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ART JAPONAIS

Publié le 16/02/2013

Extrait du document

• Elle est marquée par une dichotomie entre un courant occidental (yoga) et un mouvement de rénovation de la peinture japonaise (nihonga).

• Les peintres occidentalisants se forment en Europe aux différentes écoles de l'art moderne, suivant les courants successifs de la création artistique. La plupart, comme l'impressionniste Kuroda Seiki (1866-1924) ou le cubiste Yorozu Tetsugoro (1885-1927), reviennent au Japon. D'autres, comme le peintre de l'École de Paris, Léonard Foujita (1886-1968), naturalisé français, s'établissent définitivement à l'étranger.

• La peinture s'inspirant de la tradition japonaise est défendue par un Occidental, l'Américain Ernest Fenollosa (1853-1908), professeur de philosophie à l'université impériale de Tokyo. Le nihonga, qui assimile les techniques européennes, est bientôt reconnu comme une des formes de l'art moderne japonais et non plus comme la survivance d'un art révolu. li reprend les thèmes habituels, personnages et paysages, de la peinture orientale, mais aussi les thèmes occidentaux et la tendance à l'abstraction.

« • Isolée des apports continentaux, la peinture puise désormais dans la tradition indigène et illustre des scènes de la vie contemporaine japonaise.

Les œuvres de la peinture religieuse se distinguent des productions antérieures par leur style minutieux , somptueux et décoratif.

L'exemple le plus représentatif de cette tendance est le Kojima Mandara (Mandara des Deux Mondes , début du XI' siècle), du temple Kojimaera de Nara.

• La peinture profane, réalisée sur les parois coulissantes (fusuma), les cloisons de papier ou les paravents, adopte une facture distincte, connue sous le nom de yamatoe, ou peinture du Yamato, du nom de la région de Kyoto-Nara.

Elle fait découvrir les sites du Japon , comme le Paysage du début de printemps qui orne une porte du pavillon du Phénix au temple Byodoin (début x1• siècle).

• La fin de la période Heian est marquée par le développement de petites peintures présentées sous la forme de rouleaux horizontaux illuminés (emakimono) qui illustrent des textes .

Les illustrations sont réalisées selon deux procédés.

L'onnoe ("peinture de femmes») utilise des couleurs opaques et des formes conventionnelles; l'otokoe ("peinture d'hommes ») est plus dynamique sur le plan des tracés et des couleurs.

L'exemple le plus célèbre est constitué par les rouleaux illustrant le Oit du Genji (1120-1140), roman sur la vie de cour de Murasaki Shikibu, de style onnae.

• Touchée par le courant de japonisation des arts, la calligraphie se développe sous l'impulsion d'Ono no Tofu (894-964).

Ce dernier se libère du tracé chinois des idéogrammes et pose les bases d 'un style japonais utilisant une calligraphie cursive .

• Parmi les arts décoratifs , l'art de la laque concentre les innovations stylistiques et techniques .

Les artisans recouvrent de larges superficies de somptueux décors de laque dorée ou argentée (makie) ornés d'incrustations de nacre (raden ).

L'AFFIRMATION D'UN ART INDÉPENDANT LA PERIODE KAMAKURA (1192-1338) •L'établissement du shogunat à Kamakura, dans la région du Kanto, génère un retour au réalisme et un renouveau de classicisme.

• L'architecture bouddhique se distingue par une plus grande diversité de formes .

Elle s'illustre avec la reconstruction du temple Todaiji de Nara sous la direction du moine Chogen (1121-1206), dans des styles daibutsuyo et zenyo empruntés à la Chine des Song et caractérisés par la robustesse et la symétrie.

• Cette ère est marquée par les sculpteurs de l'école kei, issue des sculptures de Jocho pour le temple Byodoin.

Elle correspond à la dernière grande période de la sculpture japonaise .

L'attrait pour le réalisme s'exprime pleinement dans l'art du portrait (shozo).

Le chef de file de cette école est Unkei (?-1223) et son portrait polychromé sur bois du patriarche indien Muchaku (1208- 1212) est le chef- d'œuvre de la sculpture de Kamakura.

• De cette époque date l'essor du portra~ peint , domaine dans lequel les artistes laissent libre cours à leurs recherche s réalistes : portraits de grands personnages ou de moines comme ceux figurant sur les rouleaux de Fujiwara Takanobu (1142-1205).

Autre technique picturale, introduite par les moines zen, la peinture monochrome , ou suibokuga, structurent les formes grâce à des lignes d'encre noire de diverses épaisseurs tracées rapidement au pinceau .

Elle illustre des thèmes religieux ou représente des fleurs , des oiseaux et des paysages .

• Les rouleaux de peinture horizontaux (emaki) connaissent alors leur âge d'or, avec notamment le rouleau enluminé du journal intime de Murasaki Shikibu (première moitié du x111• siècle).

LA PÉRIODE MUROMACHI 1338-1573 • Un nouveau shogun s'installe à Kyoto , dans le quartier Muromachi qui donne son nom à la période.

Les tendances populaires de l'ère Kamakura font place à une expression culturelle plus élitiste.

• La secte zen s'installe au centre de la vie religieuse et politique , ce qui donne lieu à la construction d'édifices religieux combinant style zen et style traditionnel , comme la pagode en bois à treize étages du sanctuaire Danzanjinja de Nara (1532 ).

• L'essor du bouddhisme zen correspond à l'apogée de l'art des " jardins secs» -karesansui -qui se développe à partir de la période Kamakura.

Offrant une image en réduction de l'univers , le jardin zen est conçu pour dégager une atmosphère propice à la contemplation et à la méditation.

La nature n'y est plus imitée, comme dans les périodes précédente s, mais symbolisée à l 'extrême.

Le jardin zen se réduit souvent à un espace de sable sarclé sur lequel sont disposés quelques rochers.

C'est une inspiration plus mimétique que l'on retrouve dans l'art du bonzaï -ou "plantation dans un plat» - , également introduit par les moines zen à la période Kamakura et qui se développe à la période Muromachi.

• La sculpture s'exprime par la production de masques nô destinés à recouvrir le visage des acteurs de cette nouvelle forme d'expression théâtrale apparue à la fin du x1v •siècle.

• La peinture monochrome est la forme picturale dominante .

Grâce notamment à l'imagination de deux moines peintres, Kissan Mincho (1352-1431) et Gyokuen Bonpo (1348-v.

1420), elle passe d'une inspiration entièrement religieuse à un art plus esthétisant.

Au xv • siècle, le Shokokuji, l'un des grands temples zen de Kyoto, devient une pépinière d 'artistes dont le plus grand représentant est Sesshu Toyo (1420- 1506), auteur de la Vue d'Ama no Hashidate (le Pont du Ciel).

• La tradition de la peinture yamatoe demeure le domaine privilégié des artistes de la cour impériale de Kyoto.

Certains forment une école, la Tosa , dont le représentant le plus important est Tosa Mitsunobu (?-v.

1552 ), auteur de portraits et de peintures sur éventails, rouleaux enluminés, paroi s coulissantes ou paravents.

Une autre école, dénommée Kano , du nom de son fondateur , Kano Masanobu (1434-1530 ), domine la scène artistique jusqu 'à la fin de l'école Edo.

LA PÉRIODE AzUCHl-MOMOYAMA (1568-1616) • Cette période doit son nom aux fortere sses édifiées par deux chefs militaires rivaux, Oda Nobunaga et Tyotomi Hideyoshi , qui tentent chacun de leur côté de réunifier le Japon .

• Les seules avancées architecturales s'appliquent aux édifices militaires , qui suive nt le développement des techniques de guerre.

• La peinture murale connait son âge d'or sous l'impulsion des artistes de l'école Kano , dominée par Kano Eitoku (1543- 1590), décorateur attitré du Sento Gosho (le Palais impérial).

Ceux-ci utilisent le nouveau procédé d'application de feuilles d'or sur de grands supports (shoheiga) comme les parois coulissantes et les paravents.

La production de ces peintures de genre à sujets contemporains et de grande taille se prolonge tout au long de l'ère edo.

• La fin du XVI• siècle est marquée par la réalisation des premières peintures de facture occidentale (yoga), fruits du contact des artistes japonais avec des marchands ou des prêtres européens.

•À partir de l'époque Momoyama , la céramique occupe une place majeure dans les arts japonai s du fait de ses liens avec la cérémonie du thé (technique d'émaillage et de cuisson de la céramique raku).

Le principal objet est le pot à poudre de thé (chaire), accompagné des bols (cha won) et du pot à eau (mizusashi).

La céramique constitue un art à part entière.

Elle s'exprime par le biais de règles esthétiques de simplicité régies par le principe de wabi sabi ("mélancolique sobriété»).

L'ÈRE EDO (1616-1868) •Avec l'installation du clan Tokugawa au pouvoir à Edo, actuelle Tokyo , le Japon connait pour la première fois de son histoire une période de paix durable.

Apportant la richesse, celle-ci favorise le développement du mécénat et de l'art L'architecture religieuse suit deux styles principaux.

Le style classique est marqué par sa sobriété et son respect des formes anciennes.

Le temple Yasakajinja, ou Gion , de Kyoto (1654 ) en est un exemple.

Le style ornemental est très développé, faisant intervenir des techniques de laquage et de polychromie , comme l'illustre le mausolée de Tokugawa leyasu, le Toshogu (1616-1634), à Nikko.

• La période est riche en courants picturaux .

À côté des personnalités des écoles Kano comme Tan'yu (1602-1674) et Tosa Mitsunori (1583 -1638 ) ou Mitsuoki (1617-1691 ), au style académique, d'autres mouvements s'imposent.

L'un est décoratif , l'éco le Rinpa, dominé par des couleurs vives posées sur des fonds de feuilles d'or et d'argent.

Son grand représentant est Ogata Karin (1658-1716) , dont le chef-d'œuvre est une paire de paravents à deux feuilles, Prunier blanc et prunier rouge (début XVII' siècle).

Peinture du sud, le nonga se réfère à l'art des peintres lettrés chinois auquel il apporte lyrisme et luminosité .

li est l'œuvre de peintres professionnels, dont les grands maitre s sont lke Taiga (1723-1776) et Yosa Buson (1716-1783).

Le mouvement réaliste shaseiga, fondé par Maruyama Okyo (1733 -1795 ), ------------~ repose sur l'étude d'après nature .

l'UKIYOE • La fin du XVIII' siècle est marquée par le travail de grands maitres de l'ukiyoe : Torii Kiyonaga (1752 -1815) et Kitagawa Utamaro (1753 -1806), qui représentent de jolies femmes et des courtisanes.

• Les deux figures majeures de l'ukiyoe au x1x' siècle sont les paysagistes Katsushika Hokusai (1760 -1849) et Utagawa Hiroshige (1797 -1858 ).

Le premier est l'auteur de la fameuse série des Tnnte-Six Vues du mont Fuji (1834- 1840 ); le second, celui d'autres grandes séries, les Cinquante­ trois Étapes de la route du Tokaido (1833 ) et les Cent Vues célèbres d'Edo (1856-1858).

L'œuvre des artistes de l'ukiyoe a un profond impact sur les Occidentaux tels Edgar Degas, Claude Monet ou Vincent Van Gogh, donnant naissance au courant du japonisme.

•L'école d'art la plus célèbre en Occident est une école populaire, celle de l'ukiyoe ("peinture du monde fluctuant »).

La principale technique d'impression au Japon est la gravure sur bois.

Jusqu'au xv11 •siècle, celle-ci est réservée à un usag e religieux .

Puis un nouveau courant pictural, qui se fait connaitre surtout par sa production d'estampes, décri~ de façon réaliste, la vie quotidienne des gens des villes, leur s distractions et leurs amours.

Dans la seconde moitié du XVIII' siècle , l'ukiyoe se développe grâce à l 'invention de la polychromie .

Suzuki Harunobu (1724-1770) est le premier à employer ce procédé .

• La restauration impériale de l'ère Meiji (1868-1912) bouleverse le Japon et ouvre le pays aux arts de l'Occident, qui remplace la Chine comme source d 'inspiration et exerce son influence dans tous les domaines artistiques.

L'ARCHITECTURE • Découvrant l'architecture occidentale, le Japon se couvre dès la fin du x1x • siècle de bâtiments de pierre, de brique, puis de béton construits dans des styles imitant la Renaissance , le baroque ou le néoclassicis me.

•Il faut attendre l'entre-deux-guerres et surtout l'après-guerre pour que s'impose l'idée d 'une architecture moderne proprement nationale , avec l'aide toutefois d'architectes occidentaux comme Franck Lloyd Wright ou Le Corbusier .

Ce dernier, notammen~ est le maitre de deux pionniers de l'architecture japonaise , Maekawa Kunio (1905-1986) et Sakakura Junzo (1901-1969).

Tange Kenzo, auteur du stade olympique de Tokyo (1964), est a figure dominante de l'architecture japonaise des années 1960 .

• À partir des années 1970, l'architecture connait une grand essor international grâce à l'originalité de ses réalisations comme le stade des jeux Olympiques de Barcelone (1992) dû à lsozaki Arata (né en 1931).

LA PEINTURE • Elle est marquée par une dichotomie entre un courant occidental (yoga) et un mouvement de rénovation de la peinture japonaise (nihonga).

• Les peintres occidentalisants se forment en Europe aux différentes écoles de l'art moderne , suivant les courants successifs de la création artistique.

La plupart, comme l'impressionniste Kuroda Seiki (1866- 1924) ou le cubiste Yorozu Tetsugoro (1885-1927), reviennent au Japon .

D 'autres , comme le peintre de !'École de Paris , Léonard Foujita (1886-1968), naturalisé français , s'établissent définitivement à l'étranger .

• La peinture s'inspirant de la tradition japonaise est défendue par un Occidental , !'Américain Ernest Fenollosa (1853-1908), professeur de philosophie à l'université impériale de Tokyo .

Le nihonga , qui assimile les techniques européennes, est bientôt reconnu comme une des formes de l'art moderne japonais et non plus comme la survivance d 'un art révolu.

li reprend les thèmes habituels, personnages et paysages , de la peinture orientale, mais aussi les thèmes occidentaux et la tendance à l'abst raction .

Les peintures nihonga sont désormais encadrées à l'occidentale en raison des risques d'endommagement des pigments lors des enroulages et déroulages successifs des rouleaux.

Les principaux artistes repré sentant ce courant sont Hishida Shunso (1874-1910), Kobayashi Kokei (1883-1967) , Maeda Seison (1885- 1977 ) et Higashiyama Kaii (1908-1999).

• L'artiste le plus original, qui vaut à la nouvelle estampe japonaise d'accéder à la renommée internationale , est Munakata Shiko (1905-1977).

LA SCULPTURE •Après un net déclin à partir du xiv• siècle, la sculpture renai~ notamment grâce aux scènes de genre traditionnelles en ivoire sculptées par lshikawa Komei (1852-1913).

• D'autres sculpteurs, de retour d'Europe , introduisent les styles nouveaux , comme la sculpture monumentale réaliste de Naganuma Moriyoshi (1857-1942) et Shinkai Taketaro (1868 -1927) .

• Cet art connait une nouvelle impulsion avec les moderni stes Noguchi lsamu (1904 -1988 ) et Nagare Masayuki (né en 1923) qui explorent le contraste entre les surfaces rugueuses et polies de la pierre .. »

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