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Bonjour monsieur Gauguin

Publié le 09/09/2012

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gauguin

Au centre de la composition, on reconnaît Gauguin lui-même, le visage à demi caché par son béret. Le large manteau, l'allure tendue de l'artiste ainsi que son expression fermée suggèrent un temps froid. À droite, une paysanne bretonne se tourne vers l'artiste et paraît le saluer.

gauguin

« Analyse ~ Au centre de la composition, on reconnaît Gauguin lui-même, le visage à demi caché par son béret.

Le large manteau, l'allure tendue de l'artiste ainsi que son expression fermée sug­ gèrent un temps froid.

À droite, une paysanne bretonne se tourne vers l'artiste et paraît le saluer.

La scène se déroule dans un paysage morne dont les arbres nus et le ciel menaçant évoquent la Bretagne en hiver.

Cette vision qui n'est certes ni romantique ni idyllique, évoque avec une emphase certaine une nature primitive et même hostile, où l 'artiste vit comme un étranger.

La richesse des couleurs et la force expressive de cette œuvre auront un impact important sur les peintres fauves ainsi que sur les expressionnistes .

Le titre du tableau est un hommage direct à l'œuvre célèbre de Courbet, Bonjour, Monsieur Courbet! (1854, musée Fabre, Montpellier), qui mettait en scène l'artiste salué par son ami et mécène Alfred Bruyas.

Gauguin a multiplié les œuvres où il souligne la souffrance et la marginalité qu 'engendrent la condition d'artiste.

Citons à ce propos l'intéressant Autoportrait au Christ jaune qui est en réalité une triple image de Gauguin, le dramatique Autoportrait en forme de tête ou le Christ au jardin des oliviers qui , comme Bonjour Monsieur Gauguin , datent tous les trois de 1889.

L'œuvre [] Le tableau porte en bas à droite l'ins cription BO NJOU R M.

GA UGUI N 89 et appartient au musée national de Prague qui conserve une belle collection d 'œuvres de Renoir , Cé zanne, Pissarro, Toulouse­ Lautrec, Van Gogh et Seurat .

Gauguin décrit par Charles Morice + Voici comment son ami Charles Morice décrit Gauguin à Paris en 1890 : « Un visage large, massif et osseux, un front étroit, ni crochu, ni arqué, mais comme cassé, une bouche aux lèvres droites et serrées, des paupières lourdes qui s'ouvraient lentement sur des yeux un peu sail­ lants où les pupilles bleu clair allaient de gauche à droite tandis que la tête et le buste restaient immobiles.

Cet étranger n'avait rien de fascinant et pourtant il attirait l'attention par son expres- sion très personnelle, un mélange de dignité méprisante, de toute évidence innée, et de simpli­ cité qui frisait parfois la trivialité.

Et l'on compre­ nait bien vite que ce mélange était signe de force : aristocratie mêlée de prolétariat( ...

) Le sourire de Gauguin avait une gentillesse étrangement ingé­ nue ( ...

) ce visage acquérait une véritable beauté quand sa gravité s'illuminait et que, dans la cha­ leur de la discussion, des éclats inattendus d' un bleu intense apparaissaient dans ses yeux.

» Photo Galerie Narodni, Prague. »

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