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Chéreau et Koltès : un dialogue ininterrompu

Publié le 05/12/2018

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Après Combat de nègre et de chiens, après Quai Ouest, avant le Retour au désert, le metteur en scène Patrice Chéreau avait créé Dans la solitude des champs de coton interprété par Isaach de Bankolé et Laurent Malet.

 

C’était en 1987.

 

Quelques mois plus tard, il reprit lui-même le rôle du Dealer

 

en une impressionnante composition.

 

Il a voulu, une fois encore, en 1995, revenir à ce texte, dont il ne cesse d’approfondir le sens, en revivifiant les énigmatiques couleurs.

 

Dix ans après l’écriture de ce dialogue étrange, sa puissance et son universalité s’imposent d’une manière éclatante.

 

Comme tous les autres textes de Bernard-Marie Koltès, prématurément disparu.

LA MODERNITÉ DE BERNARD-MARIE KOLTÈS

 

Bernard-Marie Koltès est mort le 15 avril 1989. Il venait d’avoir 41 ans. Dans la Fuite à cheval très loin dans la ville, son premier roman, il parle de ces heures fascinantes où s’échangent le jour et la nuit. C’est entre chien et loup que peut s’inscrire cette œuvre brève et dense que Patrice Chéreau a contribué à faire connaître, tout en incitant d’autres metteurs en scène à l’aborder. Six ans après sa mort, Koltès apparaît bien comme l’un des écrivains essentiels de la modernité. Par une écriture concise et tranchante, par une densité résistante des atmosphères, par une aspiration au présent qu’il sut dilater jusqu’à l’universel.

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