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Auguste RENOIR: PROFIL DE JEUNE FILLE

Publié le 17/01/2022

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auguste

Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919

• Profil de jeune fille • Huile sur toile 35 cm x 27 cm • Signé en bas, à droite, « Renoir « • Peint en 1890 • Localisation : collection particulière

auguste

« Huxley, chaque instrument chante un bonheur particulier ignorant l'harmonie plus vaste à laquelle sa voix prête unattrait vif, instinctif et prolongé, de même, dans "un Renoir", une chevelure, du feuillage, des reflets dans l'eau, lacourbe d'un corps, la splendeur du jour. Renoir, sans doute le dernier des grands peintres dont le talent se soit manifesté dans toutes les branches de lapeinture, est parfois négligé comme paysagiste.

Il a passé d'une palette où les verts et les bleus dominaient à desharmonies "en rouge", quand il ramena toutes les autres nuances à cette couleur généreuse.

Les aspects "sublimes"de la nature ne l'ont point tenté et, même quand elle semble soulevée dans ses derniers paysages du Midi par unélan dionysiaque, elle n'accable point l'homme, elle est sa compagne bienveillante.

L'image que Renoir se fait del'espace nous offre cette atmosphère de paradis païen.

Ce que le regard embrasse suffit à l'artiste.

Il n'a rien d'unanalyste, ce magicien généreux et immobile.

De son seul regard, il "charme" les apparences.

Elles se posent sur satoile et s'y prennent à un réseau de poésie.

Il observe avec la vigilance exclusive et infaillible des peintres descavernes à qui leur pas réglé sur celui du gibier avait enseigné à en discerner les plus fugitives attitudes.

Après avoirusé de toutes les ressources de l'impressionnisme par quoi l'espace emprunte la fluidité du temps, Renoir éprouvaque cette vaine poursuite tend à subordonner l'artiste.

Pour Renoir, civilisé occidental, jamais ne s'efface lasuprématie de l'homme, qui seul est capable à la fois de sentir et d'organiser la nature.

Pour exprimer la profondeur,il inventera un milieu idéal où flotteront les objets, selon que la vivacité de leurs tons les éloigne ou les rapproche denous.

En situant les choses par la fermeté de leurs accents, il trouvera, pour des motifs analogues, une réponsepersonnelle aux questions que posaient les cubistes. Si la renommée qui salue en Renoir un des plus grands peintres du nu est trop exclusive, elle lui donne sa valeurauthentique.

Courbet est l'inventeur du type que Renoir réalisera peu à peu : la créature forte, saine, généreuse,dont la peau "prend bien la lumière".

Il échappait à cette superstition du dessin linéaire qui imposait aux corps lasilhouette voulue par la mode et parait les visages d'une suavité idéale.

Les nus de Renoir offriront longtemps uncontraste avec leurs "têtes expressives".

C'est au cours de son voyage en Italie qu'il fixe les traits si distinctifs dontil ne s'écarte plus ; la Baigneuse blonde de 1881 est à la limite imprécise entre deux penchants de notre être : sonregard va bientôt oublier les émotions de la vie humaine, au moment où elle va s'en retourner vers cette mer, dontla nuance des flots effacera la lueur plus sombre qu'y avait allumé le reflet de l'esprit. Les nus de la dernière époque ont suscité des critiques et des enthousiasmes irréductibles.

Il y avait pour Renoirune relation évidente entre la dilatation des formes et la "montée en rouge" qui nuance les corps et les choses.

Bienqu'il y ait dans cette production abondante et éclatante des pages où la vie semble surnager plutôt qu'elle n'animeles êtres, on hésiterait à condamner cette "expérience" suprême d'un génie admirablement honnête.

Quand on vientde revoir après huit années les deux Baigneuses couchées du Louvre, la nuance de nacre rose et non plus le vifincarnat qui nourrit leur peau et la force sereine et palpable qui irradie de leurs flancs et anime les plantes, l'eau,leurs compagnes mêmes et le ciel, on ne doute plus que le vieux créateur infirme n'a pas cessé de nous étonner parses leçons. L'OEUVRECe petit portrait d'une grande fraîcheur est apparemment une étude pour les six versions des Jeunes Filles au piano,peintes en 1892.

dans ces tableaux célèbres, on retrouve en effet le même modèle au profil si pur assis devant unpiano.

Si les traits sont identiques, la longue chevelure épaisse de la jeune fille est rousse dans le petit portrait etblonde dans les oeuvres ultérieures.

Le visage est ici modelé à coups de pinceau amples et circulaires.

La robe et lenoeud roses s'harmonisent avec la carnation colorée du modèle.

Le peintre choisit un fond turquoise, qui contrasteavec la dominante rose de la toile.

On retrouvera ce même ton un peu acide dans la version des Jeunes Filles aupiano ayant appartenu à Gustave Caillebotte.

A partir de 1900, Renoir délaissera les femmes-enfants pour brosserde nombreux portraits de baigneuses aux formes plantureuses. Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919• Profil de jeune fille• Huile sur toile 35 cm x 27 cm• Signé en bas, à droite, « Renoir »• Peint en 1890• Localisation : collection particulière LA CRITIQUE«A son insu, M.

Renoir anime tout ce qu'il voit d'une expression particulière, à la fois naïve et raffinée, tranquille etémue.

Son 5,pe de jeune fille a beau vouloir se modifier, partout, sous toutes les attitudes et sous toutes lestoilettes, nous retrouvons le même petit être délicieux comme un chat des contes de fées, entr'ouvrant sur lemonde d'étranges petits yeux malicieux et pleins de tendresse», écrit Théodore de Wyzewa. LA COTEUn portrait antérieur, Femme accoudée, a trouvé preneur à 25,749 millions de francs (4,5 millions de dollars) dansune vente aux enchères à New York en 1995.

On peut acheter une lithographie de l'artiste à partir de 4800 FF (900dollars).. »

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