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Bristol, capitale du rock

Publié le 06/12/2018

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Après le départ de Shara Nelson - remplacée par Tracey Hom, chanteuse d’Every Thing But The Girl -, après la démission de leur manager, puis des producteurs, après trois années d’atermoiements, Massive Attack sort enfin l’album Protection. Même s’il leur était difficile de rivaliser avec la perfection de Blue Lines, qui réinventait à sa façon la soul-music, de reproduire ces lignes bleues presque irréelles, l’opus, tout en conservant les qualités de son prédécesseur - suavité sonore, épure mélodique, lenteur hypnotique des rythmes -, ne confond pas réellement l’auditeur. D’autant que l’émotion - cet impondérable si crépuscu-lairement saisi au même moment par Portishead - semble absente. Bref, c’est un bel « exercice de style ».

 

Toutefois, la sortie quasi concomitante des deux albums conduit les tabloïds et autres publications rock d’Angleterre et du monde entier à fantasmer sur le « son » de Bristol. S’ensuivront alors l’émergence de Tricky et celle du groupe Earthling. 

Après Liverpool et Manchester, Bristol est devenue La Mecque du rock pour Vannée 1995. À la faveur d’un album inclassable

 

- Dummy, de Portishead, opus mélancolique, voire neurasthénique, élégiaque et mortifère, empreint d’une grâce hantée comme on n’en avait jamais ouï depuis Unknown pleasures, de Joy Division -, mais aussi grâce à Massive Attack, en premier lieu, et aux plus récents trublions, Tricky puis Earthling, le « son » de Bristol est né.

 

Etat des fonts baptismaux locaux et des têtes musicales consacrées.

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