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AVANT LE LEVER DU RIDEAU de DEGAS

Publié le 01/09/2012

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degas

Une cantatrice et son habilleuse , peu avant le début du spectacle, mettent la dernière main à son costume de scène. Quoi de plus intime, de plus privé dans le monde du spectacle, dans les coulisses ? Degas saisit ce moment si par ticuli er avec poésie et virtuosité.

degas

« AVANT LE LEVER DU RIDEAU 1892 Peintre f ran çai s Analyse ~ Une cantatrice et son habilleuse, peu avant le début du spectacle, mettent la dernière main à son costume de scène.

Quoi de plus intime, de plus privé dans le monde du spectacle, dans les coulisses ? Degas saisit ce moment si particuli er avec poésie et virtuosité.

Conscient de l 'effe t surprenant qu'une telle scène pouvait produire sur le spectateur , l'artiste choisit une position privilégiée et, se plaça nt en haut par rapport à la scène, se fait encore une fois «voye ur ».

La mise en place est des plu s originales : une ligne blanche oblique marque la limite de la scène et au-delà r ègnent les ténèbres.

Les deux femmes, et notamment l' habilleuse , sont ainsi vues en raccourci du fait de cette insolite vision qui les fait se détacher s ur le tapi s multicolore .

L'intense lumière artificielle qui les inonde les transforme en lumineux fantômes de la scè ne : leur peau devient pâ le et leur profil en est plu s marqué ; les couleurs naturelles de leurs vête­ ments semblent elles aussi artificielles, et le tapis sur lequel elles se trouvent devient une explosion de taches confuses et brillante s.

XIXe siècle Impressionnisme Pastel 51 x 34 cm Les lumi ères et les té nèbre s, le raccourci et les couleurs nou s font participer à ce mom ent d'in­ tense émotion qui précède le lever du rideau.

L'œ uvre IJ Signée en haut et à droite DEGAS, l'œuv re fut peinte très probablement en 1892.

Comme beau­ coup d 'autres exécutées depuis 1881, elle recourt à la tec hniqu e du pastel, utilisant de façon particulière­ ment heureuse des teintes très colorées.

Elle se trouve aujourd'hui à Hartford , dans l e Connecticut (U.S.A.) , en même temps qu'un splendide double portrait que fit l'artiste de ses cousines Belle li, et en co mpagni e de nombreux chefs-d'œuvre de la pein ­ ture impr essionniste, comme Monet peign ant dan s son jardin par Renoir , un intéressant Autoportrait de Van Gogh, un Cézanne et un Toulouse-Lautrec.

L'œuvre fut offerte au Wadsworth Atheneum en 1956 par la famille Sumner qui fut à partir de 192 7 l 'un des principaux mécènes du musée .

Il est intéressant de not er que ce dernier, fondé en 1842 par Dani el Wadsworth, fut le premier musée américain , complété d'u ne bibliothèque, à s ' ouvrir au publi c: c'était en 1844.

Un jugement significatif d'un critique de l'époque + En février 1888 , dans La Revue ind é pendant e, bariolure turbulente des jockeys , sur les rubans et Félix Fénéon publia un article consacré à Degas les lèvres des ballerines ; aujourd'hui , il la mani- dont il vau t de citer qu elques extraits pleins feste par des effets étouffés et comme latents , d 'e nseignement.

dont le prétexte est pris au roux d'une tignasse , «Art de réa l isme et qui cependant ne procède aux plis violâtres d' un linge mo uillé, au rose pas d'une vision directe : d ès qu 'un être se sait d' une mante pendue , aux irisations acrobatiques observé, il perd sa naïve spontanéité de fonction -roulant au cirque d' une cuvette.

» nement ; M.

Degas ne copie donc pas d'a près Des mot s qui semblent particulièrement en nat ure : il acc umule sur un même sujet un e rapport avec ce qu 'écrivait pour sa part Degas multitude de croquis où son œuvre puisera une lui-même : « ...

Une peinture est avant tout un véracité irréfragable ; jamais tableaux n'ont produit de l'imagination de l'a rtiste , elle ne doit moi ns évoqué la pénib le image du « modèle » qui jamais ê tre une copie pure.

[ ...

]Il faut refaire dix «pose ».

Sa coule ur est d 'une artificieuse et fois, cent fois le même sujet.

Rien, dans l'art, ne personne lle maîtrise ; il l'e xtériorisera sur la doit sembler dû au hasard.

» Du même pein tre .

PICTO 757 à 771 P hoto Wadswo r th Athe neum (S umne r collecti on), Hartford .

© Nard ini Edito re, 1993.

V PC Larousse -Laffont pour l'édition f r ançaise 1993 24-28. »

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