Devoir de Philosophie

AUGUSTE RODIN

Publié le 09/02/2019

Extrait du document

auguste

Rodin décide de représenter les six bourgeois de la ville désignés par leurs pairs pour aller remettre aux Anglais les clés de la ville, signe de reddition. L’inauguration des Bourgeois de Calais se fera en 1895. L’ouvrage est saisissant d’humanité et dépasse la simple anecdote historique. Comme l’écrit le poète autrichien Rainer Maria Rilke, alors secrétaire du sculpteur : «Rodin a donné vie à chacun de ces hommes, dans le dernier geste de leur vie.»

 

L’État lui passe ensuite deux commandes importantes : un monument consacré au peintre Claude Lorrain, en 1892, et un autre à Victor Hugo, en 1897. Mais l’œuvre capitale de sa vie est la statue de Balzac, commandée en 1891 par Émile Zola, président de la Société des gens de lettres. En 1898, Rodin montre son plâtre au public : une grande statue de l’écrivain, bras croisés, dans une pose simple, dont la puissance a quelque chose d’apparemment inachevé, de brutal et de colossal, comme une immense pierre dressée. L’œuvre déchaîne les passions, mais Rodin est sür de son travail et le défend : «Ma statue fera du chemin... c’est la résultante de toute ma vie, le pivot même de mon esthétique.»

 

Les vingt dernières années de la vie de Rodin sont celles de la gloire. Enrichi par l’afflux des commandes, il finance des rétrospectives regroupant ses anciens travaux et ses recherches plus récentes. En 1900, l’exposition du pavillon de l’Alma présente 168 œuvres, plâtres, marbres et bronzes et permet à Rodin de vendre à d’importants musées et à des collectionneurs. À l’étranger, les expositions en Suisse (Genève, 1896), en Belgique (Bruxelles, 1899), aux Pays-Bas (Rotterdam, Amsterdam...), en Amérique ou au Japon assurent au sculpteur une réputation internationale.

 

Parmi les dernières sculptures d’envergure, la Main de Dieu est caractéristique du style tardif d’Auguste Rodin, mis au point avec le Balzac. Jusqu’alors, le travail d’un sculpteur consistait à faire oublier au spectateur le matériau de base. Avec Rodin, la forme, fruit de la pensée du créateur travaillant la matière, laisse en évidence l’élément primitif, la pierre presque à l’état brut, dont la sculpture semble surgir. Face à la Main de Dieu, face à ce bloc de marbre d’où jaillit une main gigantesque en train de façonner la créature humaine, on ne peut s’empêcher de voir une représentation symbolique du travail du sculpteur, de sa puissance et de sa verve créatrices qui en font l’égal d’un dieu.

auguste

« Auguste Rodin La seconde égérie, Camille Claudel, à la diffé­ rence de Rose, ne se laissera pas rejeter dans l'ombre de Rodin.

Elle vient d'un autre milieu, bourgeois celui-ci (elle est la sœur aînée du célèbre poète Paul Claudel), elle est cultivée et, étant très douée dans son art, elle a des armes pour lui faire face.

Elle a aussi un caractère volon­ taire, à l'opposé de la docilité de Rose.

Volonté qui s'affirme contre sa famille lorsqu'elle décide d'être sculpteur.

Elle entre dans la vie de Rodin à 19 ans, en 1883.

Elle devient vite sa maîtresse et sa collaboratrice principale dans l'atelier.

Naissent, alors, des œuvres de pure volupté où flotte sa pré­ sence et qui célèbrent avec force et lyrisme le couple et l'amour : Le baiser, l'Éternelle Idole ...

Le corps de Camille, qui sert souvent de modèle, est omniprésent et son visage reconnaissable dans bien des figures sculptées par Rodin autour des années 1890.

La rupture se produit en 1893, après plusieurs années d'une liaison tumultueuse.

Tandis que Rodin soutient la jeune femme et essaie de favo­ riser sa carrière naissante parce qu'il est certain de son génie, celle-ci vit et crée dans l'angoisse et le sentiment de persécution.

Les premiers succès qu'elle obtient en exposant ne suffisent pas à lui donner un véritable équilibre.

Persuadée que Rodin lui a volé une part essentielle de sa créati­ vité, elle sombre peu à peu dans la folie, détrui­ sant une bonne partie de ses œuvres, jusqu'à devoir être internée en 1913; elle a alors 45 ans.

Commence ainsi une longue nuit de trente ans qui s'achève par la mort en 1943.

Après une aventure piteuse avec une fausse duchesse intéressée par sa fortune, Rodin revient une fois de plus près de Rose, sa vieille maîtresse, son grand amour, qu'il épousera au début de __ Le Baiser (1886) -- illustre à merveille te style de Rodin : comme Michel-Ange, .

Il s'efforce de transposer dans la pierre, tout à la fois sculptée et brute, la grâce et le naturel des mouvements du corps.

