CAMERA DI SAN PAOLO - Le Corrège

« CAMERA DI SAN PAOLO 1519 Peintre italien Analyse ~ Le naturel et l'artifice s'unissent ici en un gracieux effet de trompe-l'œil.

Un frais berceau de verdure se déploie, soutenu par une fine claie : seize branches le composent, qui recouvrent toute la voûte.

Chacune de ces branches prend sa source en bas de la toile, dans une lunette aux tonalités monochromes : les seize lunettes figu­ rent d'élégants personnages, dont les silhouettes et les attitudes rappellent les sculptures classi­ ques.

On remarque notamment un satyre (le dieu Pan ?) appuyé contre un tronc, soufflant dans une conque ; un personnage féminin marchant , une colombe à la main, et une autre jeune fille, nue, les mains et les pieds liés.

Certaines branches sont chargées de grappes de fruits, qui se mêlent au sommet de la voûte en de précieux et savants entrelacs.

D'autres sont ornées d'un médaillon ouvrant sur une trouée de ciel bleu : on y voit des Amours qui jouent entre eux et enserrent des animaux et des objets ayant tous rapport à la chasse.

Ces putti semblent tourbillonner tout autour de la voûte, entre le vert des plantes et l'azur céleste.

Diane chasseresse, enfin, apparaît sur son char, peint au-dessus du manteau de la cheminée.

Façon, pour le peintre, d' évoquer me siècle Fresque 697 x 645 cm l'identité de la commanditaire à travers le nom de la déesse- « Diana » correspond à « Giana », donc à « Giovanna » - ainsi que ses attributs : Diane symbolise la virginit é et la pureté.

L'œuvre C La décoration de la chambre de l'abbesse du couvent Saint-Paul semble avoir été commandée en 1519 par Giovanna Piacenza , abbesse de 1507 à 1524 : cela n'est cependant certifié par aucun docu­ ment.

Le Corrège exécuta cett e œuvre entre février et septembre 1519.

Cette fresque assez complexe a donné lieu à de nombreuses interprétations.

Selon Erwin Panofsky, la voûte représ enterait, côt é est, le s. »