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Aristide Maillol, une nouvelle conception de la sculpture

Publié le 29/03/2019

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Aristide Maillol, une nouvelle conception de la sculpture

En 1908, Aristide Maillol présente sa sculpture en l'honneur du révolutionnaire Auguste Blanqui, commencée trois ans auparavant : Action enchaînée rompt avec la conception traditionnelle de la sculpture et provoque des réactions indignées.

Léda est un exemple typique des sculptures d'Aristide Maillol : le personnage féminin se distingue par une plasticité claire, repliée sur elle-même.

En 1905, Maillol obtient une commande de l'État pour un monument en l'honneur de Blanqui. Ce révolutionnaire du xix' siècle a passé la moitié de sa vie en prison. La demande émane d'un comité comprenant notamment Anatole France, Georges Clemenceau et Jean Jaurès. À la surprise générale, Maillol choisit une forme féminine nue et dépolie, qui se heurte d'abord à l'incompréhension des commanditaires. C'est pourtant bien cette forme qui correspond à la conception de l'art chez Maillol. Sa conception de la sculpture est donc en rupture totale avec le réalisme expressionniste d'Auguste Rodin, ainsi qu'avec l'académisme de la sculpture allégorique du xix' siècle. L'œuvre de Maillol, Action enchaînée, est avant tout une << idée mise en forme >>. Elle représente une femme dont la position donne l'impression qu'elle voudrait se retourner de toutes ses forces. Sa forme énergique, massive, suggère qu'elle est en mesure de briser les chaînes qui entravent sa liberté, bien que ses mains soient attachées dans le dos. Action enchaînée témoigne que Maillol considère la sculpture avant tout comme partie intégrante de l'architecture, comme structure abstraite mais aussi mobile.

 

Les sculptures de Maillol sont presque toutes féminines. Se contenter de restituer ou d'imiter la nature ne l'intéresse pas. Il préfère exprimer l'équivalent de la nature dans la sculpture : << Je commence toujours par une formegéométrique, un carré, un triangle ou un losange parce que ce sont les formes qui s'adaptent le mieux à l'espace >>. En revanche, les visages de ses statues n'expriment rien de particulier. Les corps nus des femmes sont largement plus expressifs, plus mobiles que leurs visages impersonnels. Les sources

classiques de l'art de Maillol sont évidentes. Il s'inspire de certains sculpteurs de l'Antiquité qui ont travaillé à l'Acropole d'Athènes et à Delphes. Pionnier de l'art moderne, il introduit unstyle qui repose sur des formes pures et abstraites, un style que développeront plus tard des artistes comme Constantin Brancusi, Jean Arp et Henry Moore.

« Léda est un exemple typique des sculp tures d'Aristide Maillol : le personnage féminin se distingue par une pla sticité claire, repliée sur elle-même.

Aristide Maillol, une nou velle concept ion de la sculpture En 1908, Aristide Maillol présente sa scu lpture en l'honneur du révol utionnair e Aug uste Blanqui , commencée trois ans auparavant : Action enchaînée rompt avec la conception traditionnelle de la scu lpture et provoque des réactions indignées.

E n 1905, Maill ol obtient une commande de l'État pour un monume nt en l'honneur de Bl anqui.

Ce révo lutionnair e du XIX' siècle a passé la moitié de sa vie en prison.

La demande émane d'un com ité comprenan t nota mmen t Anatole France, Georges Clemen­ ceau et Jean Jaurès.

À la surpris e générale, Maillol choisit une forme fé minine nue et dépol ie, qui se heur te d'a bord à l'incompréhen­ sion des command itaires.

C'est pour tant bien cette forme qui correspond à la conception de l'art chez Maillol.

Sa conception de la scu lpture est donc en ruptur e tota le avec le réalisme expression­ ni ste d'Aug uste Rod in, ainsi qu 'av ec l'académisme de la sculp ­ ture allégorique du XIX' siècle.

L'œu vre de Maill ol, Action enchaÎ née, est avant tout une >.

Elle repré­ sente une femme dont la position donne l'impress ion qu'elle voudrait se reto urner de toutes ses forces.

