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Auguste RENOIR: FEMME A LA GUITARE

Publié le 24/12/2010

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auguste

Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919

• Femme à la guitare • Huile sur toile 54 cm x 66 cm • Signé en bas, à droite, «Renoir « • Peint en 1897 • Localisation : collection particulière • Expositions : Berlin, 1927; New York, 1969; Tokyo-Kyoto, 1979

auguste

« de la nature ne l'ont point tenté et, même quand elle semble soulevée dans ses derniers paysages du Midi par unélan dionysiaque, elle n'accable point l'homme, elle est sa compagne bienveillante.

L'image que Renoir se fait del'espace nous offre cette atmosphère de paradis païen.

Ce que le regard embrasse suffit à l'artiste.

Il n'a rien d'unanalyste, ce magicien généreux et immobile.

De son seul regard, il "charme" les apparences.

Elles se posent sur satoile et s'y prennent à un réseau de poésie.

Il observe avec la vigilance exclusive et infaillible des peintres descavernes à qui leur pas réglé sur celui du gibier avait enseigné à en discerner les plus fugitives attitudes.

Après avoirusé de toutes les ressources de l'impressionnisme par quoi l'espace emprunte la fluidité du temps, Renoir éprouvaque cette vaine poursuite tend à subordonner l'artiste.

Pour Renoir, civilisé occidental, jamais ne s'efface lasuprématie de l'homme, qui seul est capable à la fois de sentir et d'organiser la nature.

Pour exprimer la profondeur,il inventera un milieu idéal où flotteront les objets, selon que la vivacité de leurs tons les éloigne ou les rapproche denous.

En situant les choses par la fermeté de leurs accents, il trouvera, pour des motifs analogues, une réponsepersonnelle aux questions que posaient les cubistes. Si la renommée qui salue en Renoir un des plus grands peintres du nu est trop exclusive, elle lui donne sa valeurauthentique.

Courbet est l'inventeur du type que Renoir réalisera peu à peu : la créature forte, saine, généreuse,dont la peau "prend bien la lumière".

Il échappait à cette superstition du dessin linéaire qui imposait aux corps lasilhouette voulue par la mode et parait les visages d'une suavité idéale.

Les nus de Renoir offriront longtemps uncontraste avec leurs "têtes expressives".

C'est au cours de son voyage en Italie qu'il fixe les traits si distinctifs dontil ne s'écarte plus ; la Baigneuse blonde de 1881 est à la limite imprécise entre deux penchants de notre être : sonregard va bientôt oublier les émotions de la vie humaine, au moment où elle va s'en retourner vers cette mer, dontla nuance des flots effacera la lueur plus sombre qu'y avait allumé le reflet de l'esprit. Les nus de la dernière époque ont suscité des critiques et des enthousiasmes irréductibles.

Il y avait pour Renoirune relation évidente entre la dilatation des formes et la "montée en rouge" qui nuance les corps et les choses.

Bienqu'il y ait dans cette production abondante et éclatante des pages où la vie semble surnager plutôt qu'elle n'animeles êtres, on hésiterait à condamner cette "expérience" suprême d'un génie admirablement honnête.

Quand on vientde revoir après huit années les deux Baigneuses couchées du Louvre, la nuance de nacre rose et non plus le vifincarnat qui nourrit leur peau et la force sereine et palpable qui irradie de leurs flancs et anime les plantes, l'eau,leurs compagnes mêmes et le ciel, on ne doute plus que le vieux créateur infirme n'a pas cessé de nous étonner parses leçons. LE CONTEXTEDans les années1880-1890, Renoir, cherchant toujours de nouveaux motifs, a beaucoup voyagé et a visité denombreux musées à travers l'Europe.

Il est attiré par Velasquez, Rubens, Rembrandt.

De plus, il a rétabli dans sapalette le noir, qui en avait disparu vers 1875.

A partir de 1895, il semble qu'il ait trouvé une gamme de couleursdéfinitive. L'OEUVRED'après Jeanne Baudot, l'une des biographes de Renoir, les femmes à la guitare lui ont sans doute été inspirées parla « Belle Otero », célèbre danseuse qui représentait pour lui l'« incarnation de la séduction espagnole».

L'exotismeest présent ici, mais bien différent des oeuvres du début des années 1890, où Renoir peignait des jeunes filles encostume moderne.

Le modèle répond au nom de Germaine.

Comment ne pas évoquer à propos de cette toile la sérieespagnole de Manet, qui, lui aussi, vouait une grande admiration à Velasquez? Les treize toiles «espagnoles » deManet, qui avaient été exposées en 1863, reçurent un accueil épouvantable, un journaliste allant même, pardérision, jusqu'à nommer le peintre « Don Manet y Courbetos y Zurbaran de Los Batignolles» ! LA COTELe 30 novembre 1992, cette toile a été vendue chez Christie's, à Londres, pour la somme de 850000 livres, soit 7,2millions de francs français (1,3 million de dollars).

Elle avait été estimée entre 900 000 et 1,2 million de livres. Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919• Femme à la guitare• Huile sur toile 54 cm x 66 cm• Signé en bas, à droite, «Renoir »• Peint en 1897• Localisation : collection particulière• Expositions : Berlin, 1927; New York, 1969; Tokyo-Kyoto, 1979 LA TECHNIQUERenoir a adopté ici les couleurs de l'Espagne, faisant flamboyer les rouges et les jaunes.

Le roux de la chevelure etde la ceinture, qu'on retrouve en légères touches sur la guitare, permet au peintre de rendre encore plus claire lachair de la jeune femme.

Le noir est présent dans le chapeau et sur la guitare.

Quant au costume, il étincelle sousune variété de petites touches posées çà et là.

Le fond du tableau est à l'unisson, rapidement brossé dans les deuxcouleurs dominantes.. »

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