Le superbe poli du marbre renforce encore la sensualité de la pose qui surgit, magnifiée par le contraste des matières, d'un socle que l'on dirait avoir été arraché à la nature ellfHnême.

Une sculpture, toute de contraste, qui était, elle aussi, destinée à la Porte de l'Enfer.

Cette œuvre est exposée au musée Rodin (Paris).

l'année 1917, quelques semaines avant qu'elle ne meure et quelques mois avant que lui-même ne disparaisse.

Les années de gloire À la fin du siècle, la renommée de Rodin grandit.

Il est bien loin, pour lui, le temps du premier ate­ lier, misérable et glacé, installé dans une écurie mal éclairée, près des Gobelins.

Il dispose, à pré­ sent, de plusieurs ateliers et est assisté de nom­ breux collaborateurs.

Dans un atelier, chacun a une tâche précise.

Le sculpteur, aidé du patron, modèle la forme dans la terre.

Puis, le mouleur la reproduit dans le plâtre, matériau moins fragile.

Le metteur au point pré­ pare le marbre pour le praticien qui, lui, taille la pierre en reproduisant le modèle de plâtre.

Si l'œuvre est un bronze, c'est un fondeur, extérieur à l'atelier, qui prend en charge la sculpture jusqu'aux finitions (ciselage et patines).

Le x1x• siècle voit naître le monde moderne.

On se passionne pour les techniques nouvelles, les sciences, les idées novatrices.

L'art accom­ pagne étroitement ces profondes mutations.

On se passionne pour l'architecture.

Une multitude de statues et de monuments apparaissent, témoins de pierre d'une époque exaltée.

Une époque que Rodin vit avec ferveur et qui lui per­ met d'exprimer son génie ...

et d'en vivre.

Il fait des bustes commandés par des personnes pri­ vées et devient ainsi le sculpteur que le Tout-Paris admire.

Il reçoit également des commandes offi­ cielles.

En 1884, la municipalité de Calais lance une souscription pour édifier un monument illus­ trant un héros de la guerre de Cent Ans, Eustache de Saint-Pierre.

Chargé de réaliser le monument, Rodin décide de représenter les six bourgeois de la ville désignés par leurs pairs pour aller remettre aux Anglais les clés de la ville, signe de reddition.

L'inauguration des Bourgeois de Calais se fera en 1895.

L'ouvrage est saisissant d'humanité et dépasse la simple anecdote historique.

Comme l'écrit le poète autrichien Rainer Maria Rilke, alors secrétaire du sculpteur : «Rodin a donné vie à chacun de ces hommes, dans le dernier geste de leur vie.>> L'État lui passe ensuite deux commandes importantes : un monument consacré au peintre Claude Lorrain, en 1892, et un autre à Victor Hugo, en 1897.

Mais l'œuvre capitale de sa vie est la statue de Balzac, commandée en 1891 par Émile Zola, président de la Société des gens de lettres.

En 1898, Rodin montre son plâtre au public :une grande statue de l'écrivain, bras croi­ sés, dans une pose simple, dont la puissance a quelque chose d'apparemment inachevé, de bru­ tal et de colossal, comme une immense pierre dressée.

L'œuvre déchaîne les passions, mais Rodin est sûr de son travail et le défend : «Ma statue fera du chemin ...

c'est la résultante de toute ma vie, le pivot même de mon esthé­ tique.>> Les vingt dernières années de la vie de Rodin sont celles de la gloire.

Enrichi par l'afflux des commandes, il finance des rétrospectives regrou­ pant ses anciens travaux et ses recherches plus récentes.

En 1900, l'exposition du pavillon de l'Alma présente 168 œuvres, plâtres, marbres et bronzes et permet à Rodin de vendre, à d'impor­ tants musées et à des collectionneurs.

A l'étranger, les expositions en Suisse (Genève, 1896), en Bel­ gique (Bruxelles, 1899), aux Pays-Bas (Rotterdam, Amsterdam ...

), en Amérique ou au Japon assu­ rent au sculpteur une réputation internationale.

Parmi les dernières sculptures d'envergure, la Main de Dieu est caractéristique du style tardif d'Auguste Rodin, mis au point avec le Bal zac.

Jusqu'alors, le travail d'un sculpteur consistait à faire oublier au spectateur le matériau de base.

Avec Rodin, la forme, fruit de la pensée du créa­ teur travaillant la matière, laisse en évidence l'élément primitif, la pierre presque à l'état brut, dont la sculpture semble surgir.

Face à la Main de Dieu, face à ce bloc de marbre d'où jaillit une main gigantesque en train de façonner la créatu­ re humaine, on ne peut s'empêcher de voir une représentation symbolique du travail du sculp­ teur, de sa puissance et de sa verve créatrices qui en font l'égal d'un dieu.

' Rodin dans un de ses ateliers.

On aperçoit derrière lui ta version en plâtre du Monument à Victor Hugo (1897), qui fait partie de la série des grandes commandes officielles.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles