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BOTTICELLI Sandro : PIETÀ

Publié le 20/09/2012

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botticelli

Les personnages du tableau se déplacent de manière dramatique, traçant des lignes de composition qui convergent toutes vers le corps blanc du Christ, dont le bras relâché pend sur l'épais tapis d'herbe...

botticelli

« I ALTE PINAKOTHEK MUNICH • BOTTICELLI Sandro PiCTO 103  PIETÀ Vers 1495 XV^-xvf siècles École florentine Peintre italien Analyse "♦Le Christ mort est représenté devant la grotte où est placé le Sépulcre ; il est étendu sur les genoux de la Vierge, abîmée de douleur.

Saint Jean l'Évangéliste retient d'une main, avec peine, le corps sans vie, et de l'autre, soutient la Mère affligée.

En bas du tableau,Saloméet Marie Madeleine sontagenouillées de chaque côté du Christ, dans une attitude de tendre compassion : l'une étreint les pieds du Sauveur tandis que l'autre embrasse son visage. En haut à droite, un personnage, difficilement identifiable,se couvre levisage en signe de deuil, ému par le spectacle douloureux auquel il assiste.Saint Pierre, recon- naissable à ses clés, participe à la scène ainsi que deux autres saints, anachroniques puisque non mentionnés dans cet épisode évangélique : il s'agit de saint Jérôme, figuré à moitié nu avec unepierre dans la main, et de saint Paul, tenant une épée.

Tous deux ont été insérés par le peintre pour des raisons de commande : le bois étaiteffectivement destiné à une église florentine consacrée àsaint Paul. Fresque sur bois 110 x 207 cm Lespersonnages du tableau se déplacent de manière dramatique, traçant des lignes de com position qui convergent toutes vers lecorps blanc du Christ, dont le bras relâché pend surl'épais tapisd'herbe. L'œuvre U Le bois décorait àl'origine un autel de l'église Saint-Paul de Florence. Il a ensuite été déplacé lors des travaux de restructuration de l'église, au XVIlf siècle. L'œuvre fut acquise àFlorence en 1914 pour Ludovic de Bavière, rejoignant ainsi les collections allemandes avant de devenir propriété de l'État en 1950. Certaines études ont montré que l'œuvre n'était pas entièrement autographe. Daté de 1495 environ, le tableau serait antérieur à l'autre Pietà de Botticelli, exposée au musée Poldi-Pezzoli de Milan. Un Grec ressuscité ^ Botticelli est l'un des artistes les plus person nels de son temps : sa fantaisie,son sens des proportions et del'harmonie, lecaractère incisif de son trait, n'appartiennent qu'à lui.

Sa façon de privilégier le tracé plutôt que le clair-obscuret la couleur peut être considérée comme une limite de son talent : et pourtantelle constitue dans le même temps l'intimité même de sa peinture, l'essence de son style. Le peintre aimait par ailleurs à se définir comme un « maître suprême de la ligne isolée » ; la ligne lui servait à définir les contours généraux de son dessin mais aussi à rendre un élément particulier : un détail anato- mique, une draperie. Du même peintre : PICTO 99 à 104 1Nardini Editore.1994VPC Larousse-Laffont pc John Ruskin parlait quant à lui de Sandro Botticelli commed'un«Grec ressuscité » : sans doute le critique d'art anglais renvoyait-il, par cette expression, au tracé du Florentin.Botticelli est effectivement, de tous les peintres de son époque, le plus proche des idéaux de la Renais sance, qui militentenfaveur d'un retour del'art antique. L'esprit géométrique de ses composi tions était parfaitement compris et apprécié de ses contemporains, comme l'atteste cet éloge, extrait d'une œuvre conservée danslesarchives milanaises : lestableaux deBotticelli « ont un air viril, sontparfaitement conçus etd'excellentes proportions.

» Photo Scala, Florence.. »

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