Bruegel ou Brueghel
Publié le 17/01/2022
                             
                        
Extrait du document
 
                                Prénom : Pierre Nom : Bruegel ou Brueghel Né en Flandre, aux alentours de 1525. Biographie très incomplètement connue. Il est surtout célèbre pour une série de superbes paysages de son pays à travers les saisons, et connu pour ses fêtes et ses noces villageoises. Ses plus grands tableaux sont des paraboles philosophiques, soit malicieuses (Les Proverbes, Les Jeux des enfants), soit énigmatiques, Le Misanthrope, qui représente un vieillard tout de noir vêtu, La Parabole des Aveugles. C'est l'un des plus grands peintres de tous les temps. Il est l'auteur de La Chute d'Icare et de plusieurs versions de La Tour de Babel. Commentaires Le nom de Brueghel est celui d'une véritable dynastie de peintres flamands (les derniers sont signalés en Italie au XVIIIe s.), mais le plus célèbre de tous est incontestablement Pieter Brueghel l'Ancien ou le Vieux. A juste titre. Ses images sont populaires par leur sujet, et il est mainte auberge qui accroche volontiers une reproduction de la noce paysanne, comme une enseigne convenue de bonne chère. Mais autant techniquement comme peintre que par le sens profond des sujets qu'il choisit, Brueghel se pose, à l'orée du XVIe siècle, comme un véritable père fondateur de la peinture occidentale. Sa biographie est très réellement lacunaire. On sait qu'il fut admis à la Guilde des peintres d'Anvers à l'âge de 25 ans. Il épousa la fille du maître chez qui il avait appris à peindre, Pieter Coeck. Il fit des voyages à travers l'Europe (France et Italie), découvrit l'oeuvre de Michel-Ange et de Raphaël. On sait qu'il est à Amsterdam en 1562. On sait que ses plus grands tableaux (parmi ceux qui nous restent, car beaucoup ont été perdus) s'échelonnent de 1556 à 1568, qu'il meurt le 5 décembre 1569. Et guère beaucoup plus.
 
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                                                                                                                            Cette 	influence se révèle  aussi dans le choix  des personnages, 	preuve 	en 	est 	la 	splendide 	
page 	de 	J'Albertina 	de 	Vienne,  connue 	sous 	le titre 	le 	Peintre 	et 	l'amateur.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La 	tête  de 	l'amateur 	
rappelle 	par 	tous les traits  les personnages 	de 	Jérôme 	Bosch;  le peintre  est peut-être  l'artiste lui	
même, 	la 	barbe 	plus courte  ne contredisant  pas les portraits  de Brueghel 	que 	nous 	ont 	laissés 	
d'autres 	artistes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
C'est  en 1559  seulement 	
que 	débute 	la 	série des grandes  œuvres.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La 	plupart 	d'entre 	elles se 	
trouvent 	au 	Musée  d'histoire  de 	l'art 	à 	Vienne; 	c'est à elles 	que 	Brueghel  doit sa renommée 
actuelle 	
d'un 	des  plus  grands  peintres 	de 	tous les temps.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Par 	le 	maniement 	de 	la couleur, 	étonnam	
ment 	claire,  lumineuse 	et 	transparente,  elles nous  révèlent  le troisième  élément 	que 	Brueghel 	
emprunta 	à Jérôme 	Bosch.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Les  plus  anciennes  de ces  œuvres 	
s'apparentent, 	par 	leur 	composition 	en 	feuilles  d'images, 	
aux 	dessins  des gravures 	sur 	cuivre  des 	Vices 	et 	des 	Vertus.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Partout, 	qu'il 	s'agisse 	de 	proverbes 
néerlandais, 	
de 	la 	lutte 	de 	Mardi-Gras 	et 	de  Carême,  ou de 	jeux 	d'enfants,  défilent des scènes 
de  foule.
                                                            
                                                                                
                                                                     Viennent  ensuite 	
de 	grands 	panneaux 	sur 	des thèmes  religieux 	qui 	sont encore, 	en 	quel
ques  traits,  inspirés  de 	
Jérôme 	Bosch 	et 	qui 	représentent  des scènes  sacrées  dans de vastes 
paysages.
                                                            
                                                                                
                                                                     Brueghel imprime à tous  ces tableaux,  tirés de la Bible, 	
un 	cachet  particulier 	en 	y repro
duisant  les costumes  de son  époque 	
qui 	leur 	donnent 	un 	caractère 	d'actualité 	inusité.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ainsi 	dans 	
un 	des derniers  tableaux  ( 1567)  de cette  manière  : 	la 	Conversion 	de 	saint.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Paul.
                                                            
                                                                                
                                                                    	A première  vue, 	
on 	n'y 	voit 	que 	la 	file des  soldats  dans 	la 	montagne; 	le souvenir 	du 	voyage  des Alpes  y revit avec 	
une 	grandeur 	extraordinaire.
                                                            
                                                                        
                                                                     Ce n'est 	que 	par 	un 	examen  plus 	attentif 	que 	se remarque, 	au 	
second  plan, 	Saül 	tombant 	de son  cheval,  frappé 	par 	le rayon  céleste.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Quelque 	réduite 	que 	soit 
cette  scène,  les effets 	
n'en 	sont  pas moins  visibles: 	l'arrêt 	et 	le reflux 	du 	cortège  privé 	de 	son 	chef 	
et 	du 	sens 	de 	son action.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
En 	1565 	apparaît 	la série  des grands  paysages  (Vienne, New-York, 	Raudnitz), 	dont 	nous 
ne  connaissons 	
que 	cinq 	panneaux 	représentant  le cycle  des saisons  ou, plus  vraisemblablement, 	
la 	suite  des mois.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les personnages 	qui 	animent 	ces tableaux 	de 	mœurs  s'insèrent  à la  perfection 	
dans 	la  majestueuse 	nature 	alpestre, 	marquée 	parfois 	de 	quelque  détail néerlandais.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
De 	même 	que 	nous avons  différencié  les dessins  imaginaires  de ceux  relevés 	sur 	nature,  de 
même,  dans 	
la 	série des paysages 	de 	la 	dernière  manière 	du 	peintre, nous trouvons  de grands 
paysages 	
de 	caractère  universel et, dans 	ses 	tableaux  de mœurs,  des paysages  très sobres  aux motifs 	
nettement 	flamands.
                                                            
                                                                                
                                                                     Inspirées toujours de 	Jérôme 	Bosch, ces œuvres  sont 	en 	partie 	des illustra
tions  des paraboles  de l'Evangile 	
ou 	de 	proverbes  flamands,  destinées 	à refléter le monde  tel 	qu'il 	est.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Parfois,  ce prétexte  est 	
abandonné; 	dans 	deux 	œuvres magnifiques, 	la 	Noce 	villageoise 	et 	la 	Danse 	
de 	paysans, 	des scènes  de la vie 	champêtre 	sont  évoquées  avec 	une 	puissance  et 	une 	vie remar
quables 	
et 	sans  aucune  tendance  moralisatrice.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Par 	ses 	grands paysages 	et 	par 	ses 	derniers  tableaux 	de 	genre, Brueghel  a dépassé 	l'art 	
de 	Jérôme 	Bosch 	et 	créé  quelque  chose 	d'entièrement 	nouveau: 	un 	art 	national  néerlandais 	
qui 	a permis  le développement  grandiose de 	tout 	l'art 	des Pays-Bas 	au 	XVIIe 	siècle,  dans les 
provinces  flamandes  comme en Hollande.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LUDWIG 	BALDASS 	
Vienne.
                                                                                                                    »
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