Sa forme énergique, massive, suggère qu' elle est en mesur e de briser les chaînes qui entr avent sa liberté, bien que ses main s soient attachées dans le dos.

Action enchaÎnée témoigne que Maill ol considère la sculptur e avant tout comme partie in tég rante de l'arch itec ture, comme structure abstraite mais aussi mobile.

Les scul ptures de Mail lol sont presque toutes fé minines.

Se contenter de restituer ou d'imiter la natur e ne l'intéresse pas.

Il préfère exprimer l'équivalent de la nature dans la sculptur e : >.

En revanche, les visages de ses statues n'expriment rien de part iculier.

Les corps nus des femmes sont largement plus expr essifs, plus mobiles que leurs visages imperson nels.

Les sources classique s de l'art de Maill ol sont évidentes.

Il s'in spir e de certa ins scu lpteur s de l'An tiqui té qui ont trava illé à l'Acropole d'Athènes et à Delphe s.

Pionnier de l'art moderne, il introduit un style qui repose sur des formes pures et abstraites, un style que développeront plus tard des artis tes comme Constantin Brancusi, Jean Arp et Henry Moore.

Maill ol présente une trajec toire inha bituelle.

Il ne découvre son amour et son talent pour la sculptur e Aristide Maillol, créateur de nus féminins, se réfère au classicisme.

qu'à l'âge de40 ans.

Né leS décembre 18 61 à Banyu ls, il montre très tôt des dispositions pour le dessi n.

Il part à Paris et échoue à l'examen d'entrée aux Bea ux-Arts.

En 1893, il rencontre Pier re Bon nard, Ma urice Denis et É douar d Vuill ard, membr es du groupe des Nabis.

Ces symbolis tes de la fin du XIX' siècle ont tiré leur nom de l'hébreu nabi (voyant).

Maillol, qui s'occupe à l'époque de tentures mura les, ouvre un atelier de tapisserie à Banyuls.

Peu après, il se met à la scul pture, ses matériaux de prédil ec­ tion étant le plâtre, le bois et la terracotta.

Le groupe Les Baigneuses, auquel il trav aille en 1901 et 1902, annonce déjà une œuvre beaucoup plus tardive, Les Trois Nymphes (1 936).

Maillol n'aura besoin que de deux ans pour perfec tionner le style qui sera désormais le sien.

Quelques grands sculpteurs français 1840 -1917 Auguste Rodin Pa r ses scul ptures qui se dém arquent de l'art de la statuaire classique, Rodin est à l'origine de la sculpture moderne.

Ses surfaces irré­ gul ières permettant un jeu d' ombr es et de lumi ère, l' intensité de ses sculptures souvent amplifiées par le déta il, caractérisent son œuvre.

Ses sculptures susci­ tent souvent chez ses contemporains de violen tes indign ations, comme la représentation du Penseur nu et musclé (1904).

1874 -1946 Charles Despiau Cet élève et assistant de Rodin se détache rapidement de son professeur, cherchant, à l'in star de Mail lol, ses modèles dans l'Antiqu ité égyptienne et grecque.

Despiau excelle dans la réalisation de bustes où les visages idéalisés traduisent la psy chologie des modèles.

1885-1954 Henri Laurens Sa rencontre avec Georges Braque et Pablo Picasso en 191 1 donne à ce sculpteur le « virus )> du cubisme dont il transpose les princi pes en sculpture.

Des constructions et des collages vont naître à partir de matériaux divers (bois, métal, pierre, plâtre), souven t des bas-rel iefs polychromes.

À par tir de 19 27, Laur ens ne s'occupe pratiquement que du corps humain qu'il abstrait de la nature.

Née en 1930 Niki de Saint-Phalle Ses Nanas ont rendu ce sculp teur frança is célè bre dans le monde entier.

Ses scul ptures en polyester surdimensionnées, aux formes féminines exubé ­ rantes et peintes de couleurs vives, interpellent les esprits.

Leur créatrice voit dans ses joyeuses Nanas. »

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