Carte blanche à l' «Art »
Publié le 05/12/2018
Extrait du document
Trois hommes s’aimaient d’une amitié qu’ils croyaient indéfectible, mais l’un d’eux, se piquant d’art contemporain, acquiert pour une somme exorbitante une toile « contestable ». Le deuxième s’en offusque ; le troisième, invité à arbitrer, tente de composer. Le ton monte : d’allusions aigres-douces en petites phrases assassines, les compères en viennent aux mains, ébahis de découvrir
Les comportements d'un trio masculin disséqués avec une implacable précision
tout ce que leur affection recèle de haine, de mesquinerie et de despotisme. Un geste iconoclaste parviendra peut-être à restaurer
la paix... si nul ne comprend que le sacrifice du tableau sur l’autel de l’amitié relève, en fait, de
Le 28 octobre 1994, au milieu d’une rentrée théâtrale un peu morne, un trio de vedettes - Pierre Vaneck, Pierre Arditi et Fabrice Luchini - crée « Art », de Yasmina Reza. Immédiatement, les guichets de la Comédie des Champs-Elysées sont pris d’assaut par un public disparate, cérébral ou boulevardier, exceptionnellement uni pour le meilleur et pour le rire. Unanimement plébiscitée, la pièce, qui brocarde les ridicules en captant finement l'esprit du temps, remporte deux Molières au printemps 1995 : celui du meilleur spectacle privé et celui du meilleur auteur dramatique.
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