforme l’estime de quelques-uns en engouement général. Malgré lui, Tabucchi devient une vedette de la vie culturelle européenne. Ses romans sont adaptés au théâtre. Au Festival d’Avignon 1997, Didier Bezace offre sa version de Pereira, en troisième volet d’un triptyque sur le thème des avatars de la lucidité ; au Théâtre national de Strasbourg, Daniel Zerki monte le Jeu à l’envers, quatre monologues où s’emboîtent des histoires gigognes ; à l’Odéon, Giorgio Strehler met en scène M. Pirandello est demandé au téléphone - en italien

Antonio Tabucchi se défend d'être un écrivain professionnel et, a fortiori un romancier. Il n'écrit, dit-il, que pour son plaisir. Pourtant, malgré une courte carrière, il est, depuis la mort d'Italo Calvino, l'auteur italien le plus connu en Europe.

 

En 1997 a paru en France la traduction de son dernier roman, la Tête perdue de Damesceno Monteiro. Dans le même temps, Didier Bezace présentait au Festival d'Avignon une adaptation d'un autre roman de Tabucchi, Pereira prétend, et le Québécois Denis Marleau portait à la scène les Trois Derniers Jours de Fernando Pessoa, un récit dans lequel Tabucchi rendait hommage à l'écrivain portugais, son grand modèle